Lundi22 septembre, c'est la date qu'indique mon portable lorsque je meréveille. Je suis encore dispensé et donc je ne pourrais toujourspas participer aux exercices physiques. Ce qui a le don de m'énerver,qui plus est, il y a une première session de tests dans quatresemaines, il va falloir que je m'entraîne dur après ma dispensepour être prêt. Je les regarde s'entraîner toute l'après-midi. Ensortant de l'académie, je n'ai pas vraiment envie de rester avecYordan qui en plus va s'entraîner à la salle de sport de son ami.Je ne travail pas non plus ce soir, c'est l'occasion de passer voirAbigail, je n'aurais sûrement pas le temps d'y aller le restant dela semaine. Je commence à connaître le chemin par cœur etm'habituer au métro, je sais même les noms de stations où je doismonter et descendre pour me rendre à son immeuble. Arrivé au bas decelui-ci, je sonne à l'interphone, une fois, personne ne répond. Jeré-essaie encore une fois, elle n'est peut-être pas là.
-Oui ?
-C'est Trevor.
-Ah désolé, j'étais occupée, je t'ouvre.
Laporte s'ouvre, je prends l'ascenseur jusqu'au treizième étage. Jen'ai même pas le temps de frapper à la porte de l'appartement B,qu'elle s'ouvre. Je dis bonjour à Abigail avant qu'elle me fasseentrer. L'appartement est différent, des objets ont disparu un peupartout, un carton ouvert est posé devant la télévision.
-Tu déménages ?
-Non, pas moi, Jake. Je fais ses cartons, il passe les prendre tout àl'heure.
-Tu veux de l'aide ?
-Eh bien, là je finis les DVD, il ne me reste plus que les fringuesdonc non, ne t'inquiètes pas ça va aller.
-Tu es sûre ?
-Oui, j'ai une organisation bien précise. Je te sers un café ouautre chose ?
-Non merci, ça va aller.
Jeme pose dans le canapé en regardant Abigail se remettre à la tâche,assise par terre elle sort les DVD par paquets, en remet certainsdans le meuble, mets les autres dans le carton. Elle fait celamachinalement jusqu'à ce qu'un DVD lui pose problème.
-Qu'est-ce que tu as ?
-Je ne me souviens plus si c'est le sien ou le mien.
Elleréfléchis un court instant et le met dans le carton.
-Ça doit être le sien !
Puiselle continue jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de DVD.
-Bon, je passe à la chambre.
-Je vais t'aider.
Ellecède finalement mais ne me laisse pas l'aider avant de m'avoir donnéses consignes, ce n'est pourtant pas difficile, dans l'armoire toutest parfaitement rangé. Les affaires de Jake sont séparés dessiennes. Les affaires d'étés sont séparés de celles d'hivers. Ettoutes sont rangées par couleur du plus foncé au plus clair. Jesavais qu'elle était perfectionniste mais à ce point-là, je necroyais pas. Nous réussissons à vider l'armoire plutôt rapidement,après quoi nous rassemblons tous les cartons dans le salon, puisnous nous installons dans le canapé pour boire un verre en parlantde la pluie et de beau temps. Notre relation est seulement amicale,rien de plus, rien de moins, il n'y a aucune ambiguïté entre nous.Alors que nous nous y attendons pas, Jake entre dans l'appartementtoujours accompagné de sa béquille. Il ne dis rien et poseseulement ces clés sur le meuble à l'entrée. Il s'avance vers lesquelques cartons regroupé au milieu du salon et s'apprête às'abaisser pour prendre le premier. J'arrive prêt de lui et l'arrêtedans sa lancée.
-Non, Jake, je vais le faire.
-Non, c'est bon, je peux le faire.
-Tu rigoles, tu va faire comment avec ta béquille et ta jambe. Laissemoi les emmener jusqu'à ta voiture.
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General FictionQue faîtes vous lorsqu'il vous ait retiré le droit de faire la seule et unique chose que vous avez toujours su faire de votre vie ? Vous n'y avez jamais pensé. Moi non plus, ce qui est l'un de mes nombreux tords. J'ai tué encore et toujours des gens...