SHADOW | taekook

Dreamy Days

Il en venait à compter les secondes avec application, tentant de garder son calme, malgré les sons étranges qui pouvaient lui parvenir.

Était-ce quelqu'un ?

Probablement pas, il vivait seul.

Sa respiration s'accéléra sans qu'il le veuille, témoignant de la peur qui commençait à lui tordre le ventre avec une certaine délicatesse. Ce qui n'allait certainement pas arranger sa situation.

Quelque chose alors ?

Non plus. Enfin, il ne voyait pas comment c'était rentré chez lui, humain ou non.

Sa curiosité était décidément trop grande, le poussant à doucement faire glisser les draps de son lit afin qu'il se redresse correctement. Tous ces gestes se voulaient excessivement lents.

Aurait-il peur ?

Certainement, l'obscurité générale l'angoissait sans qu'il ne sache réellement pourquoi. Puisque la nuit avait pour habitude de l'apaiser en temps normal.

Après un moment d'hésitation, il se leva en plissant des yeux. Ses mains se placèrent devant lui, tâtant délicatement les meubles alentour. Étrangement, l'angoisse montante qu'il ressentait lui faisait perdre le sens de l'orientation, ainsi que la connaissance des lieux. Il était pourtant chez lui, dans son petit cocon dont il connaissait les moindres recoins.

C'était peut-être le chat ?

Pourquoi pas, sauf que le seul obstacle à cette hypothèse était qu'il n'en avait pas. Sinon il ce serait recouché, et aurait tenté de se plonger dans un doux monde de songes comme il aimait le faire chaque nuit.

Il souffla lentement, fermant les yeux pour quelques secondes seulement. Se risquant à faire un premier pas, il fit appel à tous ses sens afin de guetter la moindre menace potentielle. Mais rien.

Peut-être avait-il rêvé ?

Impossible.

Un long frisson se languit à dévaler son échine, lui confirmant qu'il n'était pas seul dans cet appartement. Il en était persuadé. Un nouveau bruit, discret, mais assez audible, attira son attention. Cela provenait du salon, et il ne prit pas plus de précaution en ouvrant la porte de sa chambre, se retrouvant dans le sombre et étroit couloir de l'appartement.

Pourquoi n'arrivait-il pas à reconnaitre ce bruit ?

L'angoisse, la peur, l'appréhension ? Aucune idée, mais il était bien décidé à le savoir.

Ses pas étaient feutrés, délicats sur le plancher. Il préférait la prudence, bien que la rationalité des choses lui fasse penser qu'il n'avait pas besoin d'autant s'inquiéter. Ce n'était certainement pas grand chose.

Alors comment cela pouvait-il autant l'effrayer ?

C'était bien là une question dont il n'avait pas la réponse. Il ressentait de la peur, mais sans savoir si cela était une illusion ou non, s'il avait raison d'éprouver une telle sensation ou non.

Lentement, il passa la tête dans l'encadrement de la porte, étant arrivé à la fin du couloir. Ses yeux cherchèrent un quelconque changement dans son propre salon, ne trouvant, au premier abord, rien de bien intéressant. Il se trouva donc posté, droit comme un piquet, au milieu de la pièce, retrouvant doucement son calme. Il s'était fait peur tout seul, et il s'en voulait pour avoir été si idiot.

Puis il sentit un souffle chaud s'échouer insidieusement sur sa nuque en une caresse volatile.