Mathilde était nouvelle dans le lycée, elle débarquait de France, ses parents venaient de déménager à Seattle dans une grande maison. Cela faisait un mois qu'elle était aux États Unis, et un mois qu'elle se sentait invisible auprès des autres élèves. Elle était trop timide pour s'affirmer lorsque tout le monde la bousculait. Tout ce qu'elle voulait c'était se faire des amis, mais jusqu'à présent, elle ne parlait à personne. Elle était pourtant dans un lycée français. Mathilde se demandait toujours pourquoi ses parents avait décidé de tout quitter pour aller de l'autre côté de l'Atlantique.
Aujourd'hui commençait une nouvelle semaine, une nouvelle semaine de tristesse pour Mathilde. Mathilde entendit son réveil sonner. Il était huit heure, pourtant son réveil devait sonner à sept heure normalement. Mathilde allait être en retard « la semaine commence bien » pensa t-elle. Elle descendit à toute vitesse des escaliers échappant plusieurs fois à tomber et se casser une cheville. Elle prit une banane comme en-cas. S'habilla, se brossa les dents rapidement, mit ses chaussures puis partit en courant. Mathilde arriva devant l'arrêt de bus, mais celui ci venait juste de partir. Elle voyait encore l'engin orné de jaune. La jeune fille soupira, elle sentit que les larmes pourrait venir mais elle se ressaisit, il ne fallait pas craquer, il fallait être forte. Mathilde prit son téléphone et appela sa mère c'était sa dernière option pour aller en cours ou sinon elle devrait courir pendant quatre kilomètres sous la pluie et, même si la jeune blonde était sportive, elle ne voulait pas arriver au lycée pleine de transpiration.
Sa mère arriva avec sa mini toute joyeuse. Mathilde entra dans la voiture plus qu'énervée.
« Bah qu'est ce qu'il y a ? Demanda sa mère, surprise.
-Qu'est ce qu'il y a ? qu'est ce qu'il y a ? Il y a que j'en ai marre de vivre ici. J'ai dû quitter tous mes amis et partir vivre ici parce que sur un coup de tête vous vous êtes dit que ce serait bien d'aller vivre au États Unis. En plus de ça j'ai froid, il pleut et je suis quasiment sûre que j'ai attrapé une pneumonie, mais à part ça TOUT-VA-BIEN ! » s'écria Mathilde en larmes
Un long silence s'installa dans la voiture jusqu'à l'arrivée au lycée.Mathilde avait séché ses larmes sa mère eut à peine le temps de lui dire bonne journée que Mathilde avait déjà claqué la porte. Elle accourut jusqu'au lycée. Le premier cours c'était mathématiques, matière qu'elle détestait et en plus elle avait dix minutes de retard. Mathilde savait qu'elle ne devait pas se plaindre, mais le sentiment de solitude était si présent qu'elle ne pouvait pas se sentir autrement que triste. Elle frappa à la porte de la salle de maths et entra timidement. Mme Thompson la regarda d'un ton sévère. La jeune fille se sentait misérable avec ses cheveux mouillés et ses vêtements mal mis.. Elle s'avança près de la dernière place qu'il restait, cela faisait déjà un mois qu'elle était dans ce lycée mais elle ne connaissait toujours pas les noms de ses camarades de classe. Mathilde se retrouva à côté d'un jeune garçon aux cheveux brun et au visage tacheté de grains de beauté. Le garçon retira son sac de la table de Mathilde d'un ton agacé par la présence d'un être vivant près de lui. Mathilde posa ses affaires et s'assit dans le calme.
« Euh, je... je m'appelle Mathilde, dit elle
-Ouais ok, répliqua t-il avec désintérêt
-Et toi, tu t'appelles comment ? Demanda Mathilde
-Je m'appelle Maxence, tu peux te taire s'il te plaît, les cours sont déjà assez chiants comme ça j'ai pas besoin d'une casse pieds en plus pour gâcher le tout. »
Mathilde qui avait tenté de se faire un ami et d'être sympathique, se sentait encore plus seule qu'auparavant, pourquoi ce Maxence était-il aussi agressif avec elle ? Elle sentit les larmes remonter elle décida de se concentrer sur son système d'équations à deux inconnues. Puis la sonnerie retentit, il lui restait encore trois (longues) heures avant la pause déjeuner. Pendant ces trois heures Mathilde ne pouvait pas s'empêcher d'observer celui qui lui parlait comme on parle à une bête sauvage. Mais pourtant elle arriva tout de même à lui trouver un certain charisme et un côté mystérieux, l'adolescente se mit même à compter le nombre de fois où il souriait, elle arriva au compte de trente fois. Mathilde n'écoutait même plus ce que les professeurs disait. Au fond d'elle une petite voix lui disait qu'il était terrain miné avec ce brun et qu'elle devait arrêter de penser à lui, Maxence n'était pas fait pour elle.
