Chapitre 15

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Je cours presque ouvrir la porte, mon sourire et ma bonne humeur s'envolent lorsque je vois la personne qui s'est présentée à ma porte.

— Thomas ?!

Je manque de m'effondrer en voyant qui est ici, je ne veux pas y croire. Mais ce sourire pervers me confirme bien qu'il est ici.

— Salut ma belle. Tu n'es pas contente de me voir ?

— Tu n'as pas le droit d'être ici, dégage !

Je tente de fermer la porte, mais il la bloque et il est trop fort contre moi.

— Si, j'ai le droit d'être ici. Je me suis bien comporté durant ces deux dernières années et la juge a accédé à ma requête d'annulation de la mesure d'éloignement.

— Ce n'est pas possible, on m'aurait prévenue !

— Sauf si j'ai pris le courrier qui te prévenais.

Il sort une enveloppe de sa veste et me la montre, il y a bien le tampon de mon avocate. Je sors le papier, c'est signé de la main de la juge. Ce connard a volé mon courrier et il est là.

— Tu n'es qu'une ordure. Ce n'est pas parce que tu as le droit de m'approcher de nouveau que tu dois le faire !

— Oh que si. J'ai deux ans à rattraper ma chérie.

Il pousse la porte totalement, une gifle atterrit sur ma joue, Thomas entre et ferme la porte à clé. Il saisit mes cheveux et m'emmène jusqu'au salon, me balançant au sol. Je me glisse sur le dos et tente de m'éloigner le plus rapidement possible, sauf qu'il me rattrape et me relève.

— Pendant deux putains d'années j'ai du vivre en dehors de Paris, loin de toi. Tu n'imagines pas à quel point ton corps, ton visage, tes cris m'ont manqué. Je compte bien profiter, d'autant plus que tu as mis quelque chose de très sexy.

Il glisse sa main sous ma robe de chambre de chambre, la glissant jusqu'à mon sein qu'il commence à peloter. J'essaie de le repousser, mais il pose son bras sous ma tête et m'attire contre lui.

— Tu fais un geste ou tu cries, je te jure que je te ferais pire que ce que je t'ai fait par le passé. Compris ?

Je ne réponds pas, je sais qu'il en est capable. Il serre un peu plus mon cou devant mon manque de réponse, il commence à m'étrangler.

— Est-ce que tu as bien compris Candice ? Je n'aime pas me répéter !

— J'ai compris.

Il continue de me peloter le sein, je sens les larmes monter, mon courage m'a quitté. Son bras quitte mon cou pour défaire la ceinture de ma robe de chambre, il tente de la retirer mais quelqu'un toque à la porte. Là, je sais que c'est Lucas, c'est l'heure. Je réussis à me défaire des bras de Thomas et je cours à la porte. Je regarde derrière moi, Thomas est là mais je fais du bruit avec mes clés, Lucas sait que je suis ici.

— Je reviendrais Candice, et tu souffriras. C'est une promesse.

Je le regarde partir dans une autre pièce, je pense qu'il va passer par la fenêtre, je n'habite pas très haut. J'étais très heureuse de voir Lucas revenir, mais ma joie a disparu. Je lui ouvre quand même, le sourire de Lucas disparait à son tour en voyant mes larmes.

— Hé, Candice, qu'est-ce qu'il t'arrive ?

— Rien. Entre.

Il entre dans l'appartement dans rien dire ni rien demander. Quand il entre, je remarque un sac de traiteur, un sac d'une marque que je ne vois pas et son sac à lui. Je ferme la porte et ma robe de chambre, je ne suis même plus d'humeur à m'amuser au lit ce soir... J'essuie mes joues et rejoins Lucas, il me regarde arriver contre le canapé. Il me tends ses mains, je les saisit et le laisse m'attirer à lui en douceur. Il dépose délicatement une main sur ma joue blessée, je la retire rapidement.

— Hé, ma belle, qu'est-ce qu'il t'arrive ? Pourquoi tu es si triste et pourquoi tu as une marque de gifle ?

— Pour rien. Je n'ai pas envie d'en parler.

— Candice...

— S'il te plait, je ne veux pas en parler. Tu comprends ?

— Je comprends. Sinon, tout s'est bien passé en mon absence ?

— Oui, très bien. Et toi ? Comment s'est déroulé ton voyage ?

— Il était très bien. Je t'ai acheté un petit cadeau.

Il prends un sac sur le canapé et me le donne, je souris en voyant la marque, c'est une marque de lingerie. Je prends le sac, un peu surprise tout de même.

— De la lingerie, sérieux ?

— J'ai pensé à toi en voyant cette tenue.

— Tu veux que je la passe ?

— Je t'aurais bien dit oui, mais tu portes déjà une très jolie tenue.

— D'accord.

— Tu as faim sinon ?

— L'appétit commence à creuser.

— Alors on mange. J'ai pris chez un traiteur en venant chez toi. J'espère que ça te fait plaisir.

Je fais le tour du canapé et m'installe dessus, posant le sac de lingerie sur le côté et prends celui du traiteur. Je sors ce qu'il y a dedans, tout a l'air délicieux, il y a des couverts et nous pouvons manger à même le plat. Lucas s'installe à côté de moi et on commence à manger, il a bien choisi notre repas. Il me parle aussi de Londres et du temps qui est passé depuis notre dernier moment ensemble. Je dois avouer que ça fait du bien de l'entendre parler de ça, ça me fait un peu rêver et oublier ce que j'ai vécu il y a quelques minutes.

Amoureuse de mon patronOù les histoires vivent. Découvrez maintenant