Paris,
Ô, que j'aime Paris.
Paris et ses rues pavées,
Paris et ses trottoirs étroits et détrempé.
Oui,
Ô, si vous saviez comme j'aime Paris.
Paris et son silence assourdissant au petit matin,
Paris, son vin et son odeur de pain.
Paris, cette ville aux cinq lettres de petit paradis Européen.
Ô, Paris.
Mon doux et cher Paris.
Cette ville douce et amère.
Si, je vous disais comme j'aime Paris, vous ne me croiriez pas.
Si ?
Ô, Paris.
Paris et ses monstres de pierres,
Paris et ses étendues de verdures,
Balayés par le vent et la poussière.
Paris et son astre intimidé par son peuple si pressé.
Ce soleil caché sous ces nuages,
Se reflétant de tant à autre pour dire " Bonjour " sur la Seine de Paris.
Ô, Paris, que j'aime Paris.
Paris et ses ruelles.
Paris et ses artistes.
Paris et ses Femmes toutes en dentelles.
Oui, elles se baladent sur les quais,
Rient fort et sourient.
Comme elles sont belles les parisiennes,
Et leurs chapeaux en flanelle.
L'été, elles foulent du pied Luxembourg,
Et l'Hiver, parcourent le Louvre.
Elles crient parfois,
Mais jamais longtemps.
Charmeuses et charmantes,
Elles savent battre des cils,
Et certaines sur Boulogne portent des bas en résille.
Ô, Paris,
Que j'aime Paris.
Paris et ses sons de pas qui claquent sur le béton,
Paris et ses Hommes à la voix grave,
Et à l'air ronchon,
Du costume au baggy,
Qu'ils sont beaux les Hommes de Paris,
À la fois froids, et romantiques,
Ils cultivent le mystère et les filles.
On ne résiste pas au parisien,
Quand il aime,
Pour toujours on lui appartient,
Jusqu'à ce qu'une autre il en aime.
Il parcourt la ville à vélo,
Mal rasé, et un polo sur le dos,
Rêvant de filles à embrasser,
De voyages et de guerres,
Il veut la lune et les étoiles,
Et parfois même, il écrit.
Paris,
Ô que j'aime Paris,
Paris et ses vieux,
En colère et vénéneux,
Aux cheveux parsemés,
Ou aux crânes désertés.
Paris, et ces gens toujours énervés,
Mais on ne leur en veut pas,
Qu'il est fatiguant de travailler jusqu'à 77 ans.
Ô, Paris,
Mon beau Paris,
Cette ville à l'amabilité amère,
Et à la douceur violente.
Cette ville au mille et une couleurs,
Cette ville au multiple visages,
Cette ville, où le brun et le bleu se croisent du regard,
Cette ville où le noir et le blanc s'embrassent,
Cette ville où l'on se bise quatre fois,
Et où l'on boit un verre au quartier Latin,
En passant par le quartier Chinois,
Paris,
Ce bout de paysage,
Où l'étranger côtoie le parisien,
Où le marocain sourit au roumain,
Où la voilée salut le Chrétien,
Ô, Paris,
Que j'aime ce Paris,
Ce Paris en paix et unie,
Ce Paris pleins de défauts,
Et pourtant si vrai.
Ce Paris qui ne demande rien que d'être aimé,
Ce Paris sous les ponts en décembre qui ne demande qu'un foyer,
Ce Paris qui lit à la lumière de la bougie,
Priant l'État pour un peu d'aide,
Et qu'on les sorte de leurs taudis,
Oui, c'est ce Paris que je vois,
Ce Paris au ciel nuageux,
Qui s'immisce sur nos écrans,
Pour rendre ce ciel bleu Marine,
Et cette ville de Paris moins coloré,
Écoutez comme ils sont en colères,
Contre nos frères et nos sœurs à la peau foncé,
Les bombes ils posent,
Puis accusent nos voisins de tout vouloir faire exploser.
Ils revendiquent " Liberté, Égalité, Fraternité "
Pour nous voler ce Paris si coloré,
Chante la Marseillaise,
Mais dessinent des croix gammées,
Veulent rendre nos enfants intelligents,
Mais bafouent le passé,
De l'esclavage au Nazis,
Pour eux rien a existé.
Alors que doit-on faire contre ces ennemis,
Qui veulent tant meurtrir notre Paris,
Détourner le regard,
Jusqu'au jour où pour nous aussi il sera trop tard,
Ou s'armer de son droit premier,
Se lever et aller voter.
C'est une main sur le cœur,
Et un stylo à la main,
Que je vous remercie d'avoir écouté,
Une parisienne au cœur meurtri,
Qui vous a fait découvrir son Paris.