Soulmates.

243 14 4
                                    

Le ciel étoilé reflète sur l'eau calme de la mer. Tout est tranquille, juste le bruit des vagues qui s'échouent sur le sable blanc de la plage. Une étoile filante fend le ciel d'une lumière étincelante. Je fis un vœu et rouvre les yeux. Allongé sur une serviette depuis plus d'une heure maintenant, je contemple le ciel sombre de la nuit. Mes pensées sont vides, enfin, pas totalement. Lui seul hante mon esprit. Je me redresse, secoue la serviette et prends la direction de ma voiture. Je relève la tête, avant de m'engouffrer dans mon bolide, et je l'observe: notre étoile. Celle qu'il nous a choisie ce soir-là. Maintenant, je l'observe chaque soir en venant ici, à l'endroit où tout a commencé entre nous. Je démarre mon auto et prends la direction opposé à la plage. Pendant le trajet, je l'entends. Sa voix chantant notre chanson, celle qu'il a écrite pour moi. Un frison parcourt mon corps entier lors des premières notes. Elle a toujours eu ce même effet sur moi. J'aperçois mon immeuble et me gare à ma place habituelle. Je la regarde une dernière fois et me dis à moi-même que je tiendrai la promesse que je lui ai faite le soir où il est parti, avant pénétrer dans le hall et de me diriger vers l'ascenseur. Une fois au 6ème étage, je descends de la boîte en fer et avance vers le 21ème appartement, son numéro. J'introduis la clé dans la serrure et déverrouille la porte. Une boule de poil me saute dessus et je ris doucement d'un son faux. Je repose Larry par terre, notre petit labrador de 5 mois qu'il m'a offert à Noël. C'est lui qui a eu l'idée du nom, comme pour un souvenir. Je laisse tomber ma besace près du meuble à chaussures dans le couloir de l'entrée, puis enlève mes Vans et les place à côté de ses bottines. Je n'ai pas encore eu le courage de les enlever, ni d'enlever tous autres affaires lui appartenant. Beaucoup trop de choses me rapportent à lui. Je me dirige doucement en évitant Larry vers la pièce opposé à la salle de bain. J'entre à l'intérieur et ressens tout le vide qu'elle porte à présent. Je m'avance près du lit et prends son oreiller dans mes mains. Je l'inhale fortement. Son odeur est encore imprégné dans le tissue où sa tête reposée chaque nuit. La fraîcheur de son odeur mentholé est toujours présente. Je tombe sur le lit ma tête enfoncée dans l'oreiller et pleure silencieusement. Seul mes sanglots résonnent dans notre chambre.

C'était il y a un mois. Il y a un mois, il était encore, là, enlacé dans mes bras, sa tête sur mon épaule, dans notre lit à regarder des séries toutes aussi débiles les unes que les autres, mais on aimait ça. Il est parti, trop tôt. Beaucoup trop tôt. On s'était gentiment disputé parce que je voulais absolument qu'il aille m'acheter de la farine pour lui faire son gâteau préféré. Il n'a su pas résister à mes adorables yeux bleus océan, comme il le disait si bien. Il est, alors, parti m'en acheter sauf qu'il n'est jamais revenu. Il ne l'a pas vu, la dame. Il roulait tranquillement quand une conductrice ivre l'a percuté de plein fouet. Il n'a pas survécu au choc. Après deux semaines dans le coma, il est décédé dans mes bras. J'allais le voir et lui parler tous les jours pourtant, mais la vie en a décidé autrement. J'ai pleuré non-stop pendant une semaine au moins. Je ne m'alimentais plus, je ne dormais plus mais quand cela m'arrivait, je faisais d'horribles cauchemars. Je ne bougeais plus de notre lit. Je restais des journées entières à pleurer dans son oreiller. Je n'aurais jamais dû insister et il serait toujours en vie. Tout est de ma faute.

Depuis ce jour-là, je vais voir notre étoile, là où nous nous sommes rencontrés. Chaque soir, je me rends sur cette plage et je me dis qu'il me surveille depuis celle-ci, tout là-haut. Il s'appelait Harry, Harry Styles. Il avait d'adorables fossettes, des yeux verts émeraude à vous envoûter et de magnifiques longues boucles brunes qui tombaient de part et d'autre de son visage. On s'aimait d'un amour puissant, platonique et incompréhensible pour certains. Il est tout pour moi. Sans lui, je ne suis plus qu'un corps sans vie, un cadavre errant.

Je me lève et marche jusqu'à la pièce d'en face. Je me regarde dans le miroir. D'énormes cernes trônent sous mes yeux ainsi qu'un teint très pâle et des joues creusent sont visibles sur mon visage. Je tends mon bras pour ouvrir le placard à ma gauche et en sors une petite boîte mauve. Je ne l'ai pas touché depuis mes 16 ans. Je l'ouvre et regarde le contenu. Je sors l'une de mes anciennes lames et pose la boîte sur le rebord du lavabo. Je contemple ce bout de métal entre mes doigts. On peut y voir encore des vieilles traces de sang séché malgré mes efforts pour tout effacer. Je me glisse le long du mur et continue de l'observer sous tous ses angles. Je la descends, ensuite, sur mon bras et la fais glisser lentement sur ma peau frêle. Je frissonne au contact du métal froid. Je continue ainsi plusieurs fois, plus grandes, plus profondes. Le sang coule le long de mon poignet et recouvre peu à peu le sol clair de la salle de bain. Je me sens faiblir. Mes paupières se font lourdes. Je divague. J'ai à présent froid. La lame se fracasse sur le sol dans un bruit sourd et je me laisse tomber sur le côté. Je sens le chiot arriver près de moi. Je m'en veux de le laisser mais mes parents s'en occuperont bien, j'en suis sûr. Il sera le dernier souvenir qu'ils auront de Harry et moi. Je me sens partir malgré les petits couinements et aboiement de Larry qui se trouve près moi. J'aperçois au loin Harry et j'expire mon dernier souffle. Je le rejoins parce que je l'aime et que sans lui, je ne suis qu'un amas d'os. J'étais déjà mort à l'intérieur mais maintenant je le suis physiquement. J'ai tenu ma promesse. Je lui avait promis de le rejoindre quand j'en aurais enfin le courage. Je t'aime, Harry.

Louis Tomlinson, 23 ans, s'est suicidé pour rejoindre son âme sœur, Harry Styles, 21 ans, décédé dans un accident de voiture. Leur famille pleurèrent beaucoup leur mort, mais ils sont à présent les plus heureux du monde: ils sont maintenant réunis pour la vie.

*

Hey guys ! Voici mon premier OS et j'espère vraiment qu'il vous a plu. Je l'ai écrit, il n'y a pas longtemps, un soir. Je l'aime bien alors je me suis dis que ça serait une bonne idée de vous en faire. Dites-moi ce que vous en pensez.

Kiss, Laura x.

Without You. || OS LarryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant