Une vie pour une vie

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... No, no, honey, I'm good,

I could have another but I probably should not,

I got somebody at home,

And if I stay I might not leave alone,

No, honey, I'm good,

I could have another but I probably should not,

I gotta bid you adieu,

- To another I will stay true!

- I will stay true!

- Sing it now!

- Oh whoa oh!

- I will stay true! s'écrièrent les deux sœurs dans un éclat de rire.

Elles brandirent leurs brosses à cheveux respectives et Aryane salua un public imaginaire.

- Merci à tous ! rigola-t-elle.

- Encore une, Ary ! supplia sa petite sœur.

- Angie, c'est l'heure du dodo, maintenant, soupira l'adolescente avec un sourire attendri. Tu as vu l'heure ? Ça fait déjà trente-deux minutes que tu devrais dormir !

- Une dernière, s'il-te-plait ! demande la petite de cinq d'une voix plaintive.

- Papa et maman vont me tuer... grommelais-je en me dirigeant vers la radio.

Aryane repartit la musique alors qu'Angéliane poussait un cri de joie.

PDV Aryane

Nous exécutâmes une dernière chanson. Après quoi, je ne flanchais plus et l'envoyais au lit. Lorsque je fus certaine qu'elle était profondément endormie, je descendis au salon et m'installais devant la télévision avec un bon livre. Je sentis alors une légère odeur de souffre envahir peu à peu la pièce.

Je me levais pour aller voir dans la cuisine si j'avais laissé quelque chose sur le feu, mais avant que je ne puisse l'atteindre, un cri me détourna de mon objectif. Sans hésiter, je grimpais les marches à toute vitesse pour finalement entrer en trombe dans la chambre de ma sœur.

Je m'assaillais sur son lit et la serrais très fort contre moi. La pauvre avait le cœur qui battait à toute vitesse, elle suait à grosses gouttes et d'énormes larmes s'écrasaient sur son édredon de princesses.

- Calme toi, Angie, c'était seulement un cauchemars, tentais-je de la rassurer.

- Non, c'était vrai, je te jure que c'était vrai ! s'écria-t-elle, la voix entrecoupée de sanglots. Ils sont là !

Pendant un instant, je crus voir les ombres de la chambre s'animer mais je me stoppais avant de me faire emporter à mon tour.

- C'est fini, Angie. Je suis là, et tout va bien. Tant que je serais là, il ne t'arrivera rien. Et je serais toujours là, assurais-je.

- Mais tu vas partir un jour, pas vrai ? pleura-t-elle.

- Peut-être, mais dans ce cas, je serais juste là, à tes côtés, lui dis-je en désignant son cœur, qui retrouvait peu à peu un rythme normal.

Nous restâmes quelques instants silencieuse.

- Chante, s'il-te-plait, demanda-t-elle. Celle qui fait partir les cauchemars.

Je souris, et me lançais en la berçant doucement.

Tais toi, mon bébé

Sois sage, ne pleure pas

Le Chant de l'EspoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant