ce besoin d'écrire

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Ce matin à 8h30 notre prof de français nous parle du vendredi 13. pour ceux qui voulait écrire, ils le pouvaient. J'avais besoin d'écrire ce que je ressentais alors voilà. J'ai juste pris une feuille et un stylo. J'ai fait aucune modification parce qu'on ne modifie pas ce qu'on ressent. 

"Tu rentres Vendredi soir, tu reçois ton DNB, tu revois tes anciens camarades et professeur, tu rigoles, tu pleures mais t'es heureux.

Tu te réveilles Samedi matin, tu vois tes parents déprimés, ton frère et ta sœur sou le choc. Tu comprends pas.

T'allumes la télé, toutes les chaînes écrivent le même titre : " ATTENTAS, HIER, BOMBARDEMENT".

T'as les larmes aux yeux, tu comprends pas. T'as tes parents qui prient pour que ça s'arrête. Les infos, elles, ne s'arrêtent pas. T'allumes la radio, c'est pareil.

Et là tu comprends que c'est pas un jeu, ni de la rigolade. C'est pas un simple film d'action.

A midi, ton petit-frère vient te voir, le visage pâle : « Pourquoi ils font ça ? Si ils veulent mourir, pourquoi il se tuent pas eux-même ? Pourquoi ils tuent les autres ? »

Comment tu réponds à ça toi ? Bah tu lui réponds juste que c'est des fous.

T'as peur, tu repense à ta prof taré de l'année dernière qui disait : « La France pourrait subir une troisième guerre ».

Et là tu te dit qu'avec 128 morts et 350 blessés, le président pourrait rager et déclaré la guerre. Tu essaies juste d'oublier et de faire comme si tout va bien pour ne pas apeuré ton petit-frère et pour te rassurer.

Tu rentres au lycée le lundi matin et tu vois que tout le monde est habillé en noir. Tu te dis que toute la France est habillé en noir. Et tu te dis que finalement t'as la France qui est solidaire et que quoiqu'il se passe, on se tiendra la main.

Alors même si vous pensez le contraire, que vous êtes d'accord avec ces enfoirés, taisez-vous et laissez la France en paix."

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