PDV Keira
Je suis arrivée il y a trois jours à Wilmington. C'est une ville que j'ai toujours appréciée. J'y ai habité pendant 10 ans : je suis née là-bas. J'adorais aller sur les berges du fleuve Cap Fear pour pêcher avec mon père quand il était encore là. C'est un endroit assez ressourçant et reposant. Tout est mis en perspective.Tout semble plus clair vu de là.
La fac où je me suis inscrite n'est qu'à quelques kilomètres de là où habite ma tante Magdeleine. C'est une femme adorable qui est aux petits soins avec moi. Je ne regrette pas d'être venue m'installer ici. Je crois que je vais m'y plaire.
Voilà ma première journée écoulée. Je suis fatiguée. En même temps le cadre est différent de Fort Wayne, mon train de vie change aussi.J'ai appris plein de chose notamment le fait qu'il va falloir que je m'enferme soit dans ma chambre, soit dans la bibliothèque pour étudier. Cela ne m'a jamais déplu d'étudier mais là il va falloir redoubler d'effort. J'ai obtenu mon diplôme avec les félicitations du jury l'année dernière et je compte bien travailler dur pour réussir la même ambition.
Je me dirige donc vers ma voiture pour rentrer chez mon nouveau chez-moi. Quand j'ai enfin trouvé le véhicule, je me fais siffler :
-- Hé beauté ! Où sont passées ces magnifiques lunettes ? T'es sortis sans tes bouées ?
Oh le con ! Il a pas osé ... Eh ben la preuve que si, Keira. Fais pas attention à eux. Deux ans d'âge mental. Désolée,je peux pas donner plus. Ils méritent pas mieux.D'accord, faut pas que je fasse attention à ces crétins. Je n'ai pas toujours été celle que je suis maintenant mais je préfère oublier mes rondeurs, mes boutons et mes lunettes. Ce temps est révolu, je ne suis plus la même désormais. Je me précipite dans ma voiture pour échapper à ses fantômes du passés qui me hantent.Le temps du trajet que je n'y pense déjà plus.
Je ne veux pas penser à leur visage, je ne peux pas. Il y a bien longtemps que je les ais oubliés. Et puis je me fiche totalement de qui a pu bien dire ça. De toute évidence, il s'agît de quelqu'un qui m'a reconnu et qui me connaissait quand nous étions enfant. Mais qu'importe !
Le trajet n'est pas long en général mais c'est l'heure de la débauche alors il prend plus de temps qu'à l'ordinaire. Au bout de 15 minutes, je me gare devant la maison de ma tante.
C'est une jolie petite maison à deux étages. Il y a des fleurs au bord du trottoir et au bord des fenêtres, rendant l'endroit encore plus agréable qu'il ne l'est déjà. Quelques arbres donnent un côté plus rassurant à cette vieille maison. C'est une maison chaleureuse qui me rappelle de tendres souvenirs quand mon père était encore là et quand notre famille était encore soudée. En réalité c'était la maison de ma grand-mère et ma tante Magda en a hérité quand elle est morte.
Quand j'ouvre la porte, une odeur de crêpe m'enfle les narines. Ça tombe bien j'ai super faim. Je n'ai pas vraiment mangé à midi. Je n'avais personne avec qui partager mon repas et puis je voulais aller voir le tableau d'affichage pour consulter mon emploi du temps.
Ma tante m'entend rentrer et m'appelle de la cuisine :
-- Keira, ma puce tu as faim ? Comment s'est passée cette première journée ? Tu t'es fait de nouveaux amis ? Est-ce que ...
-- Hey Magda, une à la fois !, lui dis-je en rigolant. Je meurs de faim, en fait
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Plus jamais ...
Lãng mạnKeira revient à Wilmington, la ville de son enfance, pour y faire ses études. Son avenir est déjà tout tracé, tout est déjà prédestiné ! Il n'y a pas de place pour l'inattendu, le désordre. Seulement un imprévu vient ternir ce tableau en apparence...