"J'ai un secret." (Larry Stylinson)

Chapitre 6 : il y a une première fois à tout.

Mes yeux s'ouvrent, doucement. Je suis collé à Harry, en fait, j'entoure de mes bras ses hanches, et lui dort paisiblement sur le dos en étant contre moi aussi. Je porte toujours mon sweat pour ma part, mais lui est toujours torse nu, puisque je sens sa peau contre ma joue. « on dirait un couple » me chuchote ma conscience, et j'admets qu'elle a raison. Un faible faisceau de lumière traverse les fenêtres, provenant de la lune, est projeté sur ses tatouages. Je les détaille une nouvelle fois, ils sont beaux, et très certainement remplis de mystères. Ils me donnent envie d'en savoir plus. Et j'avoue que je ne peux pas arrêter de comparer ses tatouages avec les miens. Certains pourraient avoir des rapports. Mon « It is what it is » sous mes clavicules pourrait correspondre avec son papillon sur son estomac, notamment. Je détaille ses hirondelles, qui sont au dessus de ses pectoraux, elles sont spéciales. Elles sont forcément spécifiques à quelque chose, à un endroit, à un souvenir, n'importe quoi. J'ai envie d'en savoir plus sur ces significations, et quand je veux quelque chose, je fais tout pour l'obtenir.
Je regarde l'heure sur mon téléphone (j'aperçois de nouveaux messages d'Eleanor, mais je ne prends pas la peine de les ouvrir) : 22h40. On a tant dormi que ça ? Il faudrait que je réveille Harry. Demain nous avons cours, et ses parents doivent s'inquiéter. Je lui chuchote doucement à l'oreille son prénom, plusieurs fois, et il bouge. Il ne se réveille pas tout à fait, donc je recommence, en « parlant » un peu plus fort, et il sort enfin de son sommeil.

- Quoi ?
- Il est 22h40, tes parents doivent être morts d'inquiétude.
- Je n'ai plus de parents.

Je ne sais pas quoi rétorquer. Il n'a vraiment plus de parents ? Il a dit ça avec une telle simplicité, qu'on pourrait presque croire que c'est une blague de mauvais goût. Mais ça m'étonnerait, qu'il mente sur ce sujet-là.

Toc toc toc.

Trois coups se font entendre à la porte. Qui ça peut être à cette heure-là ? Je me relève de dessus Harry, et vois qu'il se roule en boule à cause du froid qui atterri sur son torse. Je souris légèrement à cette vue, et vais voir à la porte qui c'est. Quand je l'ouvre, je vois Eleanor. Eh merde.

- Qu'est-ce que tu fous là ?, je chuchote.
- Je t'avais dit que je passerai me faire pardonner mon absence d'aujourd'hui.

Elle saute à mon cou, et m'embrasse sauvagement. Elle attrape le bas de mon sweat et le remonte pour pouvoir l'enlever. Elle ne me laisse pas le temps de parler pour que je lui dise que je n'ai pas envie de la baiser maintenant, tout simplement parce qu'il y a Harry à quelques mètres de nous. Je commence à me laisser emporter par l'envie, et j'ai du mal à me contrôler pour l'instant. Elle commence à me pousser légèrement dans les escaliers, mais je l'arrête enfin.

- Attends ! Non !

Elle me regarde en haussant un sourcil, et moi je pose mes yeux sur le canapé, qui est vide. Il s'est en allé, encore.

- Harry ? Tu es là ?

Je crie à travers la maison. J'espère le trouver, mais il est parti, c'est évident. Putain, plus jamais il ne voudra me reparler, c'est certain.

- Harry est là ?
- Plus maintenant.

Eh merde, autant en profiter. Je fonce sur les lèvres d'Eleanor, et elle saute dans mes bras en mettant ses jambes autour de mes hanches. Je place mes mains sur ses fesses pour ne pas qu'elle tombe, et monte dans ma chambre. De là, nous nous écrasons sur le lit, et notre partie de baise commence.

* * *

Le lendemain, quand mon réveil sonne, je me déteste à la seconde où j'ouvre les yeux. Jamais je n'aurais dû faire ça hier. J'aurais dû résister, repousser Eleanor, et revenir dormir sur Harry dans le canapé. C'était ça qui était prévu, normalement. Pas du sexe avec Eleanor. Quant à elle, d'ailleurs, elle dort tranquillement dans mon lit. Le réveil ne l'a même pas dérangée, je la secoue donc légèrement pour qu'elle sorte de son sommeil, et lui dit de se lever pour qu'on aille en cours.