Devrais-je te faire confiance? / Jay

Chapitre 21-Plus de proximité

Point de vue de Niki

Le cours de géographie commence et je ne peux m’empêcher de cacher ma joie à l’idée de rentrer avec Young-Soon.

Heureusement que c’est le dernier cours de la journée ou honnetement je pense que j’aurais fini interné à force de frapper ma tête contre la table en face de moi.

Mon esprit divague rapidement à la pensée de cette fille magnifique en sentant mon coeur s’emballer avec appréhension et excitation.

N’importe qui me voyant pourrais me traiter de gamin mais honnetement j’ai jamais été en couple et la moindre idée de passer un moment avec une fille me fais paniquer.

D’un coté j’aimerais demander conseil à Jay mais je veux pas le déranger, il doit sûrement etre dans un moment romantique avec elle et puis meme, ce serais trop gênant de lui demander ça.

Voilà que je commence à stresser, j’ai pas de raison de stresser bordel! CA va bien se passer.
Je regarde l’horloge, plus que 10 min avant la fin des cours, j’ai juste une envie c’est d’aller la rejoindre, et si elle étais déjà devant ? Et si elle avait préparer quelque chose pour moi ? Nan, Niki, elle as eu trop peu de temps et pourquoi elle t’offrirais quelque chose, c’est pas comme si on sortait ensemble.

Sortir ensemble ? J’aimerais bien sortir avec elle. ALLER NIKI, ARRÊTE DE PENSER A ELLE.

La sonnerie indiquant la fin des cours retentis et je disparais de la salle aussi vite que je suis rentré dans celle-ci.

Je me retrouve alors à courir en faisant seulement un signe de la main au groupe avec des expressions faciales assez douteuses.

Je me retrouve rapidement devant la porte de son lycée à moitié à bout de souffle et je la voit, putain, qu’elle est belle.

Moi : Salut Young-Soon
Young-Soon : Salut Niki
Moi : T’es prête ?

Elle me réponds avec un sourire totalement ravageur.

Young-Soon: Absolument
Moi : Let apostrophe s go

Elle lâche un petit rire discret.

Nous nous mettons alors à marché côte à côte, la joie présente dans mon coeur et mon visage

Le silence commence à se faire sa place, je lance donc un sujet de discussion.

Moi: Tu as beaucoup de devoirs donnés par ton lycée?
Young-Soon: Pas mal enfin c’est surtout des design qu’on fait en cours et qu’on fini à la maison mais sinon on en a un nombre assez normal, des exercices de math et des évals par-ci par là mais c’est tout.

Je la fixe du haute de mes 4 contrôles par semaines, révisions et devoirs jusqu’à 4h du matin, à croire que j’ai eu plus de contacts avec mes cahiers qu’avec ma propre famille.

Je suis capable de te dire la couleure de chacun de mes cahiers mais je pense que je serais incapable de te dire la couleur de cheveux de mes proches.

Moi: Mais tu dors beaucoup? et ta moyenne?
Young-Soon: je m’endors vers 1h du matin et je me réveille vers 7 ou 8h du matin.
Moi: Je me couche à 4h du matin pour me réveiller à 6h du matin, tu sais quoi, je crois que je vais changer d’école.
Young-Soon: Mais n’importe quoi, pourquoi tu te couches à 4h du matin?
Moi: A cause des révisions, on a au moins 4 contrôles par semaine et je te parle pas des devoirs, je peine à garder un 14 de moyenne au grès de ma santé mentale et physique avec en plus mon activité physique qui me prends 4h par semaine.

Elle tombe des nues, la bouche grande ouverte qui lui nécessite une panne de langage, elle ne dit rien mais son expression dit tout: Mais t’es fou? c’est quoi cette école de singlé?

Young-Soon: Je sais pas comment tu fais pour etre aussi enthousiaste et énergique, honnêtement j’en sais rien du tout et pendant les vacances, vous travaillez pas quand même?
Moi: On a souvent un exposé à faire mais c’est tout et heureusement, je touche du bois parce que s'ils commencent à mettre plus de devoirs, je vais cabler.
Young-Soon: Je te comprends.

Dit-elle avec sa main posée sur mon épaule avec compassion. La chaleur de sa main me ramène un sentiment de compréhension et de tendresse, comme si je pouvais pleurer à tout moment et que je pourrais me blottir contre elle sans être jugé.

Alors je retiens mes larmes qui ne resteront pas cachés bien longtemps, pourquoi il faut toujours que je gâche chaque moment de bonheur que j’ai?...

            Je m'effondre, je m’affale contre le mur, mon visage dans mes mains, les larmes coulant le long de mes joues puis de mes phalanges avant de finalement toucher le sol en laissant une trace sur le sol comme la trace d’une épreuve au goût amer.
Soudainement, un contact se fit contre mon torse, comme si quelqu’un me prenait dans son étreinte.

Je regarde et je la vois, je la prends alors
donc en retour dans mes bras en posant ma tête lourde de douleur sur son épaules maintenant reposant une humidité salée.

Je plains cette lâcheté et cette faiblesse
venant de ma part, car ça ne me représente pas, je suis le comique du groupe, celui qui déborde d'énergie mais me voilà, en train de pleurer dans les bras d’une femme et qui plus est, celle que j’aime.

Mon corps tremble, mon esprit divague
mais mon coeur brûle de cette passion mêlée à cette culpabilité de me montrer sous ce jour à une personne que je voulais protéger, et maintenant c’est tout le contraire, c’est elle qui me protège de moi même.

            Peux importe ce que l’on peux supporter, nos acte le montrent plus que nos paroles, même si le silence nous consommé de l'intérieur, cette flamme finirait toujours par devenir un brasier incontrollable.

             Cette journée se finira sur mes yeux gonflées, mes excuses incessantes et nos chemins se séparèrent à contre coeur afin de rentrer à nos habitations respectives.