The betrayal

Chapitre 1

-Dépêches-toi c'est bientôt l'heure! Et une jeune mariée ne doit pas se faire attendre. Cria Isis depuis ma chambre.

-Oui, c'est bon j'arrive. Grommelais-je. J'attrapai mon savon à la vanille et j'entrepris de nettoyer chaque recoin de ma peau avec. Je ne me pressai pas préférant profiter encore un peu de ma vie de femme libre. Dès que je fus totalement nettoyé, rincé, et enroulée dans ma serviette je pris mon temps, essayant encore de retarder au plus le moment fatidique. Plusieurs minutes après Isis me rappelai et estimant l'avoir repoussé au maximum je quittai l'atrium et me dirigeai vers ma chambre. Isis m'attendait les bras croisés sur la poitrine, visiblement agacée, près de mon lit.

-Enfin. Souffla-t-elle.

Je la fusillai du regard mais elle m'ignora. Elle me prit par les épaules, doucement mais assez fermement pour la laisser faire sans résister, et elle me fit m'asseoir en face de ma coiffeuse en bois de chêne. Elle appela Mélisende ma deuxième suivante. Ensemble elles entreprirent de dresser ma chevelure rebelle. Pendant ce temps j'observai ma coiffeuse, dessus il y avait tellement de parfums, de lotions, de baumes, et d'huiles que je ne pus m'empêcher de me demander comment faisait-on pour avoir tellement de choses aussi futiles. Je levai la tête et mon regard rencontra mon reflet dans le miroir. Mes suivantes s'affairaient à essayer de remonter mes cheveux en un chignon. Ils étaient auburn avec quelques reflets roux quant à mes yeux ils étaient aujourd'hui bleu clair. Ma grande particularité était mes yeux, tous les jours ils changeaient de couleur. Iris disaient que c'était un signe des dieux qui marquaient ainsi leurs descendants mais certaines légendes, elles, disaient que c'était un signe du diable. Mais je m'en fichais éperdument, les gens pouvaient bien penser ce qui leur plaisait. Mes yeux se posèrent sur ma bouche. Elle était un peu pulpeuse et en forme de cœur. Je continuai mon exploration et mon regard descendit sur ma poitrine. Elle était assez généreuse, mais pas trop non plus. Mon attention se reporta sur mes dames d'atours, elles avaient fini mon chignon. Je me levai et elles voulurent m'habiller mais je les congédiai d'un simple geste de la main. Mélisende partie mais pas Isis. Elle affichait une mine réprobatrice et ses yeux avaient l'air de dire:

«Tu ne te débarrasseras pas aussi facilement de moi.»

Je tournai la tête et remarquai la robe qui était posée sur mon lit. Comme l'exigeait la tradition le jupon était bleu et le corset blanc. Il était orné de pierres précieuses sur les coutures et au milieu se dessiner l'emblème d'Estilléa, un aigle poser sur une branche, fait avec des diamants. Cette robe était magnifique mais elle avait dû nécessiter énormément d'heure de travail. Quel dommage qu'elle ne servirait qu'une fois. La bleue du jupon était magnifique, aussi profond que les mers et doux que les cieux. Isis m'aida à l'enfilai. Pour ma plus grande surprise, et ma plus grande joie, le tissu était aussi léger et doux que de la soie. Mais comme je m'y attendais le corset, énormément serrer, comprimaient mes poumons et m'empêcher de respirer. Isis voyant ma réaction s'empressa de me réconforter:

-Courage ma belle, ce n'est que pour une soirée. Elle me lança un regard de sympathie.

-Oui une très longue soirée. Me plainais-je

-Arrête donc de geindre et vient.

Je la suivis jusque dans sa misérable chambre. Elle prit un voile posé sur sa table de couture. Sans doute étais-ce elle qui l'avait fait. Il était tout simple mais cela n'empêchait pas qu'il soit magnifique. Isis arrivait toujours à faire de splendides choses avec ses mains, elle avait un don. Elle plaça le voile dans mes cheveux.

-Tu es splendide. Elle laissa échapper un profond soupir. Ma petite protégée est devenue une véritable femme. En plus très jolie.

Elle me lança un clin d'œil complice. Je la regardai longuement m'imprégnant des doux traits de son visage. Je m'apprêtais à rejoindre ma chambre, mais Isis m'a retenu le bras.