Partie 1 sans titre

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C'était une journée d'été des plus ordinaires, le soleil tapait fort, les insectes chantaient, et Edo était souriant. Enfin ce qui devait être une journée ordinaire pour moi aller se transformer en ces journées pleines d'émotions.

Il était à peine 10 heures, j'avais à peine fini de brosser mes longs cheveux roux que quelqu'un toqua à ma porte, c'était Gin-chan:
_Ohayo Kagura, souffla-t-il d'une voix douce
Je lui répondit d'un sourire
_Ça va? Non, enfin je voulais juste te dire que ton.., il avait l'air de chercher ses mots, non, je veux dire Sougo-kun était à l'hôpital mais rassure toi rien de grave, et il me souri.
Un sourire triste mais c'est le genre de sourire triste qui est destiné à tout son entourage pas une personne particulière pour qui ça ferait plus mal qu'à d'autre.
Oui parce qu'en 5 ans des choses ont changé, nous avons tous changés. Je ne vis plus avec Gin-chan j'ai un propre appart' pour moi toute seule, et puis mon apparence a changée je parle un japonnais correct et ne fini plus mes phrases par -aru. Tant de choses ont changés que je ne saurais toutes les décrire, mais il reste peut-être des choses qui..Tenez, ma relation avec le Sadique! Pas bougé d'un seul poil, peut-être sommes nous des gamins dans l'âme ou peut-être que... Je devrai simplement lui rendre une petite visite de courtoisie après tout, Gin-chan a dit que ce n'était rien de grave alors pas la peine de s'en faire...
Alors pourquoi avait-il l'air si triste? Je ne sais pas, et le fait de ne pas le savoir m'inquiète. J'ai peur pour lui. Avant que j'en prenne la décision, mes jambes bougèrent d'elle même, et me voilà en route pour l'hôpital. Sur la route j'essaye juste de me distraire de tout ce que je vois, je n'ai pas envie de m'inquiéter, et mon attention se porta sur une boutique de fleur, peut-être devrai-je acheter un bouquet? Non il est prêt de onze heure, je suis sûre que certain ont été plus rapide que moi, et puis ce n'est pas son genre... Tout en réfléchissant au pour et au contre me voici déjà à destination. J'étais un peu anxieuse, je dois l'avouer mais je suis rentrée dans le plus grand des silences. Et je suis partie demander à la femme de l'accueil le numéro de la chambre; chambre 206, c'est au deuxième étage. Sur le chemin j'ai croisé Toshi et Gorilla-san en train de discuter, je crois qu'ils m'ont vu, nos regards se sont croisés à peine une seconde, et après ça ils se sont tus, laissant un silence lourd et pesant dans le couloir. Pourquoi ..?
Arrivée devant la porte je n'avais plus envie de me demander pourquoi et me torturer mentalement, j'avais juste à tourner cette poignée et découvrir. Et c'est ce que je fis.
Et je découvris un Okita presque sans vie. Je m'approchais lentement du lit où, il était allongé, et je le vis, c'est tellement diffèrent de le voir dormir, là, il l'avais l'air presque mort et cette pensée là me fit monter les larmes... A côte de lui de jolis roses rouges étaient disposées, et j'ai ressenti un sentiment de soulagement de ne pas en avoir acheté. Et juste à côté une fenêtre où l'on pouvait admirer Edo dans une de ses journées radieuses, et je m'y suis prise en train d'observer ses belles maisons, devant la fenêtre de cette petite chambre.. Soudain la porte, qui se trouvait maintenant derrière moi, s'ouvrit: _Kagura, il reprit cette air triste, ça va ?
_Oh, oui. Tu sais Gin-chan je ne pensais pas prendre ça aussi bien, à voir toute vos têtes d'enterrements je m'imaginais le pire, mais ce n'est qu'une question de minutes, non? Il va se réveiller aujourd'hui? lui dis-je avec un beau sourire, mais mon optimisme n'avait pas l'air de lui plaire
_Kagura, oui, il se réveillera aujourd'hui, mais est ce une raison pour se voiler la face?
_Mais, non je ne..
_Tu crois? Tu n'as même pas assez de courage pour juste le regarder plus de deux minutes, tu cherches une échappatoire et tu l'as trouvé dans cette ridicule fenêtre. Tu peux te l'avouer je suis sûr que lui-même le sait.. _Je ne vois pas, de quoi tu parles..., et je n'osais même plus le regarder, j'avais honte de moi.
_Kagura... On sait très bien pourquoi tu t'accroches à cette relation, et pourquoi tu ne veux pas qu'elle change ni qu'elle évolue, parce que tu avais enfin trouvé quelqu'un qui t'es égale, à toi, la Yato que tu es, et tel un oiseau perdu qui s'accroche à sa branche, tu t'es accroché à lui parce que tu savais qu'il était fort, que jamais tu ne pourrais t'inquiéter pour lui, que jamais il ne perdrait mais je suis désolé Kagura tu avait tort, Sougo n'est pas invincible et toi non plus, et un jour nous mourrons tous, peu importe à quel point nous étions fort, il prit une pause sachant la dureté de ses mots. Tu peux pleurer, ce n'est pas un signe de faiblesse, il sourit et s'en alla, me laissant seule avec Okita dans la pièce.

C'est vrai il a raison, j'ai beau essayé de me le cacher, c'est la raison pour laquelle notre relation est une de seules choses qui n'as pas changés en l'espace de cinq ans, c'est juste que je voulais qu'elle reste toujours comme ça. Je me suis rapprochée doucement de lui, posa mon regard sur son corps, et je pleure. C'est triste de enfin me l'avouer, mais je déteste ça, voir mes proches souffrir alors que moi je vais bien, voir mes amis s'entrainaient dure alors que moi, je suis née comme ça, sans faire aucun effort, et même dans cette situation je me plains encore. Mais; je voulais seulement, seulement ne plus voir cette différence, et, qu'ils ne voient plus cette diffèrence. D'une de mes mains je recoiffais légèrement ses cheveux toujours attachés, j'avais beau le fixer, il restait immobile. Et puis me yeux descendirent pour arriver à son torse, c'est là que se trouve la cause de son arrivée ici, on voyait la blessures malgré le nombres de bandages, mais tout était soigné et il fallait juste attendre. Attendre. Je me suis assise sur la chaise près du lit, je tenais fermement sa main, et je repensais aux mots de Gin-chan, << je suis sûr que lui-même le sait..>> alors il savait pourquoi..? Et ça lui convenait ? Je m'en rend enfin compte et j'ai cette impression de m'être servir de lui, je me demande comment il le prenais de son côté ? Est ce qu'il savait tout ou avait juste idée ? Et je tenais encore plus fort sa main comme si j'avais peur qu'elle s'en aille. Mais finalement je sais que je ne me servais pas de lui, c'est vrai que je voyais en lui la sécurité mais, malgré tout ça je sais que lui est diffèrent, je sais que lui ne m'aurait pas traité différemment même si j'avais été une femme, un homme une handicapée ou bien-même une Yato.., et c'est pourquoi j'adorais passé du temps avec lui mais maintenant ce n'est plus une question de temps passé avec lui, il m'est juste indispensable, je ne vois pas ma vie sans la sienne, je ne me vois pas sans lui, je ne me vois pas lâcher sa main que je tiens désormais si fort parce que, oui parce que j'ai pris du temps à me l'avouer mais je l'aime. Et je crois que je ressens ce sentiment depuis longtemps mais que je m'efforçais de le cacher; c'est décidé à son réveil je lui dis, je lui dis tout. Maintenant il ne reste plus qu'à attendre. Attendre. Je posais ma tête doucement contre le lit sans lâcher sa main. Et mes yeux se fermèrent petit à petit.



Je me suis endormi. J'ouvre les yeux, et en face de moi un Gin-chan qui...
_C'est bon t'as bien dormi ?
Et à ma gauche, le voilà, en pleine forme, comme si rien ne c'était jamais passé, et sans y réfléchir à deux fois je saute dans ses bras: _Okita! m'écriais-je avec, les larmes aux yeux
_Aïe, ma main...
_Ah désolé, j'ai..
Et je me rassis complètement gênée, Gin-chan était déjà sorti pour nous laisser seuls. Je le regardais, je crois que j'étais un peu rouge c'est parce que c'est la première que je vois les choses sous cette angle, si particulier. Il me fit un sourire chaleureux, c'est le genre de sourire qu'on ne voit pas souvent sur lui, il posa ma main sur la joue et la caressa,
_C'est mignon t'a pleuré pour moi, me dit-il d'un petit sourire narquois _Pff, n'importe quoi, je...
Et d'un coup je me suis souvenu, si je lui dit que je l'aime il faut que je sois un minimum féminine non ? Et puis non c'trop dur pour moi.. Mais comment je dois lui dire?
_Oui j'ai pleuré! Parce que, parce que t'as pas le droit de m'abandonner comme ça! _ Ah ouais ? dit il avec un air amusé _Hé j'ai pas fini..! Bah oui! Nous deux, normalement on est censé rester ensemble, et mourir ensemble!
_C'est un peu niais comme vision des choses, non? Et puis j'suis pas encore mort..
_Je l'sais ça! Avec toi, on n'peux rien aborder de sérieux t'sais! et je fis un semblant de moue, bah oui quoi que je dise il se fout de moi, et rigole, bon c'est vrai que c'est ce qu'on fait en temps normal, mais j'peux pas lui dire c'que j'ai sur le cœur sinon!
_Tu boudes? C'est mignon, si t'aurais été une fille... Bon ok vas-y j't'écoute!
Je le regardais dans les yeux, et il était tellement sérieux que ça en devenait drôle, mais si j'me mettais à rire ça n'en finirait jamais alors,
_Bah voilà, tout à l'heure j'me suis rendu compte que j'avais quelque à te dire... Je me suis rendu compte qu'au départ je voulais être proche de toi juste parce que je me sentais en sécurité, mais en fait y a pas que ça, j'étais tellement stressé jamais je n'aurais pensé lui dire ça, je crois qu'il y aussi de l'amour, et redressant ma tête, je t'aime.
J'ai détourné mon regard, je n'aurais pas pensé que dire ces trois petits mots, à la personne que l'on aimait été si dure. Mais maintenant c'est fait, il ne reste plus qu'à attendre sa réponse. Il était là devant moi et je crois qu'il ne s'y attendait pas, pendant un instant il avait l'air presque figé, mais il se reprit vite
_Ça tombe mal, parce que maintenant une chinoise va devoir me servir de femme, il me le chuchota, si proche de mon visage, son regard était en train de me décomposer littéralement.
Et la seconde d'après il était là sur mes lèvres, ça m'as prise de court mais je me suis laissé faire, et puis il rajouta sa langue, c'était long mais court à la fois, c'était une toute nouvelle façon de le découvrir, une façon plus intime, plus sensuelle qui n'était que pour lui et moi et dans lequel il mettait un peu de ses sentiments. Mais juste un, je n'en ai eu le droit qu'à un. Et il posa son front contre le mien, j'arrivais encore à sentir son souffle, et dans le plaisir de l'instant je lui ai soufflé un " encore " inconsciemment, il eut un magnifique sourire et me répondit: _Je serais bien allé plus loin, mais on est dans un hôpital tu sais? et il se retira, pour se réinstaller dans le lit
Quand j'ai enfin compris jusqu'où allait le << plus loin >>, je devait bien atteindre le niveau de rouge pivoine, et je me suis rendu compte que ça ne me gênait pas tant que ça...
_Ok, alors j'attends que tu sortes de l'hôpital _Désolé, j'suis du genre plutôt égoïste
_Et alors?
_Et alors j'aime bien faire attendre les gens, dit il d'un air narquois mais aussi.. moins amusé que d'habitude
Et la porte s'ouvrit pour laisser place à Toshi et Kondo _Oy Sougo on t'as pris ton repas, dit le capitaine, avec dans ses mains un plateau
_Et un peu de mayo aussi, répliqua le vice-capitaineJe crois que je devrais peut-être les laisser _Bon j'y vais
Il me répondit simplement d'un " ok ", en sortant de la pièce il m'appela un dernière fois
_China! cria-t-il pour avoir mon attention, je t'aime.
C'est la dernière chose que j'attendais de sa part, et ça n'pouvais que me rendre heureuse_Moi aussi, répondis-je simplement de toute mes dents

Sur le chemin du retour, tout me semblait si diffèrent, je nage en plein bonheur. Je me rappelle encore que je faisais tout pour ne pas penser à Okita et bien maintenant je ne veux que penser à lui. J'en suis sûre, demain et tout les jours qui suivent seront des jours rempli de bonheur et tout ça grâce à lui.
Je me dépêchais de rentrer chez moi, demain je compte bien aller l'hôpital, à quelle heure 10, 11, peut-être que je devrai lui prendre un bentô? Non je ne connais pas trop ses goûts, je vais juste y aller une petite heure après l'ouverture, je n'ai pas trop envie de faire la fille trop collante. D'ailleurs il faudrait que je lui demande, il y a encore tant de chose que je ne sais pas sûr lui.



Je veux être avec lui toute la journée, jamais je n'aurais pensé que j'aime à ce point être avec lui. Je me suis regardé deux, trois fois devant la glace, et tout est bon, je suis comme tout les jours, je n'ai pas envie de trop en faire, le connaissant il m'aurait lancé des pics et j'aurais eu honte d'avoir fait tant d'effort.
Me voilà désormais sur le chemin et j'avais presque envie de courir. Je me concentrai juste sur lui, j'imaginais ces traits de visages, je repensais aux sourire d'hier, au << je t'aime >> d'hier, aux baisers d'hier...
Me voici devant l'établissement comme hier je suis un peu anxieuse mais j'ouvre la porte dans le plus grand des calmes. Chambre 206, chambre 206, j'y suis presque et je suis sûre d'avoir un énorme sourire sur mon visage qui montrait à quel point j'étais heureuse et impatiente de le revoir. Devant la salle, je pouvais voir qu'il y avait plus de monde que d'habitude mais sans réfléchir j'entre. Laissant place à un silence des plus pesants. Chacun avait les yeux fermés. La tête baissée. Tous habillés de noir. Pendant un instant j'ai cru m'être trompée de chambre, mais non c'est bien la 206, et Okita est bien allongé sur le lit, alors pourquoi ?
_Qu'est ce que vous avez tous? en l'absence de réponse, je renchéris, Quoi? Il y avait une cérémonie ou un truc du genre?
Silence.
_Arrêter vous me faites peur... C'est si triste, pourtant y a pas de quoi!
Aucune réponse.
D'ailleurs vous savez quoi chui en couple! Avec Okita!
A ma gauche, je n'avais pas remarqué mais se tenait Gin-chan, il me regarda un moment, et, me dit:_Je suis désolé Kagura,
Il baisse les yeux, il n'avait pas l'air de chercher des mot cette fois, oui, il les avait déjà trouvé, il avait juste peur de les prononcer...
Il est mort.
A l'entente de cette phrase, je n'entends plus rien, je ne vois plus rien, je ne sens plus rien, je suis tombée. Mon cœur se brise en mille morceaux.

Histoire d'un jourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant