- 1. L'Obscurité

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Elle ouvrit les yeux, ses paupières étaient très lourdes mais elle lutta contre son plein gré à les laisser ouvertes. Elle pensait être arrivée mais tout était un d'un noir total, elle ne voyait rien pas même un bout de sa peau ni même une lumière lointaine.

Elle éleva la voix et peina à questionner le vide intersidéral.
« - Eh oh ? Y'a t-il quelqu'un, s'il vous plaît répondez ? »
Malgré sa gorge entièrement desséchée, le son de sa voix se rependit dans cet espace. Il n'y avait aucun signe de vie, aucun bruit, aucune odeur. Il ne prônait ici que la vaste étendue de noirceur et un silence absolu.

Elle pensait si fort dans son fond intérieur que tout ceci n'était qu'un cauchemar, qu'elle allait sans doute se réveiller d'ici peu et qu'elle irait normalement à la colonie rejoindre ses quelques amis.

Un temps innombrable s'écoula ; Elle ne saurait dire combien de secondes, de minutes, d'heures ou bien pire de jours s'étaient écoulés depuis qu'elle avait repris connaissance mais cela lui paressait interminable, comme une éternité. Elle ne bougeait plus depuis un moment, assise en tailleur contre un sol mystérieusement froid, se concentrant sur sa respiration dont l'oxygène lui glaçait le sang et lui brûlait la poitrine. Malgré le fait que ses yeux se soient habitués à la noirceur de cet endroit si étrange, elle ne voyait toujours rien.

Expire, Inspire, Ce n'est pas le moment de flancher, Bianca. Calme toi, ce n'est qu'un cauchemar, tout va bien. Se répétant ses quelques paroles, elle essayait de se calmer en se rappelant les douces voix de ses pères qui la rassuré autrefois.

A la place de celles-ci, une fine voix retentit dans cette pièce macabre, Bianca pensa d'abord que celle-ci provenait tout droit de son imagination qui devait selon elle, lui jouer encore un sale tour. Mais la voix retentit à nouveau et lui ordonna de la suivre. Miss Jackson se leva donc par instinct, ses jambes engourdies lui faisaient terriblement mal et elle peinait à marcher. Elle marcha donc à l'aveuglette, sans aucun mur ni aucune barrière pour la guider. Ses pensées lui disaient qu'elle était sûrement mort et qu'elle s'en allait vers le palais d'Hadès, son grand-père ; Elle ignorait tout du monde des enfers, ses pères avaient toujours refusé de lui en parler, c'était un moment très traumatisant pour les deux demi-dieux. Elle avait les idées refermées sur le fait qu'elle partait rejoindre sa tante et sa grand-mère, les Di Angelo, une famille avec un destin bien trop malheureux dont Nico avait échappé de peu.

Elle marcha donc pieds nus sur le sol gelé, vêtu d'uniquement un short en jean et d'un t-shirt du Camp. Son corps entier se figeait à chacun de ses pas. Une autre de ses réflexions idiote lui vint à l'esprit, elle pensait être en Alaska maintenant.

Après une longue et froide marche, il n'y avait toujours que du vide qui se dressait à perte de vue et la voix s'était éteinte depuis un long moment.

Elle continua malgré elle, déterminée à avancer pour ne pas mourir de froid et d'immobilité, bien qu'elle doutait que cette dernière proposition existe réellement.

Elle aperçut soudainement une faible lumière comme celle d'une bougie en fin de vie ; Elle courut alors, secouant la tête pour oublier le froid qui lui dévorait le corps, elle ne pensait qu'à une seule chose se réveiller. Ses pieds frôlaient le sol, le contact était douloureux mais elle courait toujours en grimaçant.

Un ricanement sournois et narquois retentit et s'ensuivit une voix féminine en accord avec ce rire.
« - Bonjour ma chérie. Tu pense que c'est la fin de ton cauchemar ? Eh bien, tu te trompe ce n'est que le commencement. Vous avez défié mes règles, toi et tes fidèles acolytes, maintenant c'est toi qui va en payer le prix. Tu sais comment, très chère ? Par ton simple dysfonctionnement. Tu n'es pas réelle, tu n'es pas humaine, tu devrais t'en rendre compte. Sur ce, je m'en vais. Bonne Chance, Bianca Jackson. »
La voix s'estompa en même temps que la lumière. Bianca n'avait aucun doute, cette voix provenait d'une déesse. Elle ne comprenait pas en quoi elle avait défié ses règles, en quoi consisté son dysfonctionnement, mais surtout en quoi elle n'était pas humaine.

Elle n'eut pas le temps de répondre à ses questions, que de violents vertiges la prirent et elle bascula.

Accompagnée d'un puissant mal de tête, elle se réveilla et ouvrit difficilement les yeux. Face à elle, un regard d'un bleu hypnotisant la fixe et la transperce de tous ses membres. Ces yeux appartiennent à un jeune homme debout au milieu d'un salon près d'un canapé, alors qu'elle, complètement abasourdie, est assisse sur un tapis. Le regard vide, sans expression, perdu.

Qui suis-je ? Où suis-je ? Qui est-il ?

Daughter of Percico //NOUVELLE VERSION//Où les histoires vivent. Découvrez maintenant