L'hôpital se situe au centre ville. Celui-ci n'a rien à voir avec la périphérie de la ville. La circulation y est beaucoup plus dense.
On y trouve de jolis espaces verts ainsi que quelques rues piétonnes animées où la foule s'accumule le long des magasins. Les rues paraissent plus larges. De grands arbres au feuillage vert pomme les bordent. Quelques fois on peut apercevoir des oiseaux virevolter au dessus. Ce centre ville respire l'air frais et la bonne humeur.
Lorsque nous passons devant un grand bâtiment en pierre, mon père remarque, assis en face de moi dans sa luxueuse limousine comme si il était assis dans son trône.
« C'est ton nouveau lycée. La rentrée est mardi. Ne t'inquiète pas pour tes fournitures, j'ai déjà tout prévu.»
Remarquant mon silence, il n'ajoute rien, reportant son attention derrière la vitre de la portière.
J'avais oublié la rentrée. Que m'a-t-il acheté, un agenda petite princesse en or massif ? Et dire que je vais débarquer au milieu d'inconnu... Campagnards friqués en plus...
Espérons juste qu'ils ne sont pas tous comme mon père.
Nous nous garons sur le parking en face de l'hôpital. Lorsque nous sortons de la voiture, nous sommes accueillis par une petite dame maigrichonne.
Celle ci trottine vers nous du plus vite qu'elle le peut avec ses chaussures à talons aiguilles, tenant ses lunettes d'une main comme si elles pouvaient s'envoler.
«Mr Rosmon ! S'écrit-elle d'une voix si aiguë qu'elle aurait pu faire exploser les fenêtres de la limousine.»
Mon père la salue avec son air orgueilleux. Ils discutent un instant de je ne sais quel projet politique ou administratif ennuyant avant d'entrer pour commencer la visite, suivit par nos deux gardes du corps.
Pour ne rien vous cacher, la visite est à mourir d'ennui. Je suis les deux adultes sans parler, comme leur ombre. Les deux gorilles ferment la marche derrière moi, comme si je pouvais m'échapper ! Et bien sûr, une foule de journaliste nous suivent.
Ces derniers ne cessent d'harceler Mr Rosmon de question presque toutes aussi idiotes les unes que les autres. Franchement, si je n'existais pas, personne n'aurait vu la différence...
D'après ce que j'ai pu intercepter dans tout ce ramassis de bêtises, la mairie souhaiterait collecter des fonds pour la construction d'une nouvelle aile pour l'hôpital.
Juste un moyen pour donner bonne conscience à mon père et augmenter sa côte de popularité. Peut-être aussi pour piocher un peu dans cette récolte de don.
« Oh non ! Sarah, mon ange, pourrais-tu aller chercher ma mallette ? Je l'ai oubliée en chambre 164, celle que nous venons de visiter. Tu sais, avec le petit garçon. Merci chérie, tu es très gentille. »
Voilà ce qui me sort de la rêverie : La voie aiguë de la jeune directrice. Je soupire avant de faire demi-tour. Bien sûr madame avec plaisir ! Je meurs d'envie de vous ramener votre mallette !
Je me retrouve nez à nez avec Gorille un et Gorille deux qui m'observent un instant d'un air menaçant avant de me laisser passer. Puis je dois combattre une horde de journaliste pour finalement me retrouver seule dans le couloir.
J'espère que cette visite va vite se terminer... Sinon je vais finir par assassiner quelqu'un...
Arrivée devant la chambre, je frappe. Mais personne ne me répond. Bon, alors ? Personne ? Le garçon s'est peut-être endormi. J'appuie donc sur la poignée.
« Que fais-tu ici ? Me lance une voix grave derrière moi. »
Je sursaute, retirant immédiatement ma main de la poignée. Lorsque je me retourne, un jeune homme, à peine plus âgé que moi, se tient devant moi.
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Belyllac
ParanormalSavez-vous à partir de quand pouvez-vous considérer que votre vie est un enfer ? Lorsque vous vous rendez compte que vos amis d'enfance sont en faite des créatures surnaturelles, que votre sœur s'est fait kidnapper par une sorcière maléfique cinglé...