Un repas-découverte qui tourne mal

4.9K 176 42
                                    

Une expérience culinaire plus sensuelle que prévue.

°petite note aux lecteurs : ceci n'est pas classé mature pour rien. J'ai déjà séparé mon histoire en deux parties pour inviter ceux qui sont sensibles à s'arrêter à la fin de la première. Je décline toute responsabilité°

"Attend Léa, laisse-toi faire... Mais cesse donc de gigoter. Je ne vais rien te faire. Je te fais juste goûter mes plats. 

- Désolée Steph', mais je n'ai pas l'habitude d'avoir un bandeau sur les yeux. 

- C'est pour que tu profites vraiment de toutes les saveurs et les textures. Fais-moi confiance."

Comme à chaque fois qu'il prononçait ces mots, je me mis à frissonner. 'Fais-moi confiance.' Que me réservait-il? Je n'en savais rien. Mais lui faire confiance ; ça, je savais le faire et je pouvais le faire. Je le laissai alors faire, aveuglée par son bandeau sans plus résister. Je sentis sa main quitter mon épaule et j'eus le regret de ne pas pouvoir la retenir. Je l'entendais s'affairer tout autour de moi, mais privée de ma vue, je me trouvais réduite à attendre patiemment. 

Je n'avais pas l'habitude de faire passer mes autres sens en avant. Je tendis l'oreille, à la recherche de son souffle. Mais il continuait à s'affairer, créant tellement de bruits parasites. Je me concentrai alors sur mon odorat, sentant son odeur mêlée aux fragrances de la cuisines. Il s'agenouilla alors devant ma chaise et posa sa main sur ma cuisse. Elle était chaude et douce. Sans ma vue, ce toucher était magnifié. Tant et si bien que j'en retins ma respiration. 

"Léa! Concentre-toi sur ton goût, vilaine coquine. Tu as trop d'idées derrière la tête. 

- Moi? De quoi tu parles? feins-je. 

- Je ne vais pas te faire un dessin... 

- Mes yeux étant indisponibles, tu peux toujours dessiner sur ma peau avec la pointe de ta langue." 

J'entendis son souffle s'accélérer, presque imperceptiblement. Peu mécontente de mon effet, je bombais un peu le torse. 

"Léa, ne joue pas à ça avec moi. 

- Pourquoi? Tu as peur de la fatalité de ta défaite?" 

Il n'ajouta rien, mais remonta tout doucement sa main le long de ma cuisse, passant sous la jupe. Je ne pus retenir un hoquet de surprise. 

" Je crois que tu ne mesures pas bien qui a le dessus petite friponne. 

- Mon maître fait ce qu'il veut de moi" lui répondis-je effrontément.

Il grogna de dépit. 

"C'est censé être un simple repas-découverte. Tu corromps tout avec tes envies malveillantes. 

- Sauf toi, soupirai-je. 

- Oh si, détrompe-toi" 

Sans avoir le temps de réagir, je sentis son souffle dans mon cou puis sa langue remonter jusqu'à la base si sensible de mon oreille. Je retenais ma respiration, trop inquiète de rompre ce moment, et la main sur ma jambe glissa vers cette peau si douce de l'intérieur de la cuisse. Mon corps semblait hésiter entre des chatouilles et caresses, si bien que je restai pétrifiée de ce contact. 

"Laisse-moi au moins te faire goûter mes plats, j'y ai vraiment passé du temps tu sais. 

- Promis, je reste sage le temps qu'il faudra." dis-je avec difficulté. 

Je ne pouvais empêcher ma respiration d'être haletante, je n'arrivai pas à reprendre mon souffle. Ces deux simples contacts, totalement aveugles, m'avaient électrisée. 

Une expérience culinaire plus sensuelle que prévue (Bonus de C2E)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant