Elle était assise nonchalamment dans un fauteuil luxueux en velours. Dans sa main, un verre de vin. Celui-ci paraissait très goûteux à la façon dont elle le dégustait. Pas de musique classique ou de musique de thé dansant, pour elle ces cris étaient une mélodie incomparable. Elle poussa un soupir de bien-être, comme si elle n'était pas dans une pièce éclairée par la seule lueur d'une bougie, où l'odeur du sang tâchait chaque chose et où des cris résonnait. Elle semblait sortir d'un autre monde, habillée en grande pompe, en beaux habits du dimanche comme si elle était à une fête où elle se devait de faire bonne impression. Là aussi c'était à peu près la même chose : elle se devait de donner la meilleure image d'elle-même avant qu'il ne meure. Le silence emplit la pièce. Enfin non, pas tout à fait, il restait ses halètements. Essouflé comme il était, c'était compréhensible. Elle attendit un peu que sa respiration se calme pour parler, d'une voix calme qui imposait pourtant le respect et le silence autour d'elle :
-Tu sais, je suis consciente d'avoir un trouble mental. Et je me trouve d'ailleurs un peu trop rancunière ! Mais ce n'est pas ma faute, je suis née comme ça et ce que tu as fait, mon esprit ne peut te le pardonner. Tu comprends ?
Un gémissement seul lui repondit. Elle soupira à nouveau et fit un geste paresseux de la main. C'était un signe. D'autres hommes était présents avec eux et ils s'occupaient de la sale besogne à sa place. D'habitude elle le fait elle-même en illustrant parfaitement son dicton préféré : « on n'est jamais mieux servis que par soi-même » mais elle ne pouvait pas actuellement, d'abord parce qu'elle n'arriverais pas à se retenir, ensuite parce qu'elle était habillée élégemment et qu'elle n'avait aucune envie de tâcher sa robe qui lui avait coûté une petite fortune. Mais cela en valait la peine, car aujourd'hui était un grand jour. Le jour où sa vengeance sera consummée. Elle a planifié ce moment depuis si longtemps, tout est organisé parfaitement dans les moindres détails.
-Je vais te décrire les 4 étapes de notre petite soirée, d'accord ? Dit-elle sur un ton joyeux, tout d'abord l'étape 1 : celle où tu t'excuses sincèrement, ensuite l'étape 2 : celle où tu regretteras d'être né, après l'étape 3, qui est très importante : celle où je te briserais psychologiquement, comme tu l'as fait avec moi ! Et enfin, le bouquet final qui est l'étape 4 : Je te ferai subir tout ce que tu as fait de douloureux aux autres. Tout. Cette étape est ma préférée ! Et toi, laquelle préfères-tu ?
Elle n'eut pour réponse qu'un sanglot. Elle tapa joyeusement dans ses mains et tout commença.
-Maintenant répètes après moi : Je m'excuse pour tout le mal que j'ai fait, je reconnais ma soumission, ma bêtise ainsi que mes erreurs et j'admets n'avoir droit à aucune seconde chance face à mon comportement.
Le silence lui répondit et cette fois elle soupira d'agacement.
-J'aurais cru que tu veuilles que tout ça se finisse le plus vite possible ! Tant pis, allez !
Tandis qu'elle regardait la punition qui se déroulait devant elle, ses yeux étaient comme absents, dans un autre monde, dans une autre vérité, dans une autre époque. Elle revoyait tout ce temps passé avec lui, toute son admiration pour lui malgré qu'ils ne s'entendent pas très bien puis le jour où tout avait éclaté. Où la vérité avait triomphé, à ce moment-là il avait paru si... lâche. Si misérable, malhonnête et trompeur. Elle ne lui avait pas caché son dégoût cette fois-là. Non, elle lui avait dit ses quatre vérités et il n'avait pas apprécié. Et parce qu'il était triste devant tous les problèmes qui s'annonçaient, désespéré car il avait été découvert il lui avait crié dessus, il lui avait dit qu'elle n'avait pas à lui faire la morale.
-Oh si j'ai à le faire, car cette qualité que tu n'as manifestement pas, moi je la possède. Et quand l'adulte se comporte plus mal que l'enfant, alors l'enfant doit prendre ses responsabilités et lui faire la morale. Ils sont beaux les adultes.
A partir de ce moment, son admiration s'était transformée en dégoût. Alors voici ce que tout ceci signifiait : une trahison. Tout ce qu'on peut dire c'est que depuis le début elle ne l'appréciait pas. Peut-être parce qu'elle possédait une bonne partie de son caractère, notamment les caractéristiques crochues. Mais même si elle le détestait, parfois il savait se montrer normal. Dans ces moments-là elle se demandait : « pourquoi je le déteste ? » Puis le temps changeait et elle se souvenait. Parce qu'il était si condescendant, dominateur, calculateur et traître. Mais elle était toujours admirative, car il restait une personne puissante qu'elle ne pouvait égaler malgré ses efforts.
Maintenant, envers lui, elle ne ressentait plus que du dégoût. La torture dura un moment avant qu'il ne daigne lui balbutier ses mots d'excuses. Son visage impassible et froid se fendit alors d'un sourire effrayant.
-Merveilleux ! Passons à l'étape 2 veux-tu ? Celle où tu regrettes d'être né. La plus douloureuse physiquement je dirais.
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Ma Vengeance
Terror"-Je vais te décrire les 4 étapes de notre petite soirée, d’accord ? Dit-elle sur un ton joyeux, tout d’abord l’étape 1 : celle où tu t’excuses sincèrement, ensuite l’étape 2 : celle où tu regretteras d’être né, après l’étape 3, qui est très importa...