Le soleil n'est pas encore levée, l'appel du travail me réveille. Dans ma chambre grise et triste, j'aperçois mon reflet dans le miroir. Je détourne les yeux. La lumière de la cuisine est déjà allumé ce qui signifie que mon père est réveillé, je le rejoins et trouve un bol de chocolat chaud ainsi qu'une tranche de pain. J'avale le tout rapidement sans apprécier le goût. Je cours chercher la brouette dans notre cours arrière et je me dirige vers la gare afin de récupérer les produits pour la boulangerie. La place de la justice est en pleine préparation et une foule de pacificateurs s'activent à tout sécuriser. L'un d'eux m'aide à remplir ma petite brouette de sacs de farine et de sucre. Sur le chemin du retour, je ne croise personne à par les pacificateurs. Malgré le poids de la marchandise, j'arrive à revenir à la boutique sans problème. Quand je rentre enfin, mon père me dévisage.
-Pourquoi as-tu été si longue ? me demande-t-il.
-Désolée... Comme aujourd'hui, c'est la moisson j'ai été un peu distraite... J'espère qu'il y aura toujours autant de clients que d'habitude..
-Je ne t'ai pas demandé ton avis ! Va travailler !
Je m'exécute et rejoins l'arrière boutique aussi vite que possible. Je mets mon tablier un peu trop large et je prépare les gâteaux. Vers huit heures, plus d'une trentaine de gâteaux et une cinquante de baguettes sont prêts. J'entends la clochette, accrochée au dessus de l'entrée, sonnait à plusieurs reprises, j'aimerai beaucoup voir qui entre et achète nos pains mais je n'ai pas le droit de voir la clientèle sauf pour ajouter des produits dans la vitrine. Un peu plus tard, j'entends mon père s'esclaffer.
-Ahh Peeta... Je me demandais si tu allais venir jeune homme ! Tes écureuils méritent une grosse miche de pain et deux croissants ! Allez va, avant que je ne regrette !
Mon cœur bat quand j'entends le nom de la personne présente dans la boutique mais ce qui retient le plus mon attention est l'humeur de mon père. "Il a l'air heureux même si c'est la moisson."
Après avoir déjeuner, je monte prendre une courte douche. Je sors ma petite robe blanche et mes ballerines. Je me coiffe un chignon tressé pour paraître belle et je sort rejoindre les autres sur la grande place de ce matin. En repensant à mon père, je me demande s'il espère que je sois pioché. "Quel père pourrait faire ça ? Sinon, il ne serait pas le mien..." Même si nous nous ressemblons : même cheveux bruns et même yeux verts ; je crains qu'il ne le soit.
-Colynn ?! Qu'est ce que tu attends va t'enregistrer ! m'ordonne-t-il.
Tous les enfants du District douze sont là, ils font la queue. On nous prend notre nom et notre sang, puis on est classé par âge, de douze à dix-huit ans. La représentante du Capitole pour notre District, Effie Trinket, s'avance sur l'estrade aux cotés du maire et du mentor de cette année Haymitch Abernathy. Elle raconte de notre pays, Panem. Le Capitole et Treize Districts formant Panem vivaient en pays jusqu'aux jours obscures où les Districts se sont rebellés. Douze ont été vaincus et le Treizième a été détruit. Le traité de Trahison a accordé de nouvelles lois pour garantir la paix et pour nous rappeler chaque année que les jours obscures ne devaient jamais se reproduire on a créée Les Hunger Games. Chaque année lors de la moisson, un tribut mâle et une tribut femelle sont tirées au sort dans chaque district. Ces vingt quatre tributs sont emmenés dans une arène où ils devront se battre jusqu'à la mort. Le dernier survivant sera élu vainqueur et rentrera chez lui riche.
Effie Trinket, très coquette comme la plupart des habitants du Capitole, est très à cheval sur la politesse, elle commence toujours par choisir les filles. De ses grands talons, elles se dirigent vers la boule remplis de noms de jeune fille. Elle en tire un sans regarder et retourne vers le micro, elle déplie soigneusement le petit papier et lis à haute voix :
-Colynn Dashner !
"Colynn... Colynn ?! Mais c'est mon nom ! Elle m'a appelé ?" La réaction des filles se trouvant autour de moi répond à ma question. Mon cœur rate un battement, mes mains tremblent et mes yeux se perdent devant l'estrade. Je monte les escaliers jusqu'à Effie puis je fixe un point au dessus de la foule. Il n'y a pas un bruit sur la place. Effie avance jusqu'à l'autre boule et retire un petit morceau de papier où le prochain sera appelé. Elle revient vers moi puis lit.
-Gale Mellark.
Mon cœur se brise. Je connais ce Gale depuis tellement longtemps. Il n'a pas plus de treize ans. C'est l'enfant préféré de la ville, son sourire et son innocence adoucient toutes les âmes le rencontrant.
Le pire doit arriver pour son frère Peeta, celui qui a vendu des écureuils à mon père. En pensant à lui, une douleur au cœur me brise plus que tout. Lorsque Gale empreinte le même chemin que moi pour monter sur l'estrade, son frère court après lui déboussolé face à la situation. Les mots "Je me porte volontaire" retentissent, je sers mon poing de toutes mes forces jusqu'à ce que je sente mes ongles rentrés dans ma paume. Je ne veux pas le voir mourir même si c'est pour son frère, je ne veux pas me battre contre lui. Les pacificateurs le laissent passer et celui-ci renvoie Gale vers ses parents. Il nous rejoint, Effie et moi, puis il dit son nom.-Peeta Mellark.
Une larme coule le long de ma joue. Je vais mourir mais je vais perdre celui que j'aime depuis toujours.
En multimédia, la robe de Colynn.
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Hunger Games : Other world
Fiksi PenggemarTout est inversé. Colynn a été tirée au sort. Peeta s'est porté volontaire. Elle travaille à la boulangerie. Il vient de La Veine. Elle est amoureuse. Il voulait juste protéger son frère. Elle qui rêvait de quitter son père, elle comprend qu'elle ne...