Chapitre 23 : « Après la pluie, le beau temps ! »

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 23 : « Après la pluie, le beau temps ! »

« On ne peut battre son adversaire que par l’amour et non la haine. La haine est la forme la plus subtile de la violence. La haine blesse celui qui hait, et non le haï. » - Gandhi

On se retrouvent enfin ; mon sourire ne quitte plus mon visage depuis notre étreinte et ce trois lettres dîtes d'une manière explicite, qui m'a complètement rendu folle. Tout les deux sommes dans la cuisine ; on met la table ensemble, avec des regards qui ne cessent de s'envoler dans la pièce. On s'échange quelques sourire complice. Mon cœur chavire immédiatement face à son sourire, qui lui va tellement bien. Comme ont dit, après la pluie, le beau temps ; et bien c'était ça dans notre foyer. Hâlim et moi avions fais comme si rien ne s'était passé. Après avoir mis la table, je suis partie dans la chambre me changeait avant de manger. 

J'ai mis un short large lui appartenant -ça m'amuse de prendre ses vêtements en guise de pyjama- et un débardeur noir m'appartenant. Je baisse la tête pour prendre mes cheveux entre mes mains et enroule mes cheveux pour me faire un espèce de chignon fait maison, avec quelques mèche dépassant. J'ai pris les long cheveux de ma grand-mère du côté de mon père, ils m'arrivent au bas du dos, de couleur noir intense, avec des boucles provenant de mon métissage. 

Hâlim avait déjà mis tout sur la table et s'était installé. Il me regarde en souriant :

- Hâlim : T'en a pas marre de mettre mes bas ?

- Non, ça me va bien.

- Hâlim : Si tu le dis.

- Je le dis.

- Hâlim : Ça va mieux à l'original, c'est à dire moi, mais bon un jour comme je t'ai dis t'arriverai au niveau du boss.

- Je vois aucun boss.. -en regardant autour de moi-

- Hâlim : Tu l'admettra pas de toute façon. Le boss reste le boss.

- Le boss de rien du tout, j'ai faim, on mange.

- Hâlim : Fais la folle !

- Menace ?

- Hâlim : Non, je te préviens c'est tout -avec un sourire en coin-

On mangea en silence. Heureusement, qu'on s'était réconcilié sinon je n'aurais pas supporter le fait d'être séparé de cette homme. Tout en mangeant, je le regarde du coin de l'œil sans qu'il ne s'en aperçoive. En sa présence, tout le décor qui est en face s'évapore, et j'ai l'impression qu'on est que tout les deux dans un vaste trou noir. Le temps s'arrête à ses côtés.

L'amour a toujours était un sentiment que n'importe qui pourrait ressentir dans son adolescence, pour un petit jeune de sa classe ou autre ; mais moi, l'amour je ne l'ai jamais croisé, ni dans les couloirs, ni dans le bus. Les seuls hommes que j'osais regarder dans les yeux étaient les membres de ma famille, le reste c'était des frères par Allah que je saluais simplement sans serrage de main, ou autre manière. Le fait que je sois différente à fait que je me retrouve seul contre le monde. Ma vie se résumait qu'à ma famille. 

Hâlim a su me changer de toute les manières possible. Avec lui je m'ouvre même si il y a toujours une certaine gêne entre nous, on apprends à mettre de côté nos complexes et essayons de nous rapprocher. Pendant le dîner, il m'a comparé à une colombe, ce qui m'a fit sourire. Je lui demanda pourquoi une colombe, il me répondit sans même me regarder peut-être par honte : « La colombe est blanche, si je suis pas con, le blanc représente la pureté. Et, toi t'es une colombe éclatante et très pure. ». Parfois, il dit des choses digne d'un grand philosophe, mais à sa manière. Ce qui me paraît difficile c'est le déchiffrage de chacun de ces paroles. 

Chronique d'Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant