~4~ Destin

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Habituellement, je change de ville après chaque Lune Rouge.

Cette fois, je restais.

Je voulais savoir.

Alors, même si c'est contraire à toutes les règles que je me suis imposé, j'ai commencé à reprendre contact avec le monde, surnaturel et humain.

Après mille précautions, je commençais mes recherches.

Plus le temps passait, plus j'entendais parler de cette vengeresse et de sa soif de sang qui font frémir même parmi les plus puissants du secteur.

Elle ne se cache pas, pourtant personne ne sait qui elle est ni ce qu'elle est.

Les seules choses qui reviennent sont : ses yeux verts, ses lames argentées et la mort qu'elle entraîne à chacun de ses passages.

                                                                                                ***

Cela faisait maintenant quasiment un an que je faisais mes recherches sur cette « fille ».

La Lune Rouge est pour ce soir et, c'est la première fois depuis des siècles qu'une chose pareille m'arrive.

J'ai un mauvais pressentiment.

Je me demande encore si j'ai bien fait de rester, si j'ai bien fait de retourner à la civilisation moderne, si j'ai bien fait de la chercher.

Le monde fut couvert du voile noir de la nuit et la lune vint rejoindre le tableau, se teintant de cette couleur sanglante significatrice.

Je pouvais sentir l'emprise de celle-ci sur moi.

Cette fois, j'avais prévu le coup : j'étais déjà en route vers une de mes « cages ».

Mais, je la revis.

Elle et son regard si impitoyable et mort qu'encore une fois je me stoppais net.

Comment, de par cette foutu nuit, elle arrive à faire ça !

Cette fois elle ne combattait pas, elle était venue pour moi. Je ne sais comment elle à pu savoir ça mais, j'allais parler quand sa dague pénétra ma chair au seul endroit capable de me faire perdre conscience même dans mon état. Alors, je priais pour qu'elle survive à cette nuit, je priais pour que je ne la blesse pas.

Ironique n'est-ce pas. J'avoue que je dois paraitre narcissique en disant ça mais, avec tout ce que j'ai déjà vécu avec cette malédiction, on ne peut se permettre de croire innocemment en quelque chose qui garderait un œil sur le monde pendant que l'on sombre.

Ma tête rencontra le sol et, la dernière chose que je vis fut le contraste sanglant entre elle et la Lune en me disant qu'elle ne faisait pas si déplacé dans cette scène avec tout ce que je savais et tout ce que j'avais vu jusqu'ici.

Puis, le Néant.

La fille aux yeux ardentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant