Avez-vous déjà connu des mots blessants ?
Est ce qu'on a déjà lancé des rumeurs sur vous ?
Est ce qu'on vous a déjà insulté ?
Est ce qu'on s'en ai déjà pris physiquement à vous ?
Est ce que vous avez déjà pleuré silencieusement pour ces raisons ?
Est ce que vous avez déjà pleuré seul(le) pour ces raisons ?
Est ce que vous en avez déjà pleuré toutes les larmes de votre corps ?
Est ce que vous avez déjà eu des pensées suicidaires pour cela ?
Je m'appelle Clémentine.
Vous pouvez rire de mon prénom, vos mots ne m'atteindront plus. Je m'appelle comme ça, car mes parents adoraient ce fruit. D'ailleurs, c'est sans doute mon fruit préféré. En regardant sa couleur orange, je peux y voir le positif. Quelque chose qui n'a jamais existé.
J'ai quatorze ans.
Beaucoup disent que c'est l'âge où le harcèlement est le plus dur, mais personne ne réagit.
J'ai des lunettes.
Le "cliché des intellos", comme on dit. Pourtant, je n'ai jamais eu de si bonnes notes que ça. Si j'ai des lunettes, c'est parce que je me suis abîmée les yeux à force de lire.
J'ai les cheveux courts.
Beaucoup me confondaient avec un garçon, mais quand ils savaient que j'étais une fille, ils se moquaient en me disant "les filles n'ont pas les cheveux courts". J'aurais aimé leur dire que ce n'est qu'un stéréotype, mais je n'en ai jamais eu le courage.
J'ai des tasses de rousseurs et des boutons d'acnés.
C'était une passion chez les autres de s'en moquer, mais ils en avaient aussi.
Je suis petite de taille.
Ils aimaient bien me faire la morale qu'il fallait manger plus de soupe. Surtout quand je n'arrivais pas à atteindre quelque chose. Mais, j'étais plus petite de seulement quelques centimètres, par rapport à eux.
J'aime beaucoup les activités artistiques, comme : l'origami, le dessin, l'écriture...
Mais dès que je commençais à sortir mes affaires, ils me les arrachaient, et parfois, me les déchiraient.
Je ne les ai jamais compris. C'était peut être dû à cette phrase "c'est meilleur chez les autres" .
J'avais envie de pleurer à chaque mouvement qu'ils faisaient, mais personne ne serait venu m'aider, alors je restais courageuse. Mais, parfois, leurs rires étaient si élevés, qu'ils me montaient jusqu'à la tête. Dans ces moments-là, je m'enfuyais, en laissant le passé derrière moi, même très loin derrière moi.
Comme je l'ai fait de nombreuses fois.
Comme je l'ai fait pour tout.
Si je ne pouvais pas souffler au collège, à la maison, je n'en avais pas l'occasion non plus.
Si j'avais les remarques des élèves, de l'autre, j'avais celles des parents.
Si j'étais jamais seule, quand j'aurais préféré l'être, de l'autre, je l'étais toujours, alors que je voulais de la compagnie
Si je voulais parler, dans aucun des deux je ne le pouvais.
Où est-ce que le positif était ?
Mes camarades me détestaient, je n'ai jamais su pourquoi.
Mes parents me détestaient. La seule chose qu'ils voulaient était des bonnes notes, mais ils avaient déjà mon frère qui leurs ramenait des vingt sur vingt.
Sur toutes les histoires sur le harcèlement que j'avais lu, la plupart du temps, ceux qui ne le méritaient pas, ceux faisait harceler.
Pourquoi les plus bons sont-ils récompensés de manière aussi cruelle ?
Est ce qu'être discret, ou bien timide, ou non populaire mérite cela ?
Où est ce peut être parce que les notes font tout, ou le physique ?
Pourquoi ceux qui ont une belle vie sont des êtres ignobles ?
Est ce que c'est parce qu'ils ne sont pas discret, timide ou ils sont populaires ?
Ils ont eu de bonnes notes, ou un physique "bon" ?
Pour moi, personne ne mérite ce sort. Une personne est une personne, et même si elle a fait quelque chose de mal, si elle se repent de ces crimes, alors elle est pardonnée.
J'ai toujours fait en sorte d'être discrète, et de ne me plaindre de rien, mais dès la primaire, cela n'a pas plu aux autres, alors ils aimaient bien me faire des petites remarques.Mais au fur et à mesure, elles devenaient de plus en plus "énervantes", alors je leur ai demandé d'arrêter. Mais ils m'ont dit qu'ils ne faisaient que jouer. Alors, ils ont continué, encore et toujours plus. Une fois, je me suis mise à pleurer, mais, ils m'ont de nouveau dit qu'ils ne faisaient que s'amuser.
Une fois, je l'ai dit à un adulte de l'école donc j'avais une grande confiance, et, il m'a dit "Ils ne font que s'amuser, ça va passer." J'ai donc suivi à contre cœur le conseil qu'il m'avait donné, mais ça ne s'est jamais arrangé. J'en ai même parlé à mes parents, mais ils m'ont dit que ça allait passer.
Au collège, ça a continué, jusqu'à maintenant.
Les mots étaient plus durs qu'en primaire, sans doute car notre vocabulaire est plus enrichi qu'en primaire. Mais, ils ne s'en sont juste pris avec la parole. Contrairement à avant où ils utilisaient aussi la violence.
Ils n'utilisaient que les rumeurs et des mots que je trouvais de plus en plus blessants, au fur et à mesure que le temps passait.
J'ai pleuré de nombreuses fois, mais en silence, ou seule.Parfois, je pleurais toutes les larmes de mon corps.
Mais personne n'a jamais pris la peine d'écouter mes tracas du quotidien.
J'ai eu de nombreuses pensées suicidaires, et ma dernière... maintenant.
Il y a beaucoup de personnes qui se sont fait harceler et qui sont mortes, et personne n'a essayé de faire un effort pour stopper tout ça.
Sur le lit de leurs morts, ils ont tous pensé à la liberté qu'ils avaient maintenant, à la même chose que je pense maintenant.
À la chose donc je pense du haut de ma fenêtre, j'y pense déjà, à toute cette liberté.
Cette liberté qui m'attend, là haut, très loin d'ici.__________________________________________________________
939 mots. Je sais pas pourquoi, mais je trouve cette nouvelle pas terrible. J'ai eu du mal à la terminer, car j'était pas au meilleur de ma forme ces deux dernières semaines.
Cette histoire se basse surtout sur ma pensée, de ce que j'ai subit, et de ce que j'ai vu.
Si vous vous faites harceler, appelé le 3018 !
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Qu'est ce qu'est le harcèlement ?
Short StoryUne nouvelle sur le harcèlement que j'ai écrit pour le concours de @hamsterdam213 je suis nul(le) en résumé, mais en voici un : Clémentine est une fille de quatorze ans qui se fait harceler. Cette nouvelle reprend le harcèlement, mais comme souvent...