Memento Mori [Harry Potter]

La fête de Slug'

Cela faisait sept ans que Tom étudiait à Poudlard, sept ans que l'école était devenue sa maison, sept ans qu'il travaillait sans relâche pour être le meilleur. Cela avait payé, il avait rapidement fait grande impression grâce à ses talents et ses prédispositions pour la magie. Il surpassait tous les autres élèves en classe, il était le meilleur élève de sa promotion, le plus apprécié des professeurs, excepté Dumbledore, et surtout, le plus craint des autres élèves. Le plus dur fut de gagner le respect de ses camarades de Maison, presque tous obsédés par le statut du sang des sorciers, mais ses talents de sorcier les avaient tous convaincu qu'il ne pouvait pas être un Né-Moldu. Puis peu à peu, il avait réussi à se faire redouter de ses camarades. Seul la fille du train savait qu'il n'avait aucune idée de ses origines.

Alice Magusglory. Depuis la rentrée de Première Année, Tom, contrairement à tous les autres élèves de Poudlard, avait détesté Alice. Cette fille qui avait été la première à lui rappeler involontairement qu'il ne serait jamais son égal, qu'elle était née quelqu'un dans le monde des sorciers alors qu'il devait faire ses preuves, gagner leur respect. La seule à voir derrière son mensonge, la seule à savoir qu'il n'avait aucune idée si son père était un sorcier ou non. La seule à ne pas le craindre.

Une porte claquée ramena Tom à la réalité. Il était confortablement installé dans un fauteuil vert, devant l'âtre de la cheminée. Les flammes dansaient, valsaient alors que le bois crépitaient et craquaient. Tom appréciait passer du temps devant le feu, seul. Il appréciait la solitude plus que tout, il n'avait pas besoin d'ami, seulement besoin de partisans. Dans un coin de la salle commune trônait un immense sapin, décoré. Les rares élèves de Serpentard restés durant les vacances avaient déjà déballé leurs cadeaux, il ne restait au pied du sapin que deux paquets, adressés à la même personne. Il n'avait pas besoin de lire le nom pour savoir à qui ils étaient destinés, seule Magusglory n'était pas encore levée.

Comme pour lui prouver qu'il avait tort, une main attrapa les deux paquets avant de venir s'installer sur le fauteuil opposé au sien. Tom ne jeta pas un regard à sa camarade, préférant de loin observer le ballet des flammes.

« Bonjour, Jedusor. »

                Il détourna finalement le regard et croisa le sien, ce regard ambre si étrange.

                « Bonjour. »

                D'un commun accord, la conversation ne fut pas engagée, mais Tom garda ses yeux fixés sur la jeune fille. Il ne pouvait nier qu'elle était devenue magnifique, bien qu'elle ait déjà été jolie lorsqu'il l'avait rencontré pour la première fois. Magnifique, intelligente, mais très secrète. Tom détestait ça aussi, la ressemblance entre les deux serpents étaient bien trop frappante. Même si Alice se démarquait par sa chaleur naturelle, sa bonté. Elle n'était pas aussi solitaire que lui.

                Seul le bruit du craquement du bois et du papier cadeau déchiré résonnait dans la salle commune de Serpentard. De son premier paquet, Alice sortit une cape noire, brodée de perles blanches et noires. Elle ne déballa pas le plus petit paquet et le monta dans son dortoir, laissant la curiosité de Tom sur sa faim. Il détourna cependant très vite son attention du mystérieux paquet de Magusglory en décidant d'aller continuer ses recherches.

                Il quitta la salle commune et monta jusqu'au troisième étage, où se trouvait la Bibliothèque, son refuge préféré dans tout Poudlard. Après la Chambre des Secrets, qu'il ne pouvait désormais plus visité. Il ne pouvait pas risquer à nouveau de faire fermer sa seule maison. Il passa entre les tables de travail et les étagères, se dirigeant dans le fond de la bibliothèque où se trouvait sa table habituelle, là où personne ne venait le perturber. Il sortit du parchemin et le livre qu'il étudiait depuis plus d'un mois, sur Nicholas Flamel. Il travailla pendant une heure avant de fermer rageusement le grimoire. Cela ne menait à rien, la pierre philosophale était en possession de son créateur et rien dans ce livre ne lui donnait une indication sur la création de la pierre. Il devait repartir à zéro, trouver une autre voie vers l'immortalité.