LE BANC

LE BANC - PROLOGUE

24 octobre 2028

Cher journal,

C'était une journée assez banale aujourd'hui. Comme d'hab, j'ai été en cours, comme d'hab, j'ai mangé au self avec Mallow, Olivia et Brice et comme d'hab c'était du délire. Bref, tout était normal. Enfin, y'avait le mec du banc, tu sais celui qui s'assied toujours à côté de moi dans Central Park, et ben aujourd'hui il était encore là, mais cette fois il est parti avant moi !

À demain.

Je ferme le journal et le range dans le tiroir de mon bureau. Je ne sais même pas pourquoi je fais ça, tenir un journal à 15 ans, c'est totalement stupide ! Pourtant ça me fait du bien, alors je continue. Je me lève et saute dans mon lit. Je m'enfourne sous la couette et me met à penser à la dure journée de demain, des cours, encore et toujours,... Ah, j'ai vraiment besoin de vacances...

BIP BIP BIP

MERDE. Il est 6:00, faut que je me lève. Mmmh, qu'est-ce que je ne donnerais pas pour quelques heures de sommeil en plus...? Ma mère débarque dans ma chambre en hurlant :

"Sue ! Tu déconnes ! Il est 6:20 !"

QUOI ?! Déjà ?! Oh merde ! Je suis en retard ! Je cours dans tout l'appartement, avale mon petit déj' en un temps record, me prépare plus vite que je ne l'ai jamais fait et sors à 7:25 de chez moi. Je n'aurais jamais le bus, je vais être en retard, je vais me faire défoncer...
J'enchaîne différents bus, je sprinte dans Manhattan, j'arrive devant le lycée avec 10 minutes de retard. Je monte quatre à quatre les escaliers sous les regards amusés des pions et je frappe à une porte, la bonne, j'espère. J'entends un grand "ENTREZ !", oui, je suis bien au bon endroit. J'ouvre la porte et découvre mes camarades souriants, enfin, surtout mes camarades féminines. Elles sont toutes raide dingue du prof de maths. Il est pas mal, viril, et tout et tout mais il est surtout TRÈS autoritaire enfin, ça ne semble pas déranger les filles de ma classe.

"Mlle Suzanne Wellington ! Vous êtes en retard ! hurle-t-il
- Désolée, il y avait des travaux sur la ligne de bus n°6...
- Ah, va t'asseoir, dans ce cas."

J'hoche la tête et rejoins ma place dans le fond de la salle à côté de Mallow, qui, comme toujours, à ses cheveux bruns en pagaille et les yeux qui pétillent. Il me regarde avec un grand sourire :

"À l'évidence il n'y avait pas de travaux sur la ligne 6.
- Élémentaire mon cher Watson !
- Le prof doit le savoir, pourtant, il l'emprunte tous les jours.
- Tu t'intéresse aux itinéraires des profs, toi, Mallow Harlsburg ?
- Non. Enfin, je le sais, c'est tout. Bref, il le savait pourtant il ne t'a pas engueulée, tu es sa chouchoute, moi j'dis !
- Oh ça va ! Tu me saoules !
- Suzanne ! Mallow ! Si vous continuez je vous sépare !" crie le prof

Voilà ma vie, la vie de Suzanne Wellington, une vie qui va bientôt basculer...

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C'est très court mais ça n'est qu'un prologue ! Donnez-moi vos avis, ça fait toujours plaisir !