Chapitre I

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J'en suis tellement persuadé que ce monde n'est qu'une grosse blague, une énorme blague pour divertir le Tout Puissant. Et j'espère que d'où il est, il en rit haut et fort. Ça doit être la raison pour laquelle tu ne te manifestes pas, pas vrai ? Après tout qu'est-ce que ça peut bien te faire pas vrai, Tout Puissant ?
Je te déteste, et je déteste tant ce monde, pour tant de raisons que les énoncer me prendrais plus d'une vie. Du plus loin que je me souvienne je n'ai jamais eue une once " d'espoir ", je ne suis même pas sure que cela existe, pas vrai, " Tout Puissant " ?
Je me suis alors recroquevillé sur moi, créant une carapace, m'effaçant lentement de ce monde, une définition presque parfaite du mot " invisible ", et je suppose que c'est mieux comme ça après tout.
< Ne dit pas ça, moi, je serais là >
Une voix m'avait délicatement murmuré ces mots, me donnant cette impression qu'il était proche, si proche que je pouvais sentir son souffle me frôler.
A cette image, des frissons me parcourait, hérissant mes poils comme jamais.
J'en profitais pour regarder autour de moi, à la recherche de quelqu'un qui aurait pu prononcer ces paroles, et pourtant rien, il n'y avait que moi, j'aurais étrangement juré que c'était une hallucination si, elle n'avait recommencé.
< Ca ne sers à rien de me chercher, je ne suis pas à côté de toi > Dit-il amusé
Qui était-il ? Et comment pouvais-je expliquer ce que je ressentais actuellement hormis le fait que je n'entendais pas cette voix, mais qu'elle résonnait directement dans ma tête.
Des questions se bousculaient mais aucune réponse plausible n'était concluante ou réaliste.
< Ca peux être surement très bizarre ou inimaginable, donc pour le moment je ne vais rien t'explique sur ma présence, disons juste que je suis une hallucination > Commença-t-il.
<< Comme si ça pouvait être plus rassurant de savoir que j'étais en train d'halluciner ! La solitude m'avait rendu folle ou bien ? >>
Je l'entendais rire, avec l'un de ces rires qui vous allégeait le cœur, vous voyez de quoi je parle.
< Tu arrives déjà à communiquer avec moi, c'est un progré >
<< Tu m'entends ? Pourtant je ne fais que penser >> Répondis-je, étonnée.
< Il faut croire que tu penses différemment qu'il y a quelques minutes. Tu t'souviens comment il faut faire pour me rejoindre ? >
Instinctivement je m'allongeais, fermais les yeux et je commençais à respirer lentement, très lentement. Jusqu'à ce que cette étrange impression de dormir éveillé m'enveloppait.
Tout semblait si étrange, si décalé, que ça en était perturbant, troublant et pourtant si ... familier. Mais pourquoi ?
J'étais dans le noir complet, et pourtant je ne paniquais, cette couleur qui avait le don de me faire perdre tous mes moyens, cette fois ci m'apaisait.
Mes jambes commençaient à avancer comme si elles se rappelaient de la direction, et pourtant j'en étais incapable, cet endroit ne me disait rien.
< J'suis étonné, j'arrive à sentir ta présence, donc tu n'es plus très loin, et je n'ai même pas eue besoin de t'indiquer le chemin > Dit-il
Je l'imaginais sourire en me disant ces paroles, ce qui me faisait aussi sourire. Alors là j'étais clairement en train de délirer, et pourtant j'avais l'impression d'avoir déjà vécu cette scène.
Je soupirais et continuais d'avancer, en ignorant cette terrible sensation.
<< Où suis-je en train d'aller ? >> Lui demandais-je, comme si il savait où j'allais alors que j'étais nulle part, et qu'il n'était qu'une hallucination, et que je suis en train de tripper dans un rêve.
< Tu es en train de train d'arriver à moi > Répondit-il avec une pointe de joie et d'impatience.
Je commençais à voir une ombre au loin, d'après la forme, je dirai qu'elle ressemble à une porte, ou une sorte de portail.
Je commençais d'abord par accélérer le pas, puis mes jambes se sont mises à courir, plus vite, toujours plus vite, jusqu'à ce que je sois devant cette fameuse porte. Malheureusement la porte était au-dessus de ma tête, je n'arrivais pas à l'atteindre.
-Bravo tu y es enfin arrivée dit-il en applaudissant.
Cette fois-ci, sa voix ne retentissait pas dans ma tête, je l'entendais de mes propres oreilles, et pourtant j'étais sure de m'être endormie pour en arriver ici ?
Tout allait tellement vite, en moins d'une journée, mon quotidien si habituel avait disparu, je me retrouvais à halluciner, dans un endroit qui me semblait être un rêve et la réalité en même temps, tout me semblait aller trop vite, beaucoup trop vite, que je n'arrivais pas à m'adapter.
J'étais en train de me poser beaucoup trop de question, lorsque la porte s'ouvrit, et que je le vis, avec un sourire unique, chaleureux, attirant, et apaisant.
-Allez, attrape ma main dit-il en se penchant en avant.
Il était juste magnifique dans tous les sens du terme, et ses mains semblaient pouvoir me e sortir du gouffre dans lequel j'étais depuis tellement longtemps, comme si il était la solution de tous mes problèmes.
-Si tu ne l'attrape pas, je vais finir par m'en aller, j'te préviens ! Continua-t-il, le sourire aux lèvres, et les yeux si provocateur.
-Merci, murmurais-je en attrapant sa main

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Je le suivais depuis maintenant une dizaine de minutes, sans savoir où nous allions, mais je ne me posais étrangement pas de questions.
Je me contentais de le suivre, et je me suis surprise à observer son dos.
Il était plus grand que moi, bien plus grand que moi, mais ce ne me déplaisais pas au contraire, il semblait avoir cette carrure si câline et si protectrice.
Ses cheveux sont couleur blé à la racine, et pourtant en partant vers les pointes, ils noircissaient, on aurait dit de la cendre.
J'aimais l'observer de dos, il dégageait une aura si spéciale, que poser des mots dessus n'aurait pas été juste.
Il se retourna et s'avançait vers moi, comme si il avait deviné ce que je faisais et me regardait dans les yeux
Ces yeux qui n'étaient même pas homologués, parfois d'un bleu aussi bleu que le ciel et aussi profond que les océans, ou bien vert indescriptible; le contour de sa pupille était quant à lui, orange, parfois virant au jaunes, malgré ces multiples couleurs je pouvais observer quelque chose de différent dans ces yeux, quelque chose qui les faisaient pétiller, comme des fragments d'étoiles.
-J'ai quelque chose sur le visage pour que tu me dévisages comme ça ? Me demanda t'il en posant ses grandes mains sur son visage.
-Absolument pas répondus-je en regardant instinctivement ailleurs.

Nous étions en plein forêt, avec des arbres tous plus grand les uns, que les autres. Des feuilles multicolores, et des bruits inconnues envahissaient mes oreilles. J'étais quelque peu désorienté.
-Où sommes nous ? Demandais-je légèrement anxieuse,

Il continuait à sourire; je remarquais de légères fossettes au creux de ses joues, elles le rendait si irrésistible.
-Fais moi confiance murmura t'il en faisant ce clin d'œil si attirant, dont il en avait le secret.

Il attrapa ma main, et nous étions partis pour une course effréné parmi les branches.
Je ne savais pas où on allait et à vrai dire je m'en foutais; je me laissais juste aller, entraîner par cette main.
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Après une vingtaine de minutes, nous nous étions arrêtés. Cette course nous avait quelque peu essoufflé, et nous essayions de reprendre notre souffle. C'est à se moment que nos regards se croisèrent, et nous étions pris par un énorme fou rire.
Aucun raison, juste un besoin de nous lâcher.

Ça faisais bien longtemps que ça ne m'étais pas arrivé, j'en avais presque oublier la sensation de plaisance, c'était si étrange, je me sentais légère et libre.

Il s'arrêtait tant bien que mal, et s'approchait de moi, avant de me bander les yeux à l'aide de ses mains, elles étaient si chaudes.
-Que fais-tu ? Lui demandais-je en posant mes mains sur les siennes.
-Juste deux secondes me répondit-il avant que je puisse rouvrir les yeux

Le paysage était complètement différent, nous étions à plusieurs dizaines de mètres au dessus. Instinctivement je me retournais et compris que nous étions sur un arbre, un énorme et gigantesque arbre, rien à voir avec avec ceux de tout à l'heure.
Il a avait même une cabane en bois sur la plus haute branche de cet arbre.
-Viens, la vue est encore plus belle vu d'en haut dit-il en escaladant le tronc.
Je le suivais sans réfléchir, après tout pourquoi pas arrêter de réfléchir pour une fois ?
-Essaye de me rattraper dit-il avec une pointe de provocation.
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Une fois arriver dans la cabane, nous nous allongions sur un matelas, certes en mauvais état, mais des plus confortable.
-Tu n'as pas de question ?

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 07, 2015 ⏰

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