~ Chapitre 11 ~ Un peu jalouse

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J'ai amené Sophie à l'hôtel peu de temps avant l'arrivée de Caroline. Je ne veux pas qu'elles se rencontrent ces deux-là. Entre l'une qui est cocole et l'autre qui se fout toujours de ma gueule, j'en aurai pour mon grade. De plus elles ont toutes les deux un lien avec Kevin. Bien que ça ne soit pas mon problème, je ne tiens pas à ce qu'il y ait crêpage de chignon chez moi, essayer de savoir avec qui Kevin est, ou, était le plus performant au lit ne fais pas parti de mes sujets de conversations favoris.

Caroline me fixe avec un grand sourire jusqu'aux oreilles. Je lui ai servi un verre de champagne. J'ignore pourquoi j'ai fait ça, nous n'avons rien de spécial à fêter mais j'avais sûrement envie de lui faire plaisir comme je sais qu'elle aime ça. C'est assez rare que j'ai des gestes attentionnés envers elle. Même au lit c'est plutôt sauvage, je n'aime pas tout ce qui se passe dans la tendresse. Je ne rentre pas dans les domaines de l'amant doux et affectueux.

- Tu m'as manqué.

Elle est chiante de se répéter. Je sais déjà tout ça, elle aussi elle m'a manqué, enfin, son corps m'a manqué.

- Toi aussi.

Je lui réponds sans la regarder dans les yeux. Lorsque je mens ça se lit dans mon regard.

- On s'est quitté dimanche mais je t'avais bien dit que je ne pouvais plus me passer de toi. Tu te rappelles ? Je ne te l'ai pas dit directement mais je te l'ai fait comprendre.

Elle commence à rougir tout en gardant le sourire. Quant à moi je l'interroge sans dire un mot. Je ne vois pas de quoi elle parle.

- Tu ne l'as pas lu ?

Son sourire disparaît progressivement.

- Lu quoi ?

- La lettre ! Tu ne l'as pas lu ?

Ah... la lettre sur le lit. Je me souviens maintenant. En 2 ans elle ne m'a jamais écrit de mot.

- Si, si, je l'ai lu.

Voyant que je ne manifeste aucune émotion particulière, elle commence à promener son regard dans toute la pièce. Elle se pince les lèvres. Elle semble blessée. Si elle savait que je ne suis pas le seul à l'avoir lu elle serait encore plus déçu.

- Tu as faim ?

Je lui pose cette question pour faire redescendre la tension.

- Faim de toi oui.

Elle me parle sur un ton séducteur, je n'avais jamais vu cette facette d'elle. Elle qui est souvent très romantique et qui a tendance à réciter des répliques dignes de Roméo et Juliette. Elle a peut-être enfin compris comment je fonctionne.

Avant que je n'aie le temps de réagir, Caroline se retrouve sur mes genoux. Nous sommes sur le canapé et elle s'est assis sur moi à califourchon.

- Hé, attends chou, on a toute la soirée pour ça.

C'est contre mon habitude de repousser des avances, et encore moins quand elles sont sexuelles, mais son initiative soudaine me prend au dépourvu.

- Je n'en peux plus d'attendre ! J'ai eu envie de toi toute la semaine !

- Et moi tu crois que je n'ai pas envie de toi So... Caro ?

Oh merde la boulette ! Je ne réfléchis pas et l'embrasse aussitôt afin de la distraire.

A ma grande surprise, elle me repousse.

- C'est qui celle-là ?

- Qui ?

- La fille dont t'as fourché le nom.

Sa voix est menaçante et elle me fusille des yeux.

- De quoi tu parles ma puce, j'ai dit Caro.

La dernière [en Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant