Hunger Games : Other world

Chapitre 3 :

La pluie me fouette le visage, mes jambes tremblent et ma vision faiblit de plus en plus. Je trébuche à plusieurs reprises, mes genoux tombent à terre mais je me relève malgré la fatigue, la douleur et la boue qui m'alourdit. Dans le quartier pauvre, surnommé "La Veine", j'atteins enfin mon objectif. Je monte les quelques marches en bois et de mes mains tachées de sang, je toque à la porte d'une maison. Cette maison, je sais à qui elle appartient. M'attendant à voir la personne qui pourrait m'aider, un garçon de ma classe ouvre la porte délabrée. Ces cheveux blonds, ces yeux dont le bleu m'a toujours ému. Peeta.

Je me réveille en sursaut, mon coeur bat si vite que j'ai du mal à le calmer. Je me lève doucement essayant de reprendre mon souffle. Le couloir est vide lorsque je me dirige vers la salle où nous avions mangé hier soir. Un buffet garnie de fruits, de viennoiseries et autres petits plaisirs du Capitole sont présents. Je me demande si je dois attendre les autres avant de me servir comme me l'avait appris mon père, Haymitch me rejoins, me salue puis se sert et commence à déguster un petit pain au chocolat. "La question est réglée" Je souris et je fais de même. Un petit bol de chocolat, quelques abricots et une tartine couverte de chocolat, voilà mon petit déjeuner. 

-Alors, c'est aujourd'hui que vous allez nous conseiller ? je finis par sortir.

-Oui, aujourd'hui.

-Alors, euh... Comment fait-on pour trouver un abris ? je lui demande.

Il ne me répond pas.

-Haymitch. Répondez... je lui dis patiemment.

-Alors comment on fais pour trouver un abris ? je me retourne et aperçois Peeta.

"Depuis combien de temps est-il ici ?" Ses yeux bleus fixent notre mentor puis moi et retourne vers lui.   Je me revois devant sa porte couverte de boue, je me rappelle à quel point il était surpris. Haymitch nous regardent puis répond enfin à la question.

-Vous pourrez trouver un abris si vous êtes toujours en vie, dit-il avec un sourire narquois.

Peeta s'installe et le dévisage. On pourrait dire qu'il essayait de l'étrangler par télépathie. Il s'approche du buffet puis s'assoit à table à coté de moi ainsi que notre représente du district. Il observe le grand bol rempli de petits morceaux de chocolats. Je souris car il ne doit pas vraiment connaître.

-Ce sont des céréales, du riz soufflé au chocolat. Ça se mange avec du lait et une cuillère, je lui dis en lui montrant.

-Merci, répond-il en souriant. 

Mon coeur rate un battement, je me demande s'il me sourit sincèrement ou s'il le fait de façon habituel. Il ne sort pas la tête de son bol avant d'avoir fini. Je ne peux m'empêcher de le regarder, je n'ai jamais été aussi prêt de lui depuis l'accident. Je me force à arrêter lorsque j'aperçois du coin de l'oeil qu'Haymitch est en train de me fixer. Je lui souris comme un enfant qui essaie de se montrer innocent. Tout à coup, les paysages de champs et forêts abondantes changent en un panorama du Capitole. Je me lève pour regarder de plus près tellement c'est magnifique. Le reflet du soleil sur le grand lac qui borde une partie de la ville, les grattes-ciels qui brillent, la grande résidence du président Snow, tous ceux que je vois me paraît magnifiques. Je me demande à quoi ressemble les habitants. "Ont-ils le même style qu'Effie ?" Je refuse d'y croire tellement ses tenues sont très extravagantes. Puis, le noir s'abat sur le train interrompu par quelques petites lumières bleues. Je comprends vite qu'il s'agit d'un tunnel. Je peux sentir que le train ralentit. Nous sommes à présent baigné par une vive lumière blanche trop artificiel à mes yeux qui mettent un temps pour s'habituer. Un rapide dégout me prend quand je me rends compte que j'avais tort à propos des habitants, leurs vêtements me donnent envie de vomir mais je me rappelle vite que certains peuvent avoir beaucoup d'argents. Je me mets à saluer avec mon plus grand sourire la foule de personne. Certains sont habillés tout en rose ou en bleu, ils ont pour la plupart des perruques multicolores. Il n'y a aucune personne âgée, ni de personnes un peu enrobées, il n'y a que des personnes presqu'aussi mince que moi. J'invite Peeta à me rejoindre mais celui me dévisage comme jamais. 

-Dis toi que c'est de cette façon que les gens s'intéresseront à toi, dit Haymitch en s'adressant à cet autre tribut pour qui bat mon coeur.

Nous rejoignons un véhicule plus gros que celui que nous avions utilisé pour aller à la gare, la foule se presse vers nous malgré le nombre de pacificateurs qui nous encerclent. Durant le trajet, j'observe tout ce qu'il se passe à l'extérieur n'écoutant pas un seul mot d'Effie. Nous arrivons devant une grande tour où je suis séparé de Peeta et d'Haymitch. Effie m'accompagne jusqu'à la pièce où des préparateurs vont me laver. Deux jeunes filles, ayant pour une les cheveux rouges et une tenue noire mettant en valeur ses formes et pour l'autre un dégradé de bleu foncé à cyan et une tenue très légère, et un homme ,avec une coiffure en forme de banane et ne portant que du cuir, rentrent tout en souriant. Ils me demandent de me déshabiller ce que je fais. Leurs cris de stupeur me glacent le sang, l'un d'eux court vers un téléphone et appelle mon styliste. Je regarde mon corps maigre et taché. Mon ou ma styliste a ordonné à mes préparateurs de m'épiler les jambes, les sourcils, mes aisselles, ainsi que de me laver plusieurs fois le corps en faisant plusieurs gommages et enfin de me laver les cheveux. Je peux voir sur chacun des visages de ces personnes une sorte de tristesse même s'ils ne me connaissent pas vraiment. Ils me laissent seule dans la pièce où j'essaie de me soulager intérieurement de mes arrachages de poils. Une très belle femme apparaît, elle ne porte pas vraiment de vêtement sophistiqués, et on remarque à peine son maquillage. Ses cheveux sont coiffés en une tresse puis une natte qui pend sur son épaule gauche. 

-Bonjour, je suis Ellie. Je suis ta styliste, se présente-t-elle.

-Colynn...

-Tes préparateurs m'ont appelé à propos de tes... ecchymoses... sur ton corps, dit-elle gentiment. Tu t'es récemment battue avec tes camarades de classes ou avec l'autre tribut de ton district ?

-Non... , je lui réponds les larmes aux yeux.

-Tu peux me le dire, je suis de ton côté... 

-Je... suis... Je suis battue par mon père, dis-je en pleurant.