BEFORE YOU

Chapitre 37

{Aaron}

Alors que je donne le couteau à April, je tourne ma tête vers la fenêtre et remarque une présence étrange sur le toit d'un autre immeuble. Je n'ai pas le temps de réagir que la fenêtre se brise et qu'une balle vient se loger dans l'abdomen de ma copine.

Mon cœur s'arrête de battre quand du sang gicle sur son gâteau d'anniversaire. Je vois son regard me supplier, mais mes jambes refusent de bouger. Mon cerveau a cessé de fonctionner.

Quelqu'un a voulu tuer l'amour de ma vie.

Je ne veux plus la regarder, elle se vide de son sang, mais je ne peux pas ne rien faire. Je détache mes yeux de cette horreur qui se passe sous mes yeux et prends mes jambes à mon cou pour sortir de l'appartement.

Je dois retrouver cet enfoiré.

Il n'aurait tout de même pas contourné leur menace et au lieu de m'attaquer moi, la tuer elle ? J'aurais mille fois préféré mourir à sa place, bordel !

Elle ne va pas mourir, elle n'a pas le droit...

Je cours jusqu'à l'immeuble sur lequel j'ai cru apercevoir un homme et monte jusqu'au toit où je trouve seulement un putain de bouts de papier. Les mots « J'avais prévenu » y sont inscrits. Je m'arrache les cheveux et hurle.

— JE VAIS TE TUER, SALOPARD !

J'observe mon appartement de là où je suis, et être témoin de ce qu'il s'y passe me fait monter les larmes aux yeux. J'aurais dû ne pas l'écouter et aller voir sa putain de génitrice. Tout ça, c'est à cause de cette incapable de mère. Je remarque que les pompiers arrivent avec la police, mais au lieu d'aller voir l'état de ma copine, je fuis et me dirige à son appartement qui appartient à présent à sa mère.

Une fois arrivé sur les lieux, je ne sonne pas et rentre directement. En l'apercevant sagement sur son canapé, une colère noire m'envahit. Quand elle me voit, elle ouvre quand les yeux et pousse en cri de surprise en me détaillant.

— Pourquoi tu as du sang sur ton costume ?!

Je l'arrache du sofa et la plaque contre le mur à côté.

— Pourquoi ? POURQUOI ?! À cause de toi, espèce de merde ! À cause de tes actes, ta fille a été kidnappée, puis le jour qui était censé être un jour où la seule chose sur son visage que l'on aurait tout voulu voir, c'est de la joie ! Non ! De ta faute à toi, elle est actuellement aux urgences, PARCE QU'ELLE A PRISE UNE BALLE ET ÇA LE JOUR DE SON 18 ÈME ANNIVERSAIRE !

La rage qui bout en moi est incontrôlée. Si ce n'était pas une fille, je l'aurais tabassé de coup. Et ça, même si je ne suis pas du genre à frapper quelqu'un. Mais là... on s'en est pris à la femme que j'aime. La fille qui me rend plus qu'heureux et qui me regarde comme jamais personne ne la fait. Je veux faire ma vie avec elle. Je veux élever ses enfants et je veux mourir près d'elle. Mais si la vie l'arrache à moi aussi tôt, je ne pense pas le supporter.

— Je..., commence-t-elle effrayée. Je ne comprends pas.

Un rire amer m'échappe. C'est qu'elle se fout de ma gueule en plus !

— Tu ne comprends pas ?

Je sors mon téléphone de ma poche arrière et lui défile les photos et la lettre qui nous a été envoyée. J'ai bien fait de les prendre en photo au cas où elles ne disparaissent.

Elle ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais sa phrase meurt sur ses lèvres.

— PARLE ! Perdais-je patience.

— Je ne peux pas !

— Ta fille est dans je ne sais quel état et je pense que l'on peut parler de vie ou de mort, mais tu ne peux pas parler ! JE VAIS T'ENTERRER SIX PIEDS SOUS TERRE SI TU N'OUVRES PAS TA PUTAIN DE BOUCHE !