Chapitre 30

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{Aaron}

J'ai l'impression d'avoir été tellement frappé à la tête que mon subconscient m'oblige à imaginer la femme que j'aime me demander d'être son copain. C'est pour cette raison que je ne réponds pas à sa question. Me demande-t-elle vraiment si je le veux ? Elle qui voulait attendre ? J'ai rêvé de ça depuis le jour où je suis tombé amoureux d'elle. Et maintenant qu'elle me le demande enfin, je n'arrive pas à ouvrir la bouche. Pourquoi cache-t-elle sa main ? J'attrape celle-ci et y vois la bague que je lui ai offert la veille. Donc c'est réel... ?

—Aaron ?

—Bien sûr que oui ! Je t'aime putain !

Je me jette sur ces lèvres et l'embrasse comme jamais je n'ai embrassé personne. Tout l'amour que j'ai pour cette fille, je le transmets dans cet unique baiser. Sa langue rejoint la mienne dans un baiser de passion. Nos lèvres s'embrassent et nos langues se découvrent une nouvelle fois. April m'aime. Que demander de plus ?

—Aaron ?

—Oui, mon cœur ?

Elle sourit face au surnom que je lui ai donné et me plaque un bisou sur les lèvres.

—Je t'aime.

Elle la dit. Et mon cœur fond une nouvelle fois. Cette fille aura ma mort. Je l'embrasse de nouveau pour toutes réponses. Ses mains viennent se nicher derrière ma tête pendant que les miennes sont sur le bas de son dos. Alors qu'elle était assise sur moi, je la retourne pour l'allonger sur le dos et m'installe entre ses cuisses pour lui déposer plein de baiser dans le cou. Elle commence à rire, alors je continue mon chemin jusqu'à sa mâchoire. Son rire qui est contagieux me fait rire de même.

—Ça me chatouille...

—Tu n'aurais pas dû me le dire, nano.

Elle réalise sa bêtise quand je reprends mes baisers dans son cou. Elle prend ma tête en coup pour m'arrêter et dépose un énième baiser sur mes lèvres.

—J'ai faim, murmure-t-elle près de mes lèvres.

—Je vais préparer le petit dej alors.

—Je te rejoins après ma douche.

Je me lève et sors de la chambre pour me diriger dans la cuisine. Je regarde ce qu'il y a dans le frigo et les placards et commence à cuisiner. J'allume en même temps la télé pour écouter les infos, mais me souviens que je ne parle pas portugais, donc l'éteint. Une quinzaine de minutes plus tard, April revient, mais je remarque son visage rougis des larmes.

—Quel jour sommes-nous ?

—On est le 12 mars... Oh...

J'arrête tous ceux que j'étais en train de faire et la prend dans mes bras. Je la serre tellement fort que je crains qu'elle ne puisse plus respirer.

—Ça fait cinq ans... Je dois aller voir ma grand-mère. Elle doit se sentir si seule. Encore plus aujourd'hui.

—Je t'y emmènerai. Et si tu veux y aller seul, je te laisserai.

—Non, je veux que tu viennes.

Je hoche la tête et continue de la serrer dans mes bras. Je n'avais même pas remarqué qu'elle était seulement vêtue de sa serviette. Ses cheveux dégoulinant d'eau ont trempé le sol.

—Va t'habiller et après le déjeuner, on ira la voir, d'accord ?

Elle hoche juste la tête et repart dans la salle de bain.

—April.

—Oui.

—N'oublie pas de te rincer.

BEFORE YOUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant