" Cet homme vint pris son coeur, son âme.
En fit sa maîtresse et sa chose. "
-W.ShakespeareAprès quinze minutes de trajet nous nous étions arrêté devant chez moi. Le parfait stéréotype de la maison américaine. Bien trop grande pour seulement trois personnes.
Je décrochais la sangle dessous mon menton avant de lui rendis son casque.
- «J'espère que ton père ne sera pas trop sévère avec toi. Ce salaud de Davidson avait tort et ses propos étaient déplacés»
- «T'inquiète par il comprendra et puis ce n'est pas comme si c'était la première fois » Je me penchais pour lui faire un bisou sur la joue. « Merci de m'avoir raccompagné, on se voit demain...»
Il déposa un baiser sur mon front, me souris et murmura un "A demain" avant de partir. Il n'y avait aucune voiture dans l'allée, aucun de mes parents n'est là.
Je soupirais en remontant le chemin dallé. Ça me laisse le temps de trouver une excuse potable pour mon comportement.
Il me fallut cent plombes avant de finalement trouver mes clés et déverrouiller la porte d'entrée.
Je montais l'escalier en colimaçon, parcouru le couloir pour enfin arriver dans ma chambre. Mes chaussures traversèrent la pièce, bientôt suivis par mon sac et tous les vêtements que je portais à l'exception de mes sous-vêtements petit bateau.
Aucun commentaire sur ma petite culotte en coton.
J'enfilais mon short de pyjama et le débardeur assorti, nouais mes longs cheveux dans un chignon lâche. Ça doit être l'un des meilleurs moments de la soirée.
Avant de faire mes devoirs j'ai besoin de carburants. Écouteurs dans les oreilles, musique à fonds, je me préparais des tartines de Nutella tous en me trémoussant sur le tempo.
C'est vrai qu'une danseuse ne devrait pas manger autant de cochonneries que moi, mais à vrai dire ça n'a pas grande importance et puis le goûter s'est sacré !
Trop absorber par mon festin et complètement sourde à cause du morceau de rock que me diffusait mon ipod, je n'ai pas immédiatement entendu les bruits de pas dans le couloir mais, quand une porte claqua, je me rendis compte que je n'étais plus seule dans la maison.
Je retirais mes oreillettes et me saisis d'un coteau. Bon d'accord ça fait psychopathe mais dans tous les films d'horreur la fille demande s'il y a quelqu'un et au final elle se fait repérer et meurt ! Je ressentis la présence dans mon dos avant de l'entendre, prenant mon courage à deux mains je me retournais prête à me défendre.
Nos cris résonnèrent dans la cuisine et le sac de course s'écrasa sur le sol.
- « Maman ? Tu m'as fait peur putain !» Je me baissais pour ramasser les différents achats éparpillés sur le sol et mon père fit sont entrés dans la pièce. « La prochaine fois ça serait gentil de me prévenir quand vous passez le pas de la porte. » grognais-je une botte de radis dans la main droite et un pot de crème fraîche dans la gauche.
- « Bonjour a toi aussi ma chérie. C'est gentil à toi d'accueillir ta mère avec un couteau et ton père avec des reproches. » dis mon géniteur en déposant deux autres poches sur le plan de travail. Je m'excusais et fis un bisou sur la joue de chacun de mes parents.
- « Comment s'est passé votre journée ? » leur demandais-je.
Ma mère travaille en comme pharmacienne au centre-ville et mon père est banquier. On pourrait penser que le récit de leurs boulots respectifs soient ennuyeux mais je trouve ça passionnant. Ça permet de renforcer les liens. J'aime ma famille, je suis heureuse chez moi malgré la sévérité de mes géniteurs et leurs exigences légèrement snobinardes.