Chapitre 14 : Darken, Lighten ...

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« Je vous aurais respecté car une personne qui ose les théories les plus extravagantes vaut mieux qu'une personne qui ne tente rien !

C'est vrai. Pourquoi est-ce que je refuse de croire à ma théorie ? Sans doute à cause de cette faille... Mais, si c'était vraiment le cas, ne serait-ce pas plus logique que je lui cherche une explication plutôt que de l'abandonner ?

Plus qu'être un simple conseil, ses mots furent d'abord un indice. J'ignore si elle l'a fait exprès, mais la connaissant, je crois que oui. N'importe qui aurait pu croire qu'ils n'avaient aucun sens particulier... et c'est peut-être le cas ; mais il y a deux choses que je trouve étranges : premièrement qu'elle en connaisse autant sur les Van Herzen (je l'ai su lorsqu'elle a prononcé le nom de Sophia) et deuxièmement qu'elle ait parlé de la sorte au moment même où l'on exposait nos théories.

Et, ce qui me surprenait le plus, c'était que ces mots avaient eu un impact auquel je ne m'attendais pas : ils ont éliminé ma dernière faille !

Je la tiens, la vérité est entre mes mains ; tout s'explique. Pourtant, je ne saurais dire pourquoi, je n'arrive pas à y croire...

Une personne qui ose les théories les plus extravagantes vaut mieux qu'une personne qui ne tente rien ...

Pourquoi as-tu dis cela ? Comment as-tu pu deviner ce que j'allais ressentir lorsque je découvrirais la vérité ?

Si c'est bien la vérité... »

Hershel ferma son journal et fixa son emblème gravé sur la couverture. C'était son apprenti qui avait dessiné ce haut-de-forme au milieu duquel la lettre « L », l'initiale de « Layton », était clairement lisible. Il le trouvait plutôt réussi, même.

Mais ce n'était pas à son emblème qu'il pensait ; il pensait surtout à ce qu'il venait d'écrire, et avait remarqué que son style avait énormément changé.

Avant, ses entrés étaient toujours claires et précises. C'étaient plutôt des rapports professionnels sur le cours des événements dans lesquels il se contentait de narrer les derniers faits sur ses enquêtes ou aventures. Mais en relisant ce qu'il venait d'écrire, il a découvert qu'il parlait surtout de ses théories, et qui plus est, d'une manière tellement ambigüe que ça ressemblait plus à des pensées qu'à autre chose.

Mais il se dit que ce n'était peut-être pas pire comme ça.

Ils étaient tous les cinq assis autour de la table d'un restaurant. Et maintenant qu'ils avaient déjeuné, il était grand temps d'aller voir Darken, cet inspecteur mystérieux dont ils avaient parlé tant de fois mais qu'ils n'avaient jamais rencontré. Le Dr. Schrader demanda à Penelope de le rendre au palais et ils s'apprêtaient à partir lorsque Layton les arrêta.

-J'ai une requête à vous faire, leur dit-il.

-Quoi donc ? Demanda la jeune « guide ».

-J'aimerais que vous ne preniez pas le passage souterrain mais le labyrinthe.

-Dans quel but ? Vous voyez pourtant que le docteur est tout de même assez âgé pour marcher tant...

-Je le sais, mais c'est très important.

-Bon.

Et ils s'en allèrent, laissant Layton, Luke et Flora à nouveau seuls. Les trois devaient maintenant continuer leur chemin vers le commissariat.


L'inspecteur Gramond rentra dans son bureau, suivi par l'un de ses subordonnés.

-Vous pouvez ranger ces dossiers dans les archives, dit l'inspecteur en tendant quelques papiers.

Professeur Layton et l'ultime énigmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant