Chapitre 1 : Un début synonyme d'une rencontre (réécrit)

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La vie. Quelle est donc sa définition ? Quelle est la signification derrière ce terme qui englobe des choses si abstraites et concrètes à la fois ? En possède-t-elle seulement une ? Selon le dictionnaire Le Robert, la vie, c'est le « fait de vivre, la propriété essentielle des êtres organisés qui évoluent de la naissance à la mort. ». Une définition si biologique de ce concept. Pourtant, l'existence ne se résume malheureusement, ou bien heureusement, pas seulement à des données physiques. Nous sommes tellement plus. Des êtres psychologiques... psychologiquement emprisonnés de nos propres routines, quotidiens, vies, malheurs... La vie, en voici ma définition : « un piège qui se referme sur l'être humain et dont il ne peut plus s'échapper, il y reste bloqué malgré lui. ». Jusqu'à la fin. Une vision bien péjorative, me direz-vous. Pourtant, n'est-ce pas exactement ce dans quoi chacun de nous est pris, inlassablement. Un tourbillon infernal qui ne cesse de se répéter encore et encore sans jamais vouloir et surtout sans jamais pouvoir s'arrêter. Notre existence consiste en un seul but : suivre à l'identique chaque journée, jusqu'à être arrivé au point où cette répétitivité n'est plus permise. Jusqu'au point de rupture. La plupart d'entre nous se contentent de suivre le même schéma, constamment. C'est généralement là que tout se passe pour « le mieux ». Mais certains ont forcément déjà dû dévier de trajectoire, au moins une personne, une fois... Alors dans ces cas-là que se passe-t-il ? La vie est-elle toujours ce qu'elle est ? Ou alors, ne pouvons-nous nous attendre qu'à un déferlement d'inattendus ?

Je vivais à Paris, cette capitale de la France, qui dès qu'on l'évoque - du moins, pour les personnes peu familières avec la ville en question - laisse directement penser à l'avenue des Champs-Élysées, aux boutiques de luxe, à Dior, Coco-Chanel, mais surtout à la Tour Eiffel et à l'Amour avec un grand « A ». Malencontreusement, ma vie à Paris était loin d'être aussi glamour que dans les films ou que dans Emily in Paris. Aucun beau gosse ne m'attendait pour m'embrasser au pied de ladite tour, je n'avais aucun sac de marque dans mon dressing, ni de dressing d'ailleurs. Ma vie était loin d'être resplendissante, on pouvait même plutôt dire le contraire... Je vivais dans un magnifique T1 de 17m² dans le 18e arrondissement, rue Barbès, cela pour la modique somme de 618€ par mois. Je pouvais encore m'estimer heureuse sur un point : le prix était relativement peu cher pour louer un bien sur Paris. Je pouvais, cependant, m'estimer moins heureuse sur un autre point : Barbès était et est toujours considéré aujourd'hui comme l'un des quartiers qui fait l'objet d'une sécurité policière assez soutenue, tout en étant, bien évidemment, un haut lieu de contrebande de cigarettes et de drogue. Cette dernière phrase, je la tiens d'Internet. Malgré cela, j'étais contente de ma petite pièce de vie, j'avais le strict minimum pour survivre. Le seul véritable défaut était l'isolation qui était presque inexistante... J'avais froid en hiver, chaud en été et j'entendais souvent la bonne humeur communicative de mon voisinage. Bien évidemment, c'est de l'ironie.

À cette période de ma vie, j'avais 19 ans. Ça ne paraît pas être un âge exagérément jeune pour mener une vie seule dans un petit appart sur Paris, même si ma principale méthode pour réchauffer mes aliments était le micro-ondes. En somme, une vie d'étudiant. Le seul hic, ce que je n'étais pas comme la plupart des étudiants. En effet, la plupart des étudiants rentrent chez leurs parents, si cela est possible pour eux, le week-end. Moi, je n'avais plus cette possibilité et je ne l'aurais plus jamais... J'avais dû emménager ici par mes propres moyens après le tragique accident de voiture qui avait coûté la vie à mes deux parents et mon petit frère... Ils étaient morts peu après que j'ai eu soufflé mes 18 bougies d'anniversaire. En gros, durant cette période, je ne pouvais compter que sur une seule personne et cette personne c'était moi. J'avais des aides financières de la part de l'État, notamment ma bourse, bien évidemment et fort heureusement (j'ai envie de dire), ainsi que mon petit salaire de barmaid du soir. Mais ce n'était pas toujours facile de joindre les deux bouts... D'autant plus que j'avais décidé de rester en région parisienne. Allez savoir pourquoi ! Sans doute que cela me rassurait de vivre dans cette ville, l'une des dernières choses qui me permettait encore d'être liée à ma famille. Enfin, c'est ce que je pensais à l'époque. Comme quoi, une vie peut basculer du tout au tout, du jour au lendemain...

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⏰ Dernière mise à jour : May 28, 2023 ⏰

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The Blood in my Veins (ACTUELLEMENT EN REECRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant