Un bip constant sonne à mes oreilles dès que mon cerveau se relie à mes nerfs. Ma tête, mes bras, mes jambes, tout me fait mal. Je n'arrive pas à bouger et c'est comme si j'étais cloué au sol. Mes paupières sont collées entre elles et c'est la même chose pour ma bouche. Seules mes oreilles entendent clairement ce qu'il se passe autour de moi. C'est comme si j'étais hors de mon corps. Vu de l'extérieur, j'ai l'air d'être complètement inconscient. Personne ne peut savoir que j'entends tout.
La porte s'ouvre et des voix remplissent la salle. Une en particulier m'interpelle, elle m'a l'air familière.
- Alors docteur ? Comment il va ?
- Pour le moment il récupère. Il va à son rythme. Vu comment vous l'avez ramené, je pense qu'il aura quelques séquelles sur la peau mais rien de plus. Vous avez rapidement réagi et vous nous l'avez ramené à temps. Vous lui avez sauvé la vie et vous pouvez en être fier.
J'entend un soupir dans la salle puis un bruit de vêtements. Ensuite une porte s'ouvre et se referme en claquant. Des bruits de pas s'avancent vers moi et une chaise est tirée. La personne s'assoit dessus et s'appuie sur le lit.
- Si tu savais combien je regrette de t'avoir laissé seul ...
Je ne comprend pas. Qui ? Quand ? Et pourquoi la personne dit-elle ça ?
- Mais je l'ai fait pour ton bien. Ça a marché pendant deux ans et juste quand je t'ai donné un paquet de biscuit, tu te fais salement amoché.
Le ... paquet ... de ... biscuits ...
- Dorénavant, je dois à tout prix m'éloigner de toi.
Je pense que la personne pose sa tête sur ses bras, sur le lit et s'endort quelques temps après, au vu de sa respiration calme et régulière.
Je me force à ouvrir mes yeux mais les fait papillonner face au plafond très blanc de la pièce. Je m'habitue à la lumière petit à petit et regarde autour de moi. Je me rend compte que je suis dans un hôpital. Je ferme les yeux et respire profondément en repassant tout les événements passés dans ma tête.
La sortie avec les potes, quand je suis parti, quand je me suis rendu compte que je n'avais pas mon téléphone, l'impasse, Younghoon, ses hommes me battant, et l'apparition d'une personne qui m'a sauvé ...
Cette voix ... c'est celle de ...
Je tourne brusquement la tête et vois un Minho endormi, sa tête posé sur ses bras croisés, appuyé sur le lit où je suis. Son visage est fatigué. Des cernes sont apparues sous ses yeux, son teint n'est plus aussi éclatant que d'habitude et ses cheveux ne sont plus aussi brillant. Comme si il avait négligé son apparence. Mais pourquoi ? Pour quoi ? Pour qui ?
Je continue de l'observer en essayant vainement de trouver des réponses à mes questions. Mais pourtant, une réponse me vient continuellement en tête.
C'est lui qui m'a sauvé de Younghoon.
Deux fois.
—-
Une main remettant en place mes cheveux me réveille et je croise les yeux de Minho, me couvant d'un regard attendri. Mais ils se voilent bien vite en remarquant que je suis désormais conscient. Il ouvre la bouche pour parler mais je le devance.
- Pourquoi tu me sauves après m'avoir abandonné ?
Un silence s'instaure dans la pièce et Minho me fixe avec une intensité qui me sonde de toute part. Mais je ne flanche pas et lui renvoie son regard.
J'ai besoin d'une réponse. Je suis resté sans le flou pendant deux ans et maintenant il se pointe en me sauvant de la personne par la quelle il m'a abandonné après avoir couché avec moi. Je ne vais pas le laisser s'en tirer sans explications.
Ses lèvres restent scellées entre elles et ses yeux jongles entre les miens. Je ne sais pas comment je dois prendre son silence. Malgré tout, il n'a pas l'air de réfléchir, ni d'être en colère ou quelque chose comme ça. J'ai l'impression qu'il essaye de savoir ce que j'aimerais qu'il réponde. Qu'il essaye de savoir ce que j'attends de lui. Mais tout ce que j'attend c'est de la sincérité.
Pourquoi il m'a laissé chez Felix et m'a ignoré les années qui suivent après avoir couché avec moi ? J'ai pas déliré, il a bien aimé non ?
Son silence commence à m'oppresser et mes mains s'agrippent aux draps du lit. Je les serre tellement fort que je ne sens même plus ma main. Les larmes me montent aux yeux et une dévale ma joie sans que je puisse la retenir.
- J'ai pas été assez bon c'est ça ? dis-je en refoulant les sanglots qui menacent d'éclater.
Minho prend une respiration et passe sa main dans ses cheveux.
- Ok, ben alors on va le refaire et tu verras que cette fois-ci, tu vas aimer !
Je lui attrape son col et l'attire vers moi en collant ses lèvres contre les miennes. Minho ne me repousse pas mais ne me renvoie pas non plus mon baiser.
Je me détache de lui et pose ma tête sur son torse.
- Pourquoi Minho ... Pourquoi ?
Je tape désormais sa poitrine de mes poings, de plus en plus fort.
- Pourquoi tu m'as laissé ?
Il ne se décale toujours pas et ne bouge pas d'un pouce.
- Tu as été là pour me réconforter et quand je me suis senti le plus en sécurité tu m'as lâché !
J'ai mal mais je continue de marteler son torse de mes coups de poings.
- Est-ce que tu sais à quel point ça fait mal de voir que tu n'as plus un endroit ou tu peux te sentir en sécurité ? Ou juste bien ?
J'arrête de lui taper le torse.
- C'est que je suis pas assez bon c'est ça ? Je suis pas à la hauteur ?
Mes mains et ma voix commencent à trembler.
- Si j'ai pas été à la hauteur pour toi, je le serai pour quelqu'un ?
Minho bouge enfin et m'attrape les poignets.
- Qu'est-ce que je dois faire pour être bon ?
Il essaye de me faire remonter la tête mais je fixe le sol, les yeux larmoyants, les joues humides, à bout de souffle et la voix cassante.
- Qu'est-ce que je dois faire pour qu'une personne NE ME QUITTE PAS ?!
Minho me tire violemment vers lui et je m'effondre dans ses bras. Je pleure tout mon soûl et ne retiens pas mes sanglots et mes spasmes, secouant tout mon corps.
Qu'ai-je fais pour mériter que tous les gens avec lesquels je me suis senti en sécurité, me quitte et me laisse seul et sans défense ?
Minho me caresse le dos en mouvements circulaires avant de s'écarter et de me regarder droit dans les yeux.
- Tu m'as donné le plaisir le plus intense de ma vie Jisung. J'ai adoré et j'y pense tous les jours depuis. Mais c'est juste que c'est impossible. Et tu le sais autant que moi.
Sur ces mots il quitte la chambre d'hôpital et referme la porte derrière lui, me laissant seul dans la pièce.
Une pièce vide, froide, ou je suis seul et vulnérable.
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Salut les gens !
Le craquage de Jisung est trop mimi🥹. Le pauvre, je l'aime trop ce personnage. Haaaaaaaaaaaaaaaaa.
Bref.
Merci pour toutes ces vues sur E.t.L : Hyunlix, vous êtes les meilleurs ❤️
Je vous aime beaucoup beaucoup.
Bisous 💋
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Enemies to Lovers : Minsung
FanfictionJisung et Minho, deux inconnus, vont apprendre à se connaître par l'intermédiaire de leur meilleur ami, Felix. La connexion ne passe pas et les deux garçons sentent qu'il y a quelque chose qui bloque ... Apprendre à connaître son ennemi par ses pire...