Chapitre un

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Adossée sur le capot ma petite Clio noire brillante grâce au lavage que j'avais précédemment dû lui faire, j'attendais que les portes de ma nouvelle école s'ouvre. Il n'était que seulement sept heures quarante-cinq lorsque j'étais arrivée. Personne n'était à l'horizon, seule moi et ma pauvre voiture étions présentes. Ce n'est qu'après quelques minutes d'attente qu'enfin, un groupe de jeunes s'avançait devant le grand bâtiment de faculté où j'entrerai bientôt. S'ils traînaient ici, cela voulait dire qu'ils devait être étudiants.

Je replaçais maladroitement une mèche de cheveux qui s'était échappée de ma queue de cheval. Je n'osais pas m'approcher d'eux. Ma timidité prenait le dessus ce qui me bloquait à aller vers eux. Je n'aimais pas les rentrées. N'étant pas très sociable, ça m'était difficile de me faire des amis. Je n'en avais que quelques uns, spécialement que des filles. J'imaginais que certaines personnes devaient penser que j'étais sociopathe cependant, je ne l'étais pas.

Je n'étais qu'une simple fille réservée, timide, sans confiance en soit bien que l'on me répétait constamment que  j'avais un énorme potentiel, ce que je ne trouvais pas. Le fait qu'aucun garçon ne soit venu m'aborder durant toute ma scolarité ne m'a jamais aidé. Je me demandais si un jour, je trouverai quelqu'un qui acceptera ma grande timidité. Je savais que c'était seulement et uniquement à cause de cela que je n'avais jamais connu l'amour car pour ce qui en ait de mon physique, certes il y avait inévitablement des filles bien mieux que moi par conséquent je pensais qu'il y avait probablement pire que moi.

Je relevais mes yeux de mes pieds couverts par mes insignes Stan Smith - dont je n'ai jamais réussi à jeter même si celles-ci sont bonnes pour rejoindre la poubelle, vers les immenses portes en bois à présentes ouvertes.

C'était parti pour une nouvelle année qui je l'espérais sera différente des anciennes. J'attrapais mon sac de cours que j'avais laissé sur le siège passager de ma Clio et m'avançais vers les marches pour regagner la pièce où tout les étudiants devait se rassembler. Je m'isolais au fond lorsque tout le monde se regroupa dans la salle. Une vieille dame âgée d'une cinquantaine d'année éleva la voix afin de se faire entendre dû au bruit qui baignait autour de nous.

- Bonjour à tous, je suis Mademoiselle Locker, principale de cette université. J'espère que durant cette année, tout se passera bien pour vous et ainsi que pour les professeurs qui enseignent ici. Je vous pris donc de vous diriger vers la cour afin de pouvoir connaître votre future classe.

Le bruit reprit et tout le monde se précipitait en direction de la cour. Ne savant pas où celle-ci se trouvait, je suivis le groupe dont je n'avais pas lâché des yeux depuis leur arrivée devant le bâtiment. J'accélérais le pas, me faufilant entre les personnes grâce à ma petite taille pour ne pas les perdre de vue. Je cherchais parmi plusieurs fiches accrochées à un panneau au milieu de la cour goudronnée où figurait mon nom. Après la moitié des feuilles consultées, je réussis finalement  par trouver à quelle classe j'appartenais.

Je longeais un couloir, tout en essayant de repérer où mon premier cours qui débutera dans quelques minutes se situait. Peine perdue, je me retrouvais au dernier étage du premier bâtiment sans n'avoir trouvé. Je tournais sur moi-même et soupirais fortement. Quelques étudiants me bousculaient mais je ne disais rien. Comment vais-je réussi à retrouver cette maudit salle ? C'est alors que mon regard se posait sur ce fameux groupe où seuls une fille et deux garçons étaient présents. S'étaient-ils perdus eux aussi ? Si c'était le cas, je ne me sentirai moins seule mais malheureusement, ils n'attendaient que seulement deux autres filles sorties des toilettes avant de reprendre leur chemin.

Il fallait que je commence à me dépêcher voyant que le couloir ne comptait désormais que quelques jeunes. Je ne voulais pas arriver en retard, cela marquerait très mal pour la première fois de l'année mais aussi il me faudra passer devant tous les regards de mes camarades qui seront déjà assis à leur place. Je me remettais à marcher dans de nombreux couloirs pour trouver la salle qui correspondait. Je traversais la cour pour rentrer dans le second bâtiment lorsque j'attendis un rugissement. Je détournais les yeux vers l'entrée et aperçu à travers les barreaux d'un portail en fer, un homme descendant de sa moto.  Il releva son casque qui me permit que de voir ses cheveux blonds en bataille. Puis, une autre moto ainsi qu'une grosse voiture noire s'arrêtèrent près du motard. Je continuais de les dévisager jusqu'à ce que celui sorti du véhicule ne me remarque.

Je m'empressais de rentrer et m'engouffrais dans les escaliers. Je perçus au fond du couloir des élèves devant une salle. Pourquoi n'était-il pas encore rentrés ? J'avançais vers eux, espérant qu'aucun d'eux ne m'ait vu. Je lâchais un soupir de soulagement. Sur la porte était inscrit la salle où je devais me rendre. Je l'avais enfin trouvé. Ce que je ne comprenais pas, était pourquoi attendaient-ils dans le couloir ?

- Il se bouge, ce putain de professeur, râlait un jeune homme aux traits grossiers.

- J'y crois pas, ce sont les premiers a rabâché sur le fait de ne jamais être en retard alors que ce sont eux, qui le sont, rouspétait une fille aux cheveux extrêmement longs.

- Et en plus le premier jour, rajoutait une autre fille, en marmonnant.

Je m'assis contre le mur peint d'un gris clair, attendant patiemment l'enseignant. Nous étions presque une quarantaine à être ici. Quelques groupe discutaient entre eux, soit ils faisaient connaissance soit ils se connaissaient depuis un moment. Soudainement, plus un seul bruit se fit entendre. Chaque visage étaient centrés au même endroit. Était-ce enfin le professeur ? Probablement, vu que personne n'osait parler. Je me redressais à l'aide de mes mains, laissant mon sac au sol.  Sur la pointe des pieds à cause de tout les têtes qui m'empêchaient de voir, j'essayais de voir qui venait d'arriver. Le problème était que je ne pouvais discerner qu'une crinière blonde s'approchait de nous. Les cheveux blonds du motard étaient exactement de la même couleur. Était-ce le motard notre professeur ? Cela me semblait absurde, il paraissait si jeune pour enseigner dans une université.

Je me recalais contre le mur, les jambes en avant. Le garçon blond me dépassa pour finalement se placer derrière moi. Il s'adossa au mur lui aussi grâce à son épaule gauche. Je gardais mes yeux rivés sur mes jambes.

- T'as de magnifiques jambes, par contre tu devrais changer tes chaussures, ça gâche tout, ma belle.

Frat Blondie || n.hOù les histoires vivent. Découvrez maintenant