Quand finalement il me pénètre, je me laisse totalement aller à mon plaisir. On n'est jamais aussi égoïste que lorsque l'on ne fait qu'un à deux. Je suis sur lui, mais c'est lui qui va et vient. Le plaisir remonte et reflue selon ses mouvements. Sa respiration est plus forte. La mienne aussi.
À la fois, j'ai envie de jouir là, tout de suite, mais en même temps je voudrais faire continuer ce jeu, et laisser le plaisir gonfler, gonfler. Je me cambre pour profiter pleinement des caresses sur mon corps, et par le hasard des choses, mon regard se pose sur la porte de la chambre.
-HAAAAAA
C'est tout sauf un cri de plaisir.
-Qu'est-ce qui se passe?
Mon amant ne sait pas s'il doit être fier de ses compétences en matière d'anatomie ou s'il y a un problème.
Coït interrompu. Fin de l'action.
Je chuchote dans son oreille et cette fois-ci, sans la voix langoureuse que j'avais utilisée un peu avant pour nous mettre dans l'ambiance :
-Dans le trou de la serrure, j'ai vu un œil!
-De quoi tu parles?! Il hésite entre la panique et le rire. Je tranche pour lui en sortant prestement du lit.
-Habille-toi! Et va vérifier! Ce serait trop long remettre ma robe.
Mon amant s'exécute, mais l'œil a déjà disparu. Alors qu'il s'élance à la poursuite du propriétaire dudit ''œil'', je reste toute seule dans la chambre. Je frissonne et là tout de suite, je ne saurai pas dire si c'est le froid ou la peur. Je repense à ma vie, à mon conte de fées gâché, à celui que j'essaie de me reconstruire. Et comme pour clore mon débat intérieur, je murmure à moi-même :
-Il n'y a pas de sexe dans les contes de fées.
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La Marâtre
FantasySeule l'histoire de ma belle-fille, Blanche-Neige, est passé à la postérité...Cependant, comme tout bon conte, le mien aussi doit commencer par il était une fois... Certaines personnes naissent pour être reines. C'est mon cas. Ma mère était une fée...