One-Shot

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~Lycos*~

Stiles était nerveux.

Fébrile, son cœur tambourinait bruyamment contre sa cage thoracique, meurtrissant ses côtes.

Ses pensées s'égarent dans tous les sens, incapables de se poser, de se focaliser.

Silencieusement ses mains s'agitent devant son visage et sa bouche s'ouvre et se ferme à intervalle régulier. Dans un geste vif il se retrouve à quatre pattes, regarde sous son lit pour trouver ce qu'il a perdu. Il ne se souvenait pas de l'avoir retiré ou changé de place.

Alors depuis ce matin, il refaisait son parcourt de la journée d'hier, persuadé qu'il l'avait toujours avant-hier.

En premier sa chambre, raison pour laquelle, elle ressemblait à un champs de bataille. Les tiroirs de son bureau avait fini vidé sur le sol. Son placard ouvert en grand, dégueulait ses fringues sur le linoléum dans un océan de couleur terne, sa lampe de chevet avait fini par se briser, éparpillant du verre et de la porcelaine en tous sens. Dans un mouvement d'humeur, Stiles envoya valdingué son unique tapis, agréable accueil lors de son réveil pour éviter trop rapidement la morsure du froid sur ses orteils, contre sa porte forte heureusement close. Il ne trouva rien.

Alors, sa prochaine étape fut la salle de bain, un flacon de parfum y laissa la vie, les serviettes s'imbibaient de l'eau de toilette à même le sol et le dentifrice laissa échapper un bout de langue blanche. Toujours rien.

- C'est pas vrai !! Ou est-ce que je l'ai perdu ?

Avec rage, l'adolescent descends l'escalier, manque une marche, mais se réceptionne avec la force de l'habitude. Sans s'arrêter, il récupère son portefeuille, ses clef de voitures et claque la porte bruyamment, la verrouille puisque son père est une fois encore de service. Il est toujours seul depuis quelques temps. Comme si son père lui en voulait ou en avait assez d'être à ses côtés. En ce moment, il ne faisait pas bon d'être Stiles Stilinski.

Cinq minutes plus tard, il vidait son casier dans le couloir de son lycée exsangue de vie. Un frisson remonte le long de sa colonne vertébrale alors qu'il s'efforce d'enfourner le plus rapidement possible ses affaires de cours, le bruit métallique que font les portes quand elles claquent résonne dans le silence du bâtiment effrayant. D'un pas l'adolescent recule, un papier crisse sous ses pieds, ayant échappé à sa vigilance, distraitement il se baisse et le range d'un froissement dans sa poche de jeans.

Si la rangée métallique de casier était légèrement angoissant dans sa longilignité et son absence de chaleur, les vestiaires n'étaient pas plus accueillant. La pièce est sombre malgré les lumières artificielles des néons suspendus, le son de l'eau qui goutte en fond sonore accompagné du léger bruit des vieux conduits qui grondent tel des monstres d'acier invisibles.

Il avait tellement de bon souvenir dans cet endroit. Vivement qu'il quitte le lycée pour l'université. L'adolescent soupire. Comme si, changer d'établissement allait changer quelque chose ! A moins de vouloir couper les ponts avec son meilleur ami et Beacon Hills, chose qu'il ne ferait jamais, il serait toujours impliquer dans ces histoires surnaturelles. Secouant la tête, Stiles repart à la conquête de sa relique perdue. Son équipement jonche le sol lourdement, puis reprend sa place, grinçant de mécontentement d'être ainsi maltraité. Les douches furent épargnées, puisqu'il n'y avait rien à abîmer. Mais toujours rien.

Dans un accès de rage, la main de Stiles rencontre douloureusement le carrelage présent sur les murs de la douche commune, du sang et des lambeaux de peau s'évadent sur la parois alors qu'il tente de réguler les larmes qui menacent de déborder.

LycosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant