Les habitudes.

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Ça fait longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi, sûrement depuis des mois ou des années. Cela explique ma bonne humeur matinal. J'ai un rituel du matin depuis que je suis dans la chambre 118, c'est regarder par la fenêtre, car sur la droite je peux apercevoir mon parc préféré, j'y vois passer les courageux du matin qui font un footing ou les gens pressés qui vont au travail. Et sur ma gauche il y a le parking des internes et des médecins. Je passe tellement de temps devant cette fenêtres que je sais quelle voiture appartient à qui, mais aujourd'hui il y a au moins une dizaine de voiture que je connais pas. Je suis interrompu de mes passées par la porte qui s'ouvre.
- Salut Charlie comment tu vas ce matin ?
-Eugénis!! Ça fait plaisir de te voir!! Ça va bien et toi ?
Eugénis est mon infirmière préfère, elle est là depuis que je suis arrivée, c'est la seul qui me considère pas comme une chose fragile et qui m'a redonner le sourire dans les débuts de mes traitements.
- Ça va toujours moi, tu es de bien bonne humeur aujourd'hui dit moi!
- Tu vas te plaindre ? je lui répond du tac au tac
- Oh que non! Je préfère te voir sourire que te voir tirer une tête de 3m de long.
Nous partons toute les dans un fou rire! Ça fait du bien de rire!
- Tiens je t'ai apportée ton petit déj ma belle. annonce t-elle
- Merci!
Je comprendrais jamais les gens qui disent que la nourriture des hôpitaux n'est pas bonne, c'est faux! Elle n'a juste pas de goût. J'avais tellement faim que je mange tout mon plateau en moins de 5 minutes. Eugénis est assise sur le fauteuil à côté de mon lit et me regarde manger.
- Au faite Eugénis c'est quoi toute ses nouvelles voitures sur le parking?
- On peut rien de cacher à toi me dit-elle avec un clin d'œil, ces les nouveaux internes qui sont arrivés aujourd'hui! me répond t-elle avec une mine dépité
- Ca n'a pas l'air de t'enchanter je me trompe ?
- Disons que je préfère mon métier quand je suis pas obliger de jouer à la baby sitter! m'avoue t-elle
C'est tous les ans c'est la même, des nouveaux internes arrivent et les infirmières et les infirmiers doivent se les trimballer de patient en patient. Je comprend que Eugénis ne soit pas joyeuse de cette arrivée. L'année dernière les internes étaient des vrais nul.
- Peut être que cette année tu auras deux internes talentueux, la rassure je
- Oui j'espère les avoir bien choisi me dit-elle!
Puis le silence ce fait dans la pièce, c'est ça que j'aime avec Eugénis c'est qu'elle ne se sent pas obligée de parler tout le temps comme le font mes parents. Je sais qu'elle aime ma présence, car en dehors de ses passages obligés pour mes médicaments, elle vient toujours déjeuner dans ma chambre. C'est une femme bien qui a vécu des choses difficiles mais qui s'en ai toujours sorti. Après quelques minutes de silence Eugénis reprend la parole:
- Ta mère m'a demandée de l'appeler quand tu seras réveillée... Je suppose que je dois attendre encore 1 heure avant de l'appeler? me demande t-elle en sachant pertinemment m'a réponse.
- Oui s'il te plait lui répond je d'une petite voix
Avant tout ça j'avais des rapports normaux avec mes parents, mais quand nous avons appris pour mon cancer ils sont devenus bizarre.. J'avais l'impression qu'un fossé avait était creusé entre nous. Ils ont changé et moi aussi.
-Bien, je vais faire ma ronde et je te retrouve pour déjeuner dans le réfectoire avec mes deux boulets, me dit-elle en rigolant.
Les "boulets" c'est comme qu'elle appelle ses internes.
Je lui souris et attend qu'elle referme la porte pour me préparer mentalement à l'arrivée de ma mère.

Voilà mon deuxième chapitre est terminé j'espère qu'il vous a plu!!
J'aimerai bien faire mon histoire de pdv (point de vue) différent si j'en ai l'occasion :)

Sauve moi!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant