"J'ai un secret." (Larry Stylinson)

Chapitre 10 : il est frileux.

Les minutes passent, j'écoute toujours le son de ses battements de cœur. C'est tellement apaisant, de constater qu'il est bien en vie, qu'il est bien là, que ce n'est pas un rêve.
J'ai les yeux fermés, puis, d'un coup, mon ventre gargouille. J'ai toujours faim, après avoir fait des choses comme ça. Je relève la tête vers lui, et souris.

- Pizzas devant un bon film ?
- Avec plaisir.

Je lui dépose un dernier baiser sur ses lèvres, me lève en prenant mon caleçon, et il fait la même chose. Je me mets un simple bas de jogging qui descend sur mes hanches, et lui remet son simple t-shirt qui était resté dans la cuisine, au bord du lavabo. J'appelle une pizzeria et commande deux pizzas avec du coca-cola, et reviens vers Harry qui est assis dans le canapé. Je sens qu'il est fatigué, et je le trouve tellement joli, avec ses boucles qui tombent de part et d'autre de son visage. C'est la première fois que je trouve un garçon... joli. Bon, j'avoue, beau. Ça me fait encore bizarre de dire ça.

- Harry, il est où mon téléphone ?
- Je ne sais pas.

Merde, il est où ? Je me repasse tout mon après-midi dans la tête, chaque détaille. Je cherche, mais je ne trouve pas...

« J'atteins rapidement ma voiture, et quand j'y rentre enfin, j'allume vite le chauffage. Dehors il fait froid, et je suis un garçon frileux. Je me suis retenu de claquer des dents jusque ici, mais là, seul dans ma voiture, je ne vais pas me gêner. Je lance de la musique pour faire passer le temps, et traîne sur les réseaux sociaux pour voir un peu l'actualité. Rien de spécial s'est passé depuis ce matin, à part une histoire sur un gars d'un boysband connu dans le monde entier, qui a apparemment mis enceinte une blondasse. Qu'est-ce qu'on en a à foutre ? Ces histoires m'énervent, elles apparaissent dans mon fil d'actualité alors que je ne suis pas ces conneries et ces caprices de star, tout ce monde là m'énerve. Je verrouille donc mon téléphone, et le pose sur les sièges arrières. »

Quel con. Je suis le pire des con. J'ai laissé mon téléphone dans ma voiture, et je n'ai pas envie de sortir de la maison avec le froid qu'il fait, pour aller le récupérer. Je suis commence à être anxieux, je n'aime pas ne pas avoir mon téléphone sur moi, ça m'insupporte. Et si quelque chose de grave arrivait ? Je m'en voudrais.

- Harry ? Tu peux me rendre un petit service s'il te plaît ?
- Dis-moi.
- Aller chercher mon téléphone dans ma voiture, je l'ai laissé sur les sièges arrières, et il fait super froid dehors...
- C'est tout ?
- Eh bah... oui.
- D'accord, mais j'ai quoi en échange ?

J'avance vers lui sans lui répondre, et lui fais pleins de petits baisers sur ses lèvres rosées. Il est plus grand que moi, je dois lever un peu les pieds, je me sens un peu ridicule, mais la situation semble l'amuser. Je souris à la vue de son visage qui s'illumine, ça me fait plaisir qu'il soit content. Il enfile ensuite ses habits, prends mes clefs de voiture, et va chercher mon téléphone. Le temps que je sois seul, je réfléchis un peu. Qu'est-ce qu'il s'est passé dans ma vie pour que je fasse presque l'amour avec un garçon ? Je sais pas ce qu'il se passe dans ma tête, mais ça va pas. Normalement je suis avec Eleanor, pas avec Harry. Qu'est-ce que j'ai foutu, bordel ? Quand il revient dans la maison, il claque des dents, et je sais pas comment il fait ne pas s'être transformé en glaçon. À sa place, c'est ce que je serai devenu. D'ailleurs, le peu d'air frais qui est passé par la porte d'entrée me provoque des frissons, et je sens mes poils se hérisser sur mes bras, et la chair de poule me gagner. Harry le remarque, et je n'ai pas le temps de lui dire un « merci » pour mon téléphone, qu'il est déjà en train de prendre une couverture pour me la mettre sur le dos.

- Harry, je...
- N'attrape pas froid.

Il est attentionné, j'adore ça, je ne peux pas le nier. Mais, et demain ? Comment ça va se passer ?