🍭🌈CHAPITRE 4🌈🍭

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Une petite dizaine de minutes s'évanouit depuis, et les deux amis, tout en discutant paisiblement, s'approchèrent de leur bâtiment

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Une petite dizaine de minutes s'évanouit depuis, et les deux amis, tout en discutant paisiblement, s'approchèrent de leur bâtiment. C'était un immeuble, qui, porté sur la largeur, comportait sept où huit étages et qui, comme les bâtiments voisins du square, paraissait vétuste.

Ils pénétrèrent ensemble, comme à l'accoutumée dans le hall qui respirait autant d'insalubrité et de rejet que l'aspect externe même de l'immeuble. En effet, en plus de ce spectacle navrant qu'offraient ces murs abîmés, ces ascenseurs et ces boîtes aux lettres complètement délabrés, des senteurs de renfermé et de vide-ordures empestaient les lieux. Mais à ces nauséabondes émanations se mélangeaient également des senteurs culinaires, comme des sortes de vapeurs d'huile ou de friture qui provenaient d'une des trois portes qui constituaient le palier de ce rez-de-chaussée. Ces odeurs s'échappaient avec gourmandise d'une porte sur la droite, et ce fut là qu'Olivier se dirigea avec son cartable. C'était là qu'il vivait. Sans doute quelqu'un devait faire la cuisine chez lui ?

Aussi, tandis qu'Émile allait prendre la cage d'escalier pour monter à l'étage, ce fut ici que leurs chemins se séparèrent. Tous deux se saluèrent en se souhaitant simplement : « Allez ! Salut camarade ! », « Au revoir ! », et chacun rentra chez soi.

Une fois qu'Olivier fut rentré chez lui au rez-de-chaussée, Émile monta avec son sac à dos les escaliers en colimaçons qui menaient au premier étage, cage d'escaliers particulièrement sinistre et repoussante à en donner la chair de poule par le manque d'éclairage et la couleur sombre des murs qui s'en dégageait.

Quand il fut parvenu au premier palier, il se dirigea vers une des quatre portes sur la droite, puis il se mit à appuyer sur la sonnette, comme toujours. Il attendit. Presque aussitôt, il entendit des pas traînards déambuler. Il s'ensuivit d'un cliquetis de clefs, puis d'un bruit de cadenas, et la porte claqua enfin.

Dans un grand pull noir qui retombait sur un vieux jeans bleu, et chaussée de savates, apparut au seuil de l'entrée Bérengère Trounion, la tante d'Émile. C'était une femme d'environ la soixantaine. Elle était menue. Ses cheveux étaient d'un roux très pur, plus orange que les cheveux de son neveu, puis ils étaient frisés et ramassés par un crayon. Ses yeux d'un châtain vif et à l'expression ronchonne étaient encadrés par des petites lunettes rondes, tandis que son visage blanc et ridé était entièrement couvert de taches de rousseur. Bien que la vieille dame lui semblait d'humeur râleuse, Émile y sembla blasé. Cependant, en voyant son neveu au pas de la porte qui portait des marques de coups au visage, son expression se dulcifia légèrement. Elle parut quelque peu attristée et ennuyée. Elle fronça les sourcils de tristesse et, prenant le petit Émile par l'épaule, elle ronchonna :

🍭🌈REVERIES| TOME 1 | DEUX MONDES, DEUX VIES🌈🍭Où les histoires vivent. Découvrez maintenant