Dans un petit village à côté des Vosges, un enfant daignait à rester éveillé, n'ayant pas fini sa tournée de porte à porte. Il subsistait malgré les difficultés dans un milieu poussiéreux et dépourvu de toute hygiène.
Les villageois ne le portaient pas dans leurs coeurs, mais ne le détestaient pas pour autant.
Il avaient pitié de ce petit garçon que la vie n'avait pas gâtée, mais ses fréquentes et nombreuses visites, les obligeant de couper toutes activités pour répondre à ce garçon que ses petites machines ne leurs seraient d'aucunes utilités et qu'ils étaient, de toutes façons, bien trop aux dessus de leurs moyens respectifs, les irritaient depuis plusieurs années maintenant. Il trouvait toujours le moyen de frapper à leurs portes au mauvais moment, et puis tous savaient que c'était un petit voleur.
La vie de ce petit enfant n'étant que successions d'échecs et de malheurs. Orphelin de naissance, à six ans il travaillait et vivait déjà dans le froid poignant du Nord. Il n'a pour seule compagnie son chien, Pandore, non pas trouvé mais bien abandonné avec lui aux pieds de l'orphelinat qu'il avaient habités durant six ans.
De toute façon il n'aimait comme seule compagnie celle de son chien. Les autres ! Ces animaux, adultes ou enfants, filles ou garçons, le répugnaient. Ces sous intellects pourvus de tous les péchés.
Il se pensait supérieur et malchanceux, il n'avait pas tord ! Voleur expert, il dérobait toutes sources qui pouvait le permettre de s'élever intellectuellement. Plus facile pour un hypermnésique de voler, s'instruire, puis rendre le bien en toute discrétion.
Toutes ses connaissances lui permettaient de construire des machines plus folles les unes que les autres, vendues au porte à porte et abandonnées dans des coins de rues, sachant que si elles ne se vendaient pas, il devrait s'en séparer pour ne pas accumuler des objets sur son dos qui finiraient par le tuer lentement mais sûrement.
Aujourd'hui il s'était fait attraper en train de voler l'un des livres que portait M.Olivier, un médecin du coin, périlleuse quête que de dérober un homme qui tient énormément à ses affaires, mais très bénéfiques que de voler un médecin.
Il l'avait poursuit dans tous le village, mais le garçon et le chien étant tellement habitués à courir, le sema facilement. Quand ils surent qu'il l'avait semé, il s'accordèrent une pause. A bout de souffle, le garçon s'était effondré, perdant sa chaussure, mais trop épuisé pour la remettre, il s'endormit au côté de son fidèle chien, rêvant d'une vie meilleure, mais il savait que dés le lendemain, il allait devoir la reprendre, et se battre plus fort chaque jour pour ne pas périr, à l'attente d'un miracle jusqu'à la fin de ses jours.
