Listen into my eyes

Prologue

J'étais assis à ma chaise, celle que l'on m'avait attribué le jour de la rentrée qui avait eu lieu il y a maintenant de cela bien un bon mois. J'écoutais attentivement la voix de mon professeur qui me chatouillais l'ouïe particulièrement sensible. Il était entrain d'expliquer à la classe le nouveau concept que le lycée venait d'adopter. Celui-ci consistait à former des club de toutes sortes, chacun devait compter un minimum de cinq membre pour que celui-ci soit approuvé par le directeur de l'établissement. Cette idée ne me plaisait pas tellement. Je voulais rester loin des autres.

Mon voisin de table, dont la voix m'étais facilement reconnaissable semblait adresser la parole à l'un de ces ami. « Tu aimerais former un club de musique ? » avais-je entendu de sa voix basse face aux explications du professeurs encore en actualité. Un « Oh oui » bien enthousiaste s'en suivi de son ami en chuchotant. La seul chose que mon cerveau avait retenue de leur conversation était « club de musique ». Depuis tout jeune, je joue du piano pour pouvoir un jour rendre hommage à ma mère que je n'ai connu que huit petites années de ma vie. Celle-ci était pianiste et avait toujours voulu que je devienne son successeur, mais ce n'était pas ce que je souhaitais jusqu'au jour où ce tragique accident arriva. Je ferma mes paupière et vint poser le bout de mes doigts délicatement sur celle ci en ressassent les souvenir malheureux que porte mon coeur.

Je voulais absolument faire partie de ce club ! Il le fallait à tout pris ! Celui-ci pourrait être une bonne opportunité pour moi de montrer les capacité que j'ai en tant que pianiste. Et aussi afin de montrer ce dont je suis capable malgré mon handicap

imposant. Je devais vraiment surpasser mes peurs et parler à mon camarade de table, quoi qu'il arrive.

Les heures du matin s'écoulèrent à grande vitesse, l'heure de remplir mon estomac était enfin arrivée. Je me laissais guidé vers le réfectoire grâce à une aide, qui n'était autre que l'un de mes stupides camarades de classe qui nous servait à tous de délégué. Il ne faisait que me rabaisser à chaque fois qu'il en avait l'occasion. Parfois me faisant des croche pattes, accompagnés de rire et de jugement discriminatoire envers ma faiblesse ou encore me piquant mon sac à dos pour s'amuser à le faire passer au fond de notre salle de cours. Il était vraiment ignoble avec moi. Mais, malgré tout ça, il était le seul qui pouvait m'aider à marcher droit devant moi. Son statut de délégué en était la seule et unique raison et malheureusement les amis me manquait, ce qui n'aidait pas. J'étais donc résolu à le suivre si je ne voulais pas me perdre ou tomber en me prenant un parasite traînant par terre ou bien un sac à dos accoler au pied de l'une des table dans le réfectoire.

Une fois mon plateau remplis de la nourriture du self qui à mon plus grand bonheur était de bonne qualité grâce aux compétences élevées du chef cuisinier que payait notre établissement, je suivis mon guide au son de sa voix afin de pouvoir arriver sain et sauf à la table ou l'on s'installa avec ces sept autres amis tous aussi ingrat les uns que les autres. J'étais comme à chaque fois qu'il me le demandait, loin d'eux, « pour ne pas lui faire honte » comme il me le répétait chaque jour. Alors, comme depuis le premier jour de mon statut de seconde, je mangeais ainsi en attendant ensuite qu'il finisse son repas m'ordonnant souvent de me dépêcher.

Je mangeais mon plat de résistance. Celui-ci enfin fini, je venais d'ouvrir ce qui me semblait être un yaourt aromatisé à la fraise vue son odeur délicieuse qui venait légèrement stimuler mes narines. Je dirigeais une cuillère de ma crème aux fruits à ma bouche lorsque j'entendis un « On y va » sec qui me fit de suite paniqué car je savais que si je ne me pressai pas il partira sans moi. Je me précipita alors à la hâte de déposer mon dessert sur mon plateau avant de me lever pour rejoindre cet important élève de la classe mais alors que je cherchai mon sac à dos des mains il partit en rigolant me laissant seul.