Bon après avoir raccroché le téléphone je suis resté allongé sur mon lit. Je l'aime Fatima, Oui je l'aime de tout mon Coeur. C'est fini entre nous et sincèrement je regrette. Je le regrette trop même. Peut être que tout se termine avec le temps, mais je sais une chose, au fond de moi, je l'aimerais toujours, peu importe si je l'oublie, peu importe si mon amour sera encore plus immense ailleurs, peu importe les gestes, les arguments, les querelles, les fissures et les blessures, quoiqu'il se passe, quoiqu'elle me fasse ou me dise, il y'aura toujours ce petit bout de moi qui l'aimera. Je lui ai dit à haute voix " je ne veux que son bonheur, et qu'elle soit heureuse ". Il faut se l'avouer, jamais je ne pourrais supporter de la voir sans moi, heureuse sans moi, cette hypocrisie de dire que je souhaite son bonheur à tout prix devrait cesser. Cela est beau, cela est juste de le dire, mais cela ne correspondra jamais à cette vérité et que je refuse d'admettre. Alors oui, je veux qu'elle soit heureuse mais avec moi, pas un autre. Pourquoi elle me l'a fait à moi ? Je me sens très mal. Je suis mécaniquement vivant, puisque je respire, mes doigts bougent et que mes yeux clignent. Mais je suis rempli de vide. Comme si j'avais bu la tasse, qu'elle s'était fracassée dans ma gorge et tordait tous les points sensibles de mon corps en épargnant les organes vitaux, histoire que je reste là. J'ai la sentation de rapetisser et de grandir en même temps. De ne plus tenir dans mon propre corps. Je suis bien torp grand pour moi. C'est le vide qui enfle. Mes mains tremblent comme une gorge étranglée. Je les oblige à attraper mes épaules, mais elles tremblent encore. Je regarde mes genoux, on dirait deux gros cailloux, et mes chevilles deux moyens cailloux. Le reste tremble. Ce n'est pas vraiment du froid, c'est cette nouvelle chose : le vide. Que dois je faire ? La vérité c'est que là maintenant ça va pas. La vérité c'est que j'ai une boule au ventre, un point au coeur, les poumons compressés. La vérité c'est que rien de cool se passe dans ma vie en ce moment. La vérité c'est que je devrais être heureux mais que là tout de suite il me manque quelque chose que j'ignore. La vérité c'est que je voudrais appeler quelqu'un mais j'ai peur de déranger. La vérité c'est que malgré amis et famille je me sens seul. La vérité c'est que j'ai honte de cette vérité. J'ai passé une nuit blanche à penser à Fatima, à notre vécu, à tout l'amour et tous ces sacrifices que j'ai faits pour elle. Et ma conclusion c'est de ne pas baisser les bras, de ne pas abandonner aussi facilement. Je l'aime donc mon devoir c'est de me battre pour cet amour. Alors ma décision est simple demain DESTINATION CHEZ FATIMA.