Prologue :

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C'était une nuit noir, un ciel remplit de nuage et on n'apercevait pas une once de lumière astrale. La guérisseuse, comme la plus part des autres félins, dormait paisiblement, quand un premier éclair retentit zébrant la voûte céleste et fracassant le silence confortable et les ronflements du soir. La minette ne se réveilla pas, mais son rêve la fit s'agiter sur sa couchette de mousse. Le deuxième coup de tonnerre la fit sursauter et elle sortit de son rêve. Elle n'hésita pas, elle bondit hors de sa tanière et traversa la carrière à fond de train, la pluie s'abatant sur elle, et elle ne prit pas le temps de prévenir son entrée dans le repère du chef, elle fit bouler le matou endormit qui se réveilla soudainement. Il grondait tout ce qu'il pu, mais la minette l'interrompit, et gueula par-dessus le bruit menaçant de l'orage.

« Vite ! Vite, nous devons aller aux Quatre Chênes, où ils vont mourir ! »

Le dirigeant ne se posa pas plus de question, il se mit sur ses pattes comme si toute la fatigue qui l'avait envahit plus tôt s'était envolé en une seconde. Il se jeta à l'extérieur et la tempère s'amplifiait. Il réunit hâtivement deux guerriers et rejoignirent la femelle en dehors du clan et sans plus attendre, ils s'élancèrent sur les sentiers boueux pour se rendre au lieu de rassemblement. Leur course se fait longue, dure et maladroite. Pourtant ils arrivent à destination.

Une chatte gisait sur le sol, trempé et son poil blanc était tâché de marron. La guérisseuse se jeta sur la reine, mais c'était trop tard, elle était déjà gelée et son cœur ne battait plus. L'odeur qu'elle dégageait était celle des bipèdes, l'odeur aussi des monstres du chemin du tonnerre et des chiens, tout montrait qu'elle venait de la ville, et son corps famélique montrait qu'elle n'était pas une domestique, elle était errante. Haletant, elle commençait à partir, pensant que les petits étaient morts avec elle, elle entendit un miaulement très faible. Le chef se jeta sur le corps et le repoussa doucement, découvrant quatre petites boules de poils toutes maigres. Puis quelques secondes plus tard les trois guérisseurs des autres clans se rejoignirent ici, tous appelé par la même chose, la mère et ses petits. Un à un, les soigneurs s'approchèrent pour considérer les dégâts et tous remarque une chose, chaque chatons porte l'odeur d'un clan. Et par un commun accord, les soigneurs récupèrent le petit qu'il porte le parfum de leur clan. A la fin, il ne restait qu'un petit mâle roux, que la guérisseuse récupéra, et quand elle s'apprêta à partir à son tour, elle donna le petit minou famélique à son chef, elle se retourna très vivement et retourna auprès de la dépouille, elle ordonna aux deux guerriers de l'enterré, et découvrit avec stupeur une dernière petite femelle écaille, toute petite, toute minuscule, sans faire de bruit et presque morte. Elle s'empressa de la réchauffer et enfin, la petite minette pousse son premier miaulement. La pluie s'était arrêtée. Et la chatonne puait une odeur acre, acide et horrible. Elle puait le sang. Elle n'appartenait donc à aucun clan, mais elle avait déjà un avenir sombre à son histoire.

Les quatre félins revinrent donc au camp à l'aube avec les deux chatons, et se rendirent directement à la pouponnière. Une femelle prit en charge les deux orphelins.

Et dans la matinée, la prophétie fut dictée à la soigneuse.

« Le feu et l'eau, la lumière et les ténèbres s'allieront mais quand le sang aura couler, personne ne pourra plus rien. »


La Guerre des Clans : Le Sang Est l'Élément.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant