Chapitre XXXI : Un homme de confiance

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Je n'eus pas le temps de réfléchir. Qui aurait pris un moment de réflexion pour choisir sa destination alors qu'une horde d'agent dénués de cerveau et armés jusqu'aux dents comptait vous pourchasser ?

Personne et encore moins moi. J'avais donc agrippé Steve d'une main et avais attrapé le bouclier de l'autre, avant de me téléporter vers une destination inconnue.

Ikaris m'avait appris à contrôler mes pouvoirs dans des moments de stress et de fatigue intense. Mais un sentiment profond de trahison me fit perdre pied et nous nous écrasâmes face contre sol...ou plutôt sur de l'herbe mouillée.

Il nous fallut un moment, une bonne minute au moins, pour reprendre nos esprits et nous redresser, de nouveau en alerte. Nous nous jetâmes un regard, de bas en haut, cherchant la moindre blessure. Après une inspection minutieuse, Steve m'attira à lui et je déposai ma tête sur son torse en soupirant.

-C'est du grand délire, soufflai-je après quelques secondes.

Steve ne répondit rien, mais je savais qu'il pensait pareil. 

-Où nous as-tu téléportés ? demanda-t-il calmement.

Je reculai d'un pas en lâchant un "je ne sais pas" d'une voix quelque peu confuse et je jetai un regard à l'endroit où nous nous trouvions. Je compris rapidement que l'on était dans un jardin lorsque je vis l'arrière d'une maison à quelques mètres de nous et des clôtures qui délimitaient la propriété. Malgré le peu de lumières qu'il y avait, la stupeur me frappa lorsque je reconnus l'endroit. Je m'immobilisai pendant quelques secondes, prise au dépourvu par ce subconscient qui m'avait envoyée ici. D'un pas rapide, je m'élançai vers la porte arrière de la propriété. J'entendis Steve m'appeler d'une petite voix. Ma main se posa sur la poignée et je la tournai vers la gauche, mais la porte refusa de s'ouvrir. "Pas étonnant" pensai-je en me retournant et en inspectant plus précisément les alentours.

-Tu veux bien m'expliquer ? me pria Steve qui venait de me rejoindre.

Je lui lançai un regard, remarquant qu'il tenait son bouclier. J'avais presque oublié que j'avais été le chercher avant de nous téléporter ici.

-Je ne suis pas sûre, bafouillai-je déboussolée. 

Un éclair de génie me frappa soudainement et je retournai dans le jardin où une petite statue représentant un lapin blanc trônait en plein milieu. L'objet semblait être fragile et, en le soulevant, j'y je trouvais une petite ouverture sur son ventre. J'y glissai mes doigts et, avec soulagement, j'attrapai du bout des ongles un petit objet métallique et muni de petites dents. Je revins ensuite à la porte de derrière et enfonçai délicatement la petite clé dans la serrure. Une seconde plus tard, la maison nous était ouverte.

-Tu habitais ici, déduisit Steve.

Je ne lui répondis pas, il était évident qu'il avait compris.

-Comptes-tu rentrer ? me demanda-t-il en ne me voyant pas bouger.

J'étais stoïque, incapable de faire un mouvement et d'entrer dans la demeure dans laquelle j'avais grandi. Combien d'années cela faisait-il ? Sept ? Huit ? Je n'arrivais pas à m'en rappeler.

-Si ton grand-père n'est plus là, commença Steve d'une voix compatissante, qui y vit ?

-Personne, répondis-je tristement. Cette maison est la mienne, je l'ai héritée à sa mort. Elle doit être dans un état pitoyable...

Et je découvrais, lorsque j'eus assez de courage pour enfin faire un pas, qu'elle était en effet pitoyable. La couche de poussière était épaisse et certains habitants indésirables semblaient s'être faits un petit nid dans ma demeure. Quant au mobilier, certains paraissaient être en bon état, excluant la poussière et la puanteur, d'autres s'avéraient être en piteux état. Steve me suivait silencieusement durant mon examen des lieux, mais arrivés aux escaliers, il prit la parole.

La Dernière Pensée (Fiction Marvel/Avengers)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant