Chapitre 32

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{Aaron}

Minuit... Il est minuit et April n'est toujours pas rentrée. J'aurais pu être rassuré si elle répondait à mes messages, mais je n'ai aucune réponse. Je m'inquiète de plus en plus, mais je ne sais pas quoi faire. Je ne sais avec qui elle est allée, ni... Ha, mais si je sais où. Comment j'ai pu oublier le papier qu'elle m'avait laissé au cas où. Je cours jusqu'à la cuisine et prends le papier accroché sur le frigo grâce au magnet. Un numéro de téléphone et une adresse y sont inscrits. Le numéro doit être celui du journaliste. Je mets le papier dans ma poche puis pars jusqu'à ma voiture pour conduire jusqu'à l'endroit où est censée se trouver ma copine. Quand je dépasse les portes, je fouille les environs, mais aucune tête rousse ne s'y démarque. Je me dirige alors vers le comptoir où je montre à une serveuse la tête d'April.

— Elle est venue s'asseoir en face d'un homme, mais elle est partie une vingtaine de minutes plus tard en courant, m'informe-t-elle dans un anglais parfait. Je ne pourrais pas plus vous aider, désolé.

— Il y avait quelqu'un avec elle ou elle était seule.

— Elle est partie seule.

Je vais devenir fou. Elle ne serait pas partie quelque part sans me prévenir. La serveuse me tourne le dos, mais je la rappelle.

— Serait -il possible de voir les caméras de surveillance ?

— Je n'ai pas le droit.

— S'il vous plait, mademoiselle. Il s'agit de ma copine et elle est sûrement en danger. Un fou la pourchasse depuis des mois et...

— Je vais voir avec la gérante. Patientez deux minutes.

Je lui souffle un merci et attends qu'elle revienne tout en bougeant ma jambe nerveusement.

Qu'est-ce qu'il est arrivé pour qu'elle parte en courant ? Je la connais et elle ne partirait pas, sauf si on lui a fait peur. La serveuse et ce qui m'a l'air d'être la garante arrivent vers moi. Elle s'adresse à moi avec un grand sourire.

— Vous pouvez me suivre si vous voulez.

La vieille dame me fait signe de la suivre, ce que je fais. Je remercie d'un signe de tête la serveuse avant de continuer ma route.

— Votre copine serait en danger ?

— Oui, c'est assez compliqué. Mais elle avait rendez-vous avec un journaliste pour discuter de ce danger-là.

— Ma collègue m'a dit qu'elle était partie en courant. Nous allons regarder pourquoi. Nous n'avons accès qu'à l'image, par contre.

— J'espère pouvoir malgré tout voir par rapport à son visage.

Elle met à son écran d'ordinateur une vidéo de surveillance qui date de quatre heures.

— On la voit arriver à 20 h 03, commence-t-elle en avançant ensuite la vidéo, et elle part précipitamment à 20 h 18.

Je lui demande de zoomer vers eux, ce qu'elle fait. Vu qu'April est de face, j'ai accès à toutes ses expressions du visage. Cinq minutes avant qu'elle parte, je remarque qu'elle se crispe et quand elle s'apprête à se lever, ses iris transmettent de la terreur. Elle court vers la sortie et j'attends que le journaliste se lève pour observer son visage. Je prends mon téléphone pour prendre en photo cet homme que je promets de revoir, mais en vrai.

— Vous avez des caméras à l'extérieur ?

Elle acquiesce et m'en affiche une qui est placée juste devant l'entrée. April fonce sur un homme et quand il lui adresse la parole, son visage se décompose. Elle s'apprête à partir, mais l'homme l'attrape et glisse un linge sur sa bouche et son nez, ce qui l'endort. Il la porte et la met dans un fourgon noir.

BEFORE YOUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant