Stockholm syndrome

Chapitre quatre

Il se tenait là , devant moi.

Nous nous regardions dans les yeux , attendant que l'un bouge.

Il posa délicatement le couteau au sol sans rompre le contact de mes yeux dans les siens.

Il apporta doucement sa main a ma joue et essuya une larme avec son pouce.

Je le laissa faire.

- je suis désolé Arsène.

Murmura-t-il d'un voix rauque.

Je frissonna à son entente et mît ma main sur la sienne.

Il me regarda faire avec attention.

Je décida de rompre le contact pour le regarder.

Il avait la peau pâle , voir même translucide.

Ses yeux étaient d'un vert émeraudes envoûtant.

Il possédait une crinière brune légèrement bouclée avec quelques reflets auburn.

Je laissa mon regarde divaguer sur son bras et vis sa peau recouverte d'encre noir.

J'aperçois une encre , une rose et en remontant il y avait un bateau , une sorte de tableau , ou portrait d'un squelette.

J'enleva ma main et le regarda à nouveau dans les yeux.

Je voulais lui poser des questions , mais une seules sortit de ma bouche ;

- que contes-tu faire ?

Il sourit brièvement.

Enleva sa main de mon visage sans me quitter des yeux.

J'avala ma salive.

- que devrais-je faire ?
- comment t'appelles- tu ?
- je n'ai pas de prénom , ou du moins plus.

Je fronce les sourcils.

- appelle moi l'Inconnu si tu le désire.

Dit-il finalement

- quel âge as-tu ?
- je n'en ai pas non plus.
- comment cela est-il possible ?

Dis-je d'une petite voix.

- a force d'être seul , on oublie. Au début j'ai essayer de répéter mon prénom pour que je m'en souvienne mais j'ai finalement arrêter. Je n'ai jamais fêté mon anniversaire donc je ne sais pas la date de ma naissance et ni mon âge.

Son récit me transperça le cœur.

- c'est comme si je n'avais rien laisser derrière moi.

- je ...

Commençais-je en baissant la tête.

- je suis désolée.

- tu n'y peux rien.

Dit-il doucement.

- pourquoi tu es rester seul ?

J'aurais parié qu'il est souris en coin a l'entente de ma phrase.

- je me suis enfermé dans mon esprit.

Dit-il dans un souffle.

- car dans ma tête , le monde est quelque chose de beau et pas ce désastre que nous appelons " société ".