Chapitre 5: en prison

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Lorsqu'Aether se réveilla, elle avait un terrible mal de crâne. Les événements qui s'étaient succédés depuis son arrivée ici lui revinrent par flashes: la marche dans la forêt, la maison... Et puis son agression. Elle se demanda qui pouvait bien l'avoir agressée de la sorte.

Elle regarda autour d'elle pour découvrir qu'elle se trouvait... dans une cellule! C'était une pièce minuscule d'environ six mètres carrés, où étaient placés un matelas miteux et un peu plus loin une assiette et une cruche d'eau posées sur les dalles de pierre qui recouvraient le sol, pierre sur laquelle la jeune fille était étendue. Une porte en métal se distinguait des murs en pierre. Elle se leva avec difficulté (son crâne bourdonnait toujours) et se traîna vers l'assiette pour voir son contenu: de la bouillie à l'air dégoûtant. Elle fit une grimace et se promit de ne jamais y toucher, d'autant plus qu'elle n'avait toujours pas faim. Cependant, elle but le contenu de la cruche, de l'eau pas très fraîche mais bonne tout de même.

Puis elle s'assit sur un mur de sa cellule pour réfléchir à son sort.

Bon, récapitulons. (Elle eut une désagréable impression de déjà-vu.) Je suis sur une île dont je ne sais rien à part qu'elle est habitée, puisque j'ai vu la cabane dans la forêt, et puisque cette cellule existe.

Mais... et si elle avait encore changé d'endroit? Elle souffla. Qu'est-ce que c'était pénible, à la fin. À chaque évanouissement, une destination différente. Elle aurait bien aimé botter les fesses de Dieu à cet instant présent.

Bon. Partons du fait que je suis toujours dans la même zone. Cela veut dire que le propriétaire de cette cabane m'a assomée et m'a amenée ici... Pourquoi? Parce que j'ai regardé sa maison d'un peu trop près?

Et puis zut, elle en avait aussi marre de se faire attaquer en permanence.

Faites que ça soit un rêve, pria-t-elle tout en retirant son désir de tabasser Dieu puisque s'il existait réellement il n'allait peut-être pas apprécier ni exaucer son vœu, du coup.

La jeune fille ferma les yeux un instant, espèrent ardemment que cela ne soit qu'une illusion, mais sachant intimement que ça ne pouvait qu'être vrai. Elle les rouvrit. Rien n'avait changé.

Évidemment, pensa-t-elle avec ironie.

Puisque c'était la réalité, elle devait trouver un moyen de sortir. Elle examina les murs, ne trouvant aucune fenêtre à part celle sur la porte qui était ornée de barreaux en métal. Bon, pas d'escapade en douce possible... Elle choisit alors d'appeler un éventuel sauveur:

"Au secours! À l'aide! Je suis prisonnière, Sauvez-moi!"

Elle tendit l'oreille pour écouter d'éventuelles réponses, et entendit des ricanements derrière la porte. Bon, il y avait plus d'un agresseur, et apparemment ils ne comptaient pas bouger un petit doigt pour la secourir. Alors elle décida de les menacer.

Les Ombres d'AetherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant