CHAPITRE 32.

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LA FIN DE LA SEMAINE se marqua d'un stress certain pour Gabriella. Le bal était dans quelques jours, mais ce n'était pas pour ça qu'elle se tenait nerveusement dans le canapé du salon, refusant de regarder vers la porte d'entrée de chez elle. Elle était nerveuse d'aller à cette soirée avec Samuel; elle était nerveuse depuis qu'elle avait apprit que son frère était impliqué dans quelque chose avec Monica Caggiano, et maintenant, elle était encore plus nerveuse en attendant que Miranda Arellano passe enfin le pas de la porte. 

Là-bas se tenait son père, droit comme un i, un bouquet de fleurs dans les mains, et Nevio, appuyé contre l'une des colonnes du hall, le regard détaché, comme s'il attendait que tout ça se termine vite. 

Evidamment, Victor n'avait pas manqué de fusiller sa fille du regard en la voyant aller s'installer sur le canapé plutôt que d'accueillir sa mère à bras ouverts. Paloma, quand à elle, attendait sa soeur de pied ferme, bien apprêtée; elle avait tout prévu et avait fait apporter un apéro conséquent, un repas traiteur qu'ils allaient tous partager le soir-même; Et Gabriella savait d'avance qu'elle n'aurait pas son mot à dire; elle serait assise à la table, qu'elle le veuille ou pas. 

Sa tante avait forcé tout le monde à bien s'apprêter pour accueillir Miranda, et c'est avec la gorge nouée que Gabriella avait du enfiler une jolie veste de tailleur et se maquiller légèrement; une ambiance tendue s'était insinuée dans la maison, alors que ça devait être un soulagement de revoir la mère de la famille. 

Puis, enfin, la porte d'entrée s'ouvrit; Gabriella l'entendit, mais elle refusait toujours de se retourner. Il n'y eut pas un son, puis le bruit de chaussures à talons claquant sur le marbre du hall, et des murmures, des bruits de froissements de vêtements, et d'embrassades. 

Les doigts noués, les mains jointes, Gabriella tentait de réfréner l'émotion qui la saisissait à la gorge. Sa mère était là, dans la maison. Elle était revenue. 

Elle se rapellait encore quand c'était elle-même qui était revenue dans le domicile familial, à quel point ça avait été difficile de sentir le poids de l'absence de Miranda, mais maintenant qu'elle était de retour, ça ne semblait pas être sur le point de s'arranger. 

Se reprenant en se redressant du canapé, elle se fit violence et contourna le meuble pour rejoindre le hall d'entrée, où elle vit la silhouette de Miranda. 

Mais à sa grande surprise, celle-ci ne semblait pas du tout sortir l'hôpital; Elle était même, tout au contraire, apprêtée, avec une blouse élégante, des cheveux blonds, et l'air bien plus radieux que jamais. Elle tirait avec elle un sac élégant, et à sa suite se trouvaient des types qui portaient des costumes blancs élégants; et qui déposèrent ses affaires dans le hall avant de détourner les talons sans un mot. 

- ... T'as un super look pour quelqu'un qui sort juste de l'hôpital, balança alors immédiatement, même sans un bonjour, Natalia, suivie d'un gloussement de Nevio. Victor s'approcha de sa femme, et tout le reste de la famille assista à une scène plus que gênante quand il s'approcha pour l'embrasser sur la bouche mais qu'elle tourna la tête pour lui embrasser la joue. 

- Bienvenue à la maison, ma reine, dit-il tout bas, mais tout ça était asser froid. Ma reine, c'était le surnom que le couple se donnait quand ils sortaient en public, et Gabriella sentit son coeur se serrer un peu plus. Elle ne cessait de revoir tout ce qui s'était passé ces derniers jours, et elle se demandait comment sa mère réagirait à tout ça. Elle jeta un regard vers Nevio, qui avait sur le visage une expression sidérée, dépassée, comme s'il trouvait tout ça ridicule. 

Le Parfum du Scandale {ELITE} (En cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant