INAYA

Chapitre 16: Un regard, Une provocation

Ils avaient remporté leur match haut la main, ce qui n'avait rien d'étonnant, vu que les trois garçons faisaient partie de leur équipe.

Je m'étais changée pour mettre quelque chose de plus confortable. Ce soir, c'était le début des vacances, et j'allais rentrer chez moi.

— Ma vie d'amour, que j'aime de tout mon cœur ! me dit Déborah, sa voix mignonne et légèrement chantante.

Je levai les yeux au ciel. Ce ton ne me trompait jamais.

— Qu'est-ce que tu veux me demander, Deb ? va directement droit au but.

Elle posa dramatiquement sa main sur son cœur et prit un air faussement choqué.

— Comment peux-tu penser que, parce que je te montre mon amour,il y a forcément quelque chose de caché derrière ?

Je haussai un sourcil, inclinant la tête légèrement sur le côté, ne la croyant pas une seconde.

Elle éclata de rire.

— Bon, d'accord, j'avoue... je voulais te demander un petit service.

Je sens que ça ne va pas me plaire.

— Je t'écoute.

—  J'aimerais que tu m'accompagnes en boîte ce soir, s'il te plaît.

Je laissai échapper un petit soupir, mes yeux se fermant brièvement de façon dramatique.

— C'est un grand NON. Noël approche, mais ce n'est pas encore l'heure des miracles. Vas-y avec Connor, comme vous en avez l'habitude.

— Connor ne peut pas. Il passe les fêtes avec sa famille, à plus de deux heures d'ici, et il part dès ce soir. Et puis, j'ai entendu dire près des vestiaires des garçons qu'ils vont tous à cette boîte pour fêter leur victoire.

Là, ça devenait intéressant. Très intéressant.

— Mais qu'est-ce que tu faisais près de leurs vestiaires pour commencer ?

Elle esquissa un sourire espiègle, jouant son rôle à la perfection.

— Je t'en pose des questions moi ? me répondit-elle, un brin moqueuse. Allez, accepte, ce sera l'occasion de montrer à Kayden que tu n'en as rien à faire de lui. S'il te plaît , je ne veux pas y aller toute seule.

Elle sortait sa lèvre inférieure et pris une moue de chien battu.

Mais elle avait raison. Ce serait l'occasion de lui prouver qu'il ne me faisait pas autant d'effet que ce qu'il pensait.

Même si c'était tout le contraire.

— Je suis impressionnée par tes talents de manipulation à chaque situation.

Elle prit un air satisfait, triomphant presque.

— Je prends ça pour un oui.

Quelques minutes plus tard, nous étions en route, direction chez moi. J'avais  proposé à Deb qu'on se prépare et qu'on y aille ensemble. Elle n'a pas refusé n'étant pas véhiculée, ce qui l'arrangeait avec ce froid qui régnait dans les airs signifiant la période d'hiver qui avait commencé depuis un moment.  Quant à moi, j'adorais cette saison froide : l'occasion rêvée de me camoufler sous des pulls bien chauds et de cacher mes cicatrices.

Une fois chez moi, Déborah se lança dans une quête en fouillant tous mes placards comme une. Elle voulait absolument "me relooker" pour la soirée.

— Ça t'arrive de ne pas t'habiller comme si vous étiez trois dans le même corps ?