𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟎

1.3K 158 170
                                    

Vancouver, Canada.

Miller

Lors des fêtes, c'est toujours moi qui ai le contrôle. Louis déteste les foules, les regards indiscrets, les bruits assourdissants de la musique et des cris, d'autant plus quand il est seul. C'est notamment pour ça que je m'étais bien amusé avec Aylin lors de notre partie d'action-vérité pendant la soirée de rentrée chez Alec. En revanche, dire qu'elle ne m'a fait aucun effet en s'asseyant à califourchon sur moi, serait mentir. De la pire des façons.

Des émotions que je n'avais jamais ressenties m'ont transporté, j'étais statufié à la vue de ses lèvres à quelques centimètres des miennes. Pendant quelques secondes, j'ai sincèrement cru qu'elle m'embrasserait, et je me sentais excité à cette idée. Sauf que cette perspective n'a pas plu à Louis. Par conséquent, il a réussi à reprendre le dessus pour le reste de la fête.

Peu importe, puisque j'ai eu ce que je désirais d'elle dans les vestiaires. Lorsque nos visages se frôlaient, sans pour autant sceller un baiser. J'ai hésité à m'emparer de sa bouche, à la dévorer comme les sentiments que je ressens pour elle le font avec moi. Ils me consument chaque minute davantage, car je ne sais pas quoi en faire ni même où cela va me mener. Je suis perdu au milieu de toutes ces incertitudes. Cependant, une chose est sûre, je refuse de la perdre et c'est pour cette raison que je fais ce sacrifice aujourd'hui.

— Tu ne pourrais pas arrêter de la regarder deux secondes, se plaint Rose en fronçant les sourcils. Il y a d'autres filles qu'elle tu sais ?

Pas à mes yeux.

— Arrêter de la regarder ? répété-je en me massant le front. Mais je ne vois qu'elle.

Quand je tourne ma tête vers Rose, sa mine affreuse ne m'inspire rien de bon. La colère froisse son visage et ses yeux brillent d'une flamme dévastatrice. La jalousie, voilà un sentiment que je connais bien. Il est très dangereux, pernicieux et malsain. Rien ne compte si ce n'est l'objet de notre convoitise. Nous sommes prêts à tout pour arriver à nos fins.

Pourtant, je ne regrette pas, je n'ai fait que lui dire la vérité. Malgré le nombre de jeunes femmes dans cette pièce, pour moi, elle est la seule qui compte. Tout ce qu'il y a autour d'elle est sans importance. Ma vie était noir et blanc avant que je ne la rencontre. Aylin était la couleur dont je manquais sans même le savoir. Le vert de ses yeux m'a aveuglé et le rouge de ses joues s'est emparé de mon cœur. Même si pour elle tout est noir, elle provoque chez moi des nuances dont je ne soupçonnais même pas l'existence.

Aujourd'hui, je ne la déteste presque plus et, même si je m'en veux, je dois accepter que ce soit terminé. Il est temps pour moi d'aller de l'avant.

— On est blond tous les deux, reprend Rose en jouant avec une mèche de ses cheveux. Ça nous fait déjà un point commun, qui se ressemble s'assemble.

Un rire cynique m'échappe. Je me moque ouvertement d'elle. Sa détermination sans limite m'impressionne, mais, d'un autre côté, c'est ce qui a sauvé Aylin, donc je garde mes commentaires pour moi.

— Je préfère encore être chauve que d'avoir un point commun avec toi, lancé-je d'un sérieux qui la déconcerte. Surtout que j'ai les cheveux bruns à la base, le blond, c'est encore une lubie farfelue de Louis.

T'es sérieux ? se plaint Louis dans ma tête, on était tous les deux d'accord pour le faire.

— Louis ? répète-t-elle ahurie. Mais c'est qui ça encore ?

Putain, il ne manquait plus que ça.

— Laisse tomber, murmuré-je, tendu. Tu ne m'intéresses pas et tu ne m'intéresseras jamais, c'est compris ?

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : 4 days ago ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

BLINDLYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant