Qu'elle idiote j'étais de penser qu'Hisoka pouvait réellement s'intéresser à moi alors qu'en réalité je n'étais rien de plus qu'un nouveau défi ! Une diversion amusante en attendant de trouver quelque chose de plus excitant à ses yeux.
Un jouet. Ni plus ni moins qu'un autre de ses jouets.
Dire que je dors est un grand mot. Depuis qu'Hisoka a mis fin à notre relation, je tente d'occuper mon esprit, le leurrer en m'entraînant, réalisant diverses tâches la cité, ou encore en préparant l'expédition. Mais je ne peux le duper quand vient la nuit.
Il refuse de me laisser oublier les trois mois qui viennent de s'écouler et ne cesse de me remémorer les moments passés ensemble.
Trois nuits agitées, à me retourner dans mon lit, me lever plusieurs fois pour occuper mon esprit en allant boire un coup, affûter ma dague ou observer la cité endormie depuis le balcon.
Immanquablement, le manque de sommeil finit par se lire sur mon visage. Sans chercher à connaître la raison qui perturbe mon sommeil, Grand-mère prend pitié de moi et me prépare une de ses concoctions pour m'aider à passer enfin une nuit sans aucune pensée intempestive.
Il ne me faut pas longtemps pour m'endormir une fois le breuvage avalé.
Mais en pleine nuit, le froid me réveille, venant caresser de son souffle la surface de mon visage. Grâce à la nuit claire de ce soir, je constate avec étonnement que la fenêtre de ma chambre est entrouverte.
Étrange ... je ne me rappelle pas l'avoir ouverte ...
Soudain, une masse apparaît au fond de mon lit, soulevant ses couvertures. Deux mains se referment sur mes chevilles, faisant accélérer dangereusement les battements de mon cœur.
Merde. Je suis en train de perdre la tête.
Je suis tétanisée, ne sachant comment réagir quand je sens qu'un corps se plaque contre le mien, chaud et complètement nu. Les draps dessinent le dos de l'intrus, large et puissant, qui remonte doucement jusqu'à moi. Des cheveux en bataille ne tardent pas à apparaitre, suivis de deux yeux captivants qui plongent dans les miens et m'empêchent de détourner le regard.
- Bonsoir, petite sauvageonne ~
Accoudé sur le matelas, s'appuyant la tête dans la paume de sa main gauche, Hisoka me sourit malicieusement.
Je ne réponds pas, j'en suis incapable. Je ne comprends pas ce qu'il fait là, ce qu'il attend de moi, comment est-il entré dans ma chambre.
- Humpf, je m'attendais à un accueil plus chaleureux dit-il d'un ton plaintif.
- Je m'attendais à ne plus te voir je souffle froidement.
- Vois-tu Keya, tu hantes mes jours et mes nuits, chaque heure, chaque minute ... tu perturbes mon entraînement. Dis-le que je te hante toi aussi, chaque jour, chaque nuit ...
Il me plaque contre mon lit. Je sens son désir tout contre moi.
- Ton petit jeu ne m'amuse plus, Hisoka.
- Bordel ! Je ne joue pas là ...
Il attrape mes mains, les soulève au-dessus de ma tête, se presse plus fort contre moi. Je vois de la rage dans ses yeux.
- Dis-le ! Est-ce que je te hante ?
- Va-t-en je réponds sur un ton sec.
- Tu es une drogue dangereuse pour moi, Keya. Je serai capable de tuer pour toi. Vraiment ! Tu comprends ça ?

VOUS LISEZ
Double je(u)
FanfictionÉtant enfant, Keya avait cent fois écouté son grand-père lui raconter comment des étrangers venus au-delà du mur des gardiens avaient tentés à plusieurs reprises de s'emparer des richesses de leur terre, ne trouvant au bout de leur quête que souffra...